Rechercher dans ce blog

mercredi 31 octobre 2012

Dissolution de l'Assemblée, démission du président, création d'un Constituante - NDDL le scandale de trop


Notre-Dame des Landes : l'hôte de Matignon a perdu son pari. Malgré de grandes violences encore aujourd'hui, des points d'appui résistent encore, quand ils ne se reconstituent pas dès que les forces de la force ont le dos tourné. Et nous sommes le 31 octobre au soir, début de la trève hivernale. Oui, c'est raté, Monsieur l'ancien maire de Nantes.
C'est d'autant plus raté que, comme vous le savez sans vous en vanter, la conformité de votre projet avec la loi sur l'eau a reçu un précautionneux feu vert, assorti d'obligations impératives de mise en conformité avant tous travaux qui seront chères, très chères, si vous réussissez à vous y conformer.
De jour en jour l'opposition grandit, grandit. De jour en jour de nouvelles personnalités, de nouvelles associations se joignent au mouvement de protestation. Votre petit balayage de quelques geignards (comme vous pensiez qu'il en était ainsi) a déjà dépassé les deux semaines, et l'opposition déterminée est toujours là. La relève des blessés, des trop fatigués a été assurée. Radios, voire télévisions timidement rendent compte de plus en plus de vos déconvenues quotidiennes.
Ajouté à vos débuts difficiles en politique nationale - un pas en avant - deux pas en arrière - on recommence - changez de cavalière - et une - et deux - ce dossier va plomber très lourdement tout l'avenir de votre "gouvernance" comme aime à dire la novlangue.
La dernière dissolution de l'Assemblée date du 21 avril 1997, quand Jacques Chirac renvoya devant les électeurs une majorité importante de droite qui ne le soutenait pas. Ne serait-il pas temps que le président élu sans panache, malgré un report républicain des voix de la vraie gauche, remette à zéro les compteurs à l'Assemblée Nationale, et démissionne dans la foulée ? Ainsi il serait possible de mettre sur pied une Assemblée Constituante issue uniquement de la société civile (tous les politiciens hors course) qui écrive un texte nouveau débarrassé des scories d'un régime à bout de course, empêtré dans les scandales, les compromissions, la dictature d'une ENArchie obsolète, les courbettes devant les dictateurs de Bruxelles, Francfort et Berlin (sans compter New York et la City).
La Cinquième République s'écroule ! La Cinquième République est morte !

(ci-joint des témoignages, par des volontaires venus de partout en Europe pour défendre NOTRE Terre - ce qui explique parfois leur français imparfait)

Appel a la résistance massive contre l’Etat térroriste ! Témoignage d’un-e résistant-e sur la ZAD à propos de la terreur d’état du 30 octobre à NDDL


La haine , que de la haine.



Aujourd’hui mardi 30 octobre 2012 des terroristes (le terme térrorisme est apparu alors que l’état térrorisait les populations) nous ont assiégés. Armés de flashball , de grenades asourdissantes et de désencerclement , de tazers, de flingues , de matraques de tout l’équipement qui puent les morts tombés sous leur joug. Ils ont encerclés et après des affrontements où l’on entendait les détonations des grenades, les bulldozers sont arrivés. Ces engins de déstructions étaient venus pour effacer un espace où des individu-e avaient repris en main leur vie de leur manière , où illes défendaient ce qui permet a tou-te-s de vivre. Parce que « quand le dernier arbre sera abattu , la dernière rivière empoisonnée , le dernier poisson capturé , alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ».


Mais ces dangeureux terroristes souhaitaient tout détruire pour bétonner ce qui permet a tou-te-s de vivre pour l’emploi, pour la croissance, et bien sûr au nom de l’écologie. Alors c’était facile pour eux car un multinationale-etat leur permettaient de tout faire. Dans ce monde la justice est au service des véritables terroristes.


