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lundi 5 mars 2012

La poésie d'un sourire, le sourire de la poésie...

De mon ami Rem*, un sourire, ce matin où ciel resplendit.... (il a plu aussi à un autre poète, hier)

La poésie d'un sourire, le sourire de la poésie... :

"Un grand calendrier mural d'Amnesty International va me donner à voir, chaque mois, une très belle photo d'enfant du vaste monde... enfin, surtout d'enfants soumis à de très pénibles conditions de vie, mais d'abord, naturellement gais, souriants... et merci à A.I. de ne pas ici avoir versé dans le misérabilisme, mais d'insister sur la jeunesse et le sourire du monde humain si maltraité !
Il m'arrive – comme tout le monde – de « serrer les dents dans l'adversité », au minimum, et j'ai au moins tenté, toujours, de ne pas sombrer dans la déprime, et pire, dans le repli, voire la haine du voisin, fût-il mon patron ou mon banquier, un bureaucrate ou un flic, etc.

Juste un haussement d'épaules, une brève engueulade s'il le faut, ou une épreuve de subir un coup de matraque, physique sur la tête, ou sur le portefeuille ; voire sur le cœur, en cas de conflits en amours ou en amitiés : bref la vie !...

Une vie chaotique parmi d'autres, qui me met facilement en empathie avec ces autres, en particulier lorsque pleuvent les bombes (à Homs en ce moment, après d'innombrables terreurs meurtrières dont j'ai connu certaines dès l'enfance). Mais voilà...


Voilà la force du sourire de l'enfant, la force du sourire de l'adulte qui n'a pas renié la naïveté de son enfance (même s'il a bien fallu la quitter pour « galérer »...), voilà la poésie d'un sourire !

A la boulangerie, il m'arrive par exemple de répondre à la jolie employée qui me dit d'un ton machinal (plus sourire commercial) : « Et avec ça ? », de lui répondre, donc, gentiment : «avec un sourire gratuit» !... et il m'arrive de recevoir un bref éclat de rire sincère !


La spontanéité du sourire (même celui du si discret regard souriant), pour rien, pour moins qu'un mot entre passants anonymes m'a depuis longtemps fasciné – comme la poésie. Parfois seulement, hélas, car, même sans le métro où se ruer il arrive - en bagnole c'est pire – de « foncer dans le tas » en tout égoïsme du « je vais être en retard », religion du modernisme...


*


La poésie a le temps. Elle vient du fin fond des âges. Sans doute du sourire, avant même que n'existe la parole, puis, bien plus tard, l'écriture... Toujours intimement liée à la musique et au graphisme, elle tente d'exprimer « le souffle », la liberté, la joie de vivre, le sourire... ou bien elle sombre dans l'académisme de versificateurs-pompiers, ces pollueurs de la véritable poésie...


La vraie poésie est plus que belle et utile, elle est le sourire de la vie !


« le bruissement des feuilles de peupliers dans le vent m'est poésie »

a dit quelqu'un, je ne sais qui, mais en tout cas moi, ici...

Et sourire à vous !"


3 commentaires:

  1. Il est évident que le poète écrit sous le coup de l'inspiration mais il y a des gens à qui les coups ne font rien... (Boris Vian ? Julos Beaucarne ? Je ne sais plus très bien...)

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  2. @ Un partageux - Je connais mal Julos Beaucarne (hélas), beaucoup mieux Boris Vian... Ta judicieuse remarque m'a rappelé ce poème de lui, dont voici le début et (le début de) la fin :

    Ils cassent le monde
    En petits morceaux
    Ils cassent le monde
    A coups de marteau
    Mais ça m'est égal
    Ça m'est bien égal
    Il en reste assez pour moi
    Il en reste assez
    Il suffit que j'aime
    Une plume bleue
    Un chemin de sable
    Un oiseau peureux
    (...)
    J'aime ces deux longs montants
    Ce couteau triangulaire
    Ces messieurs vêtus de noir
    C'est ma fête et je suis fier
    Je l'aime, je l'aime
    Ce panier rempli de son
    Où je vais poser ma tête
    Oui je l'aime pour de bon
    (...)
    (...)

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  3. Babel - j'ai posté juste après toi un commentaire sur "Pensée Libre" !
    Au fait, merci d'avoir publié mon papier !

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