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samedi 2 juillet 2011

Le combat continue

écrit le 18 juin 2011 à 7h06

Ce 18 juin nous rappelle celui d'il y a 196 ans. Ce jour-là un Empire est tombé dans une morne plaine.

Faisons tous que l'autre Empire, mondial celui-là, approche lui aussi de la Roche Tarpéienne, et fasse le grand saut, qui ne sera pas de l'ange. Le Bateau pour Gaza est un élément qui contribuera à cette chute, mais il en faut beaucoup d'autres, sur tous les plans.
Désobéissance civique, boycotts discrets (pour éviter les représailles) mais efficaces, manifestations d'Indignés ou occupation des instruments du Pouvoir politique ou économique, tout sera bon.

En face, l'hydre informelle, mais disciplinée qui tente partout et toujours d'assurer son emprise ne pourra que lancer :
"Allons, faites donner Lagarde !"
Les Châtiments, V, 13 - L'expiation, II, (vers 81-114)
 Le soir tombait : la lutte était ardente et noire.
Il avait l'offensive et presque la victoire ;
Il tenait Wellington acculé sur un bois.
Sa lunette à la main, il observait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l'horizon, sombre comme la mer.
Soudain. joyeux, il dit : Grouchy !
OO - C'était Blucher
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme,
La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.
La batterie anglaise écrasa nos carrés.
La plaine où frissonnaient les drapeaux déchirés,
Ne fut plus, dans les cris des mourants qu'on égorge,
Qu'un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;
Gouffre où les régiments, comme des pans de murs,
Tombaient, où se couchaient comme des épis mûrs
Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,
Où l'on entrevoyait des blessures difformes !
Carnage affreux ! moment fatal ! l'homme inquiet
Sentit que la bataille entre ses mains pliait.
Derrière un mamelon la garde était massée.
La garde, espoir suprême et suprême pensée !
- Allons ! faites donner la garde, cria-t-il ! 
OO
Et Lanciers, Grenadiers aux guêtres de coutil,
Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,
Cuirassiers, Canonniers qui traînaient des tonnerres,
Portant le noir colback ou le casque poli,
Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,
Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête,
Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.
Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur
! OO
Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,
Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La garde impériale entra dans la fournaise.

BO
sabre au clair

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