Alors Mr le préfet et sa clique, quand on attaque des gens à la grenade et au flashball…Quand on terrorise les gens par l’opression la repression, quand on détruit ce qui permet a toi et tes sbires de vivre sur cette terre et qu’en plus tu as le culot de dire que nous sommes des terroristes qui vous harcelons, permets moi de te dire que ton arrogance et ton mépris sont le reflet de ton inconscience. Alors toi le prefet , toi la république terroriste endormeuse des masses , va te jeter dans le gouffre que tu a créée.


On devrait vous condamner pour saccage , destruction du vivant , génocide indirect sur le long terme de l’espèce humaine , terrorisme contre une population , par la répression , mise en danger des chances de survie de l’humanitée , collaboration avec une mafia nommé multinationale , organisation de malfaiteurs ayant commis des dégradations en réunion,mise en danger de personnes avec des armes « non létales » participation a l’extinction d’espèces vivantes , pollution grave des sols, de l’atmosphère via le chérozène et le bétonnge , déportation de la population locale en HLM , mise en danger de la biodiversitée et des relations humaines. Mais pas pour vous enfermer dans une prison mortifère que vous avez mise au point , pas pour vous condamner à mort dans un tribunal populaire, non. Mais pour vous employer à aller dans tout les lieux radioactifs , dans tous les lieux pollués pour les décontaminer avec le matériel que vous donnez au « simple » employé de base. Pour vous mettre en face de la réalitée que vous avez créee, toi la république , toi le patron , toi la multinationale , toi le flic , toi l’état , toi le patriarcat , toi le faschiste , toi le collabo.









Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame des Landes. Et je ne l’oublierai pas, quelle que soit l’issue de cette lutte qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Malgré l’omertà des grands médias, qui réduisent le juste combat non violent des habitants des terres et des bocages contre les forces policières armées, à une brève ou à quelques images d’illisibles échauffourées quand ils ne le passe pas sous un silence complice, je sais heure par heure les destructions, ordonnées par l’État, de fermes, de cultures, de cabanes établies dans les arbres. 


Je sais l’usage des grenades lacrymogènes, des grenades explosives. Je sais les tirs de flashballs. Je n’oublierai pas. Je n’oublierai pas que le Président de la République et le Premier Ministre socialistes ne veulent pas entendre les habitants quand ces derniers sollicitent une simple écoute. Surdité absolue des sommets de l’État : on interpelle pas le Président puisque, dans notre pays, seule la police interpelle le citoyen, pour l’arrêter quand il proteste. 


Je sais maintenant que ceux qui gouvernent notre pays ne sont pas les hommes et les quelques femmes que les Français respectueux du suffrage universel ont élus, mais les capitaux investis au mépris du bien-être des individus, les multinationales insensibles à l’intérêt général et pour lesquelles le profit, sans cœur, ni âme, ni raison, est le seul moteur de l’action. L’État montre aujourd’hui que la police française est au service des bétonneurs, que la police française est l’agent fonctionnarisé des destructeurs de l’environnement pour leur unique profit. Elle n’a donc plus rien à voir avec la protection du citoyen. Doit-on dorénavant considérer la police française comme le bras armé d’une puissance d’occupation ? Dans ce cas, seule la révolte est légitime. Je n’oublierai pas l’opiniâtre résistance des gens simples qui défendent l’intégrité de ce territoire magnifique contre la voracité des profiteurs appuyée par l’État. Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, et je n’oublierai pas.
Juliette Keating, 31 octobre 2012

mardi 30 octobre 2012

Moissons et battages autrefois, pour témoigner

Il ne s'agit aucunement de nostalgie, mais de témoignage. Les jeunes générations auront besoin de comprendre, avec des exemples précis, comment leurs ancêtres travaillaient, à une époque où 70% de la main-d'œuvre, employeurs et employés confondus, était encore dans l'agriculture. Pour comparer, aujourd'hui on doit avoisiner les 3%. J'ai repris mes souvenirs qui datent d'environ 60 ans, ce qui n'est pas si loin. Les illustrations correspondent aux vrais modèles que j'ai connus.

Moissons et Battages

Quand j'étais encore minot, la récolte des céréales s'avançait, telle une cérémonie quasi religieuse, qui se déplaçait de ferme en ferme avec la "machine à battre", et tout ce qui tournait autour.

