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mardi 15 mai 2012

Que va devenir la gauche ?


Que va devenir la gauche ?

Malgré des concessions de pure forme, mais du tout sur le fond, le parti sérieux a réussi à diviser le Front de gauche. Inviter des représentants du PCF et d'EELV à déterminer les candidatures en vue d'une victoire en juin, sans y convier PG, FASE, GU... serre la gorge des militants de ces formations, qui n'ont pas forcément les mêmes idées et les mêmes motivations. Une réunion ultérieure en leur présence, où ils n'ont pu que constater "à quelle sauce ils allaient être mangés", ne risquait guère de les rasséréner.

Tardi - le cri du peuple
Il est à craindre que le but de ceux qui sont déjà installés à l'Élysée et Matignon ne soit de viser la majorité absolue à l'assemblée : cela serait très dommageable pour la démocratie, car sans un aiguillon de la Vraie Gauche cette majorité monolithique risque fort bien, comme la précédente, de dériver de plus en plus à droite. Une diversité d'opinions, de buts, de préoccupations est essentielle pour créer un débat au Palais Bourbon. Il ne faut surtout pas imiter le système US, où ne survivent pratiquement que deux partis, tous deux inféodés très largement aux forces néolibérales par le biais des financements.

Il est temps de tirer la sonnette d'alarme, en ce jour où les candidatures ne sont pas encore toutes fixées (la limite des dépôts est fixée à vendredi). Toutes les composantes des opinions doivent être représentées, à défaut de toutes les composantes de la société malheureusement. Combien, parmi les petits paysans, les précaires, les ouvriers et employés de la base, seront élus à cette nouvelle assemblée ? Un ? Deux ? Zéro ? Comment leur message pourra-t-il être porté dans cette auguste enceinte, afin d'apporter la contradiction des vrais faits, des vraies situations, celles qui sont têtues et parfois mortelles ?

La Gauche est porteuse de ces préoccupations-là. Ou elle n'existe plus. La situation est assez grave, pour qu'on la porte à la connaissance de tous. Elle n'est pas la perfection, elle se contente d'être la petite voix discordante et essentielle du Peuple. Faute de cela, c'est la voix des identitaires, communautaristes et porteurs de haine, qui couvrira les débats. Est-ce vraiment ce que veulent ceux qui s'affichent démocrates et républicains ?

4 commentaires:

  1. Je ne suis pas le seul a toujours su, toi aussi babel qui fait l'étonné et l'indigné à propos du PCF, que ce parti malgré son étiquette, était l'aile DROITE du FdeG, prêt à rallier + ou - le PS...

    Donc la fragilité de naissance de ce Front révèle ce que ne voulait pas voir nombre de militants dévoués : un Front électoral passager comme d'autres... Ce qui est déjà beaucoup, beaucoup mieux en tout cas que l'usurpation de ce mot "Front" par un parti ultra-rigide, d'extrême droite : "JLM chez les chtis" va avoir du gros boulot à faire à la seule force de son grand talent oratoire, allez-vas-y Jean-Luc, garde le moral... et nous tous aussi : l'avenir est à INVENTER !

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  2. Tout-à-fait d'accord Rem*
    Le PCF, je l'ai côtoyé. Un parti de droite comme les autres, mais n'assumant pas sa dualité pseudo-de gauche (on ne les qualifie jamais de gauchistes, bizarre) et vraiment consensuelle. Je l'ai bien vu avec ceux que j'ai connus, et qui n'étaient pas vraiment la piétaille de base. Des profiteurs comme les autres.

    Donc, au boulot, avec des gens magnifiques, qui y croient, qui ont fort peu d'argent, et qui militent à fond dans la mesure de leurs moyens physiques. Je ne parle même pas de l'argent, qu'ils n'ont pas. Au PG, c'est vraiment bout d'ficelles question budget. C'est ce que j'aime, bien que ce soit difficile, et parce que c'est difficile.

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  3. il va peut être falloir voter a droite pour que le PS n'ai pas sa majorité. Une bele saloperie quand même la politique, non ?

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  4. On finit par se demander s'il est encore pertinent de parler de "droite" ou de "gauche"... quand on voit un parti comme le PS se faire passer pour le principal parti de gauche... et un parti comme le PC entrer - c'est ce qu'il semble pour l'instant? - en collusion avec le PS pour se partager des sièges alors que le Front de gauche a été soigneusement réduit au silence par ce même PS dont le premier candidat pressenti (hélas tombé dans une alcôve newyorkaise) puis le second , on été imprimés dans les esprits pendants de longs mois pour remplacer un président agité et brouillon qui gênait la plupart, y compris une droite fatiguée de ses excès et malversations.
    Si nous parlions de conservateurs (ceux qui sont incapables d'inventer de nouvelles solutions) et de novateurs humanistes et républicains... En jugeant sur pièce (en fonction des actes) la conclusion me fait peur.

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