Moissons

Mais auparavant, chaque récoltant, aidé d'un voisin ou deux, des enfants qu'il pouvait avoir, devait accomplir les moissons. Il fallait guetter le bon moment. Alors, sortait d'un hangar poussiéreux la moissonneuse-lieuse, grand progrès devant la faucille, puis la faux avec son "panier" amovible où se couchaient les épis, puis la faucheuse adaptée avec souvent des moyens de fortune, mais tellement plus rapide et moins fatigante ! Cette moissonneuse-lieuse, tirée par un cheval (le plus souvent deux), et plus tard un tracteur, coupait les épis, dont les tiges se rangeaient bien sagement dans une glissière. Quand la pression des tiges (la paille) devenait trop forte, un petit levier de plus en plus poussé par la pression se déclenchait, commandait un grand bras courbe, où passait la ficelle. Quand le bras séparait les épis de la fournée suivante, une sorte de bec de canard pivotait, bouclait un nœud, et coupait la ficelle. Ce "bouquet" d'épis, qu'on appelait une "gerbe", était alors évacué à l'arrière, dans une sorte de panier métallique. Le surveillant de la machine, assis à l'arrière, attendait que plusieurs gerbes s'entassent dans le panier pour relever son pied, relié par une sorte de pédale de bicyclette munie d'une petite courroie genre cale-pied à un grand levier : les gerbes glissaient alors à terre. Pendant ce temps-là bien entendu, d'autres gerbes étaient en formation dans la machine. Celle-ci n'étant en aucune façon suspendue, le conducteur juché là-haut était secoué et bousculé.


Devant cet engin, un autre travailleur conduisait les bœufs, les chevaux (la machine était lourde), ou plus tard le tracteur. A l'époque mon père n'avait toujours pas de tracteur, c'était celui de mon oncle qui officiait : à partir de l'âge de douze ans c'est à moi qu'échut l'honneur de conduire le véhicule, en suivant scrupuleusement les rangs de blé, d'orge d'automne (escourgeon) ou de printemps ("baillarge"), ou encore d'avoine.

Pendant ce temps-là, les autres personnes de la ferme reprenaient les petits tas de gerbes, les regroupaient par treize : quatre en croix, les grains au centre, puis quatre, encore quatre, et une gerbe au sommet pour servir de "toit" en cas de pluie éventuelle. Le champ coupé, les conducteurs venaient aider à terminer cette protection.

S'il pleuvait fort, il fallait défaire les tas, poser les gerbes côte à côte, attendre qu'elles sèchent, puis reconstituer tous les tas. Les années vraiment pluvieuses, il fallait recommencer plusieurs fois ainsi. Par grand vent bien entendu, faire le tour des champs pour vérifier les tas était de règle. Une chose amusante ? Ces sortes de tourbillons très localisés, comme des micro-tornades, qui se produisaient quand il faisait très chaud. On les appelait "des sorcières". Quand elles passaient dans un champ, sur leur chemin des gerbes montaient à dix mètres de hauteur, voire plus, et retombaient en vrac, la ficelle souvent cassée. Il fallait les reconstituer, reformer les tas.

Quand le grain était suffisamment sec, avec une grande charrette équipée de hautes barrières de bois, les "ranches", les gerbes étaient transportées à la ferme : il fallait bâtir les"gerbiers" en prévision des battages. Ces tas, de plusieurs mètres de haut, pas loin de dix mètres, étaient bâtis en forme d'ellipse grossière, là encore avec les grains côté intérieur. Ces gerbiers mesuraient facilement douze, quinze mètres de long, sur quatre mètres de large.Ils montaient en s'élargissant un peu, puis s'amenuisaient au sommet pour terminer avec une seule ligne de gerbes, là aussi servant de toit. La tradition voulait que le dernier gerbier terminé, un bouquet de fleurs des champs le couronne. Pour ce faire, les fermiers utilisaient de grandes échelles de bois, non télescopiques. Il s'agissait de fûts d'arbres minces et bien droits, fendus, auxquels étaient assujettis des barreaux, les "rollons".

Battages

Le grand jour approchait. Les cuisinières s'affairaient dès la veille pour préparer des repas à plusieurs dizaines d'hommes affamés. Généralement assez tard le soir, après son travail à la ferme précédente, le "patron" de la batteuse arrivait, juché sur son tracteur antédiluvien, poussif, bruyant, à essence bien entendu, qui traînait "la machine" munie de roues. La mise en place se faisait là. A force de manœuvres, la batteuse était glissée entre deux gerbiers (il y avait normalement juste la place), et le tracteur était placé face à elle.

Le lendemain matin, tous les voisins arrivaient, la fourche à trois doigts sur l'épaule. Ils se répartissaient selon les besoins, et les compétences de chacun.

archives personnelles - photo prise par mon arrière-grand-père
Les premiers grimpaient, avec les fameuses échelles, sur les gerbiers : au départ ils n'étaient que deux, puis au fur et à mesure que la place s'élargissait, ils en finissaient à être sept, huit, se passant les gerbes en direction de la machine.

D'autres montaient sur la batteuse elle-même, l'un d'eux coupant les ficelles et étalant la gerbe sur un tapis roulant. Ils se relayaient bien entendu.

D'autres encore se postaient à l'arrière de la "bête", d'où jaillissaient le long de glissières les bottes de paille débarrassée de son grain, bottes liées avec des ficelles plus grosses en général que celles des gerbes, puisque destinées à durer jusqu'à un an. Ce n'est pas la batteuse qui se chargeait de ce travail, couplée à elle par une autre courroie une botteleuse permettait de répartir l'effort. Ces hommes à l'arrière bâtissaient le "pailler". Dans les fermes "importantes" (pour l'époque), ce pailler était très imposant, puisqu'à lui seul, il occupait presque autant de volume que tous les gerbiers réunis.

Les derniers attendaient, devant la machine, à côté de l'énorme courroie qui, depuis le tracteur, entraînait la poulie de la batteuse. Eux engageaient des sacs de jute, dont des dizaines attendaient leur tour, sous de petits guichets munis d'une trappe. C'est là que jaillissaient les grains, par catégories, y compris les "mauvaises herbes" qui nourrissaient poules ou cochons. Les céréales nobles, de loin les plus nombreuses, emplissaient leurs sacs très vite. Il fallait le coup d'œil, pour fermer au bon moment la trappe. Alors, avec une barre de bois solide, à deux les hommes chargeaient le sac sur l'épaule d'un autre, en direction du grenier, ou d'un endroit de stockage au sec pour le négociant qui passerait les chercher avec un camion. Il fallait être fort pour ce travail : pendant des heures il fallait coltiner ces sacs de quatre-vingts kilos, puis retourner chercher le suivant.

L'enveloppe du grain, pour sa part, "la balle", était évacuée en ronflant, poussée par un énorme ventilateur interne via un gros tuyau de tôle vers un tas, c'était pratiquement le seul sous-produit inutile. En fait, traitée correctement elle aurait pu sans doute servir pour fabriquer de la pâte à papier d'emballage.

Autour de tous ces hommes qui trimaient toute la journée, évoluaient les femmes et les enfants les plus grands, ils apportaient à boire à ces hommes vivant dans une énorme poussière. Que leur était-il proposé ? Du vin un peu coupé d'eau, ou aussi un mélange curieux d'eau, de café, de sucre, et d'eau-de-vie, le "filant quatre" (il en existait des variantes bien entendu).

Le midi, et aussi le soir quand c'était fini tard, le travail s'arrêtait le temps du repas. Les bancs de bois s'alignaient pour caser tout le monde autour des tables, de bois brut également. Les tables, les mêmes piles d'assiettes, les mêmes couverts passaient d'une ferme à l'autre, car c'est souvent une cinquantaine de personnes (sans les cuisinières et les enfants) qu'il fallait sustenter sans compter. Il s'agissait de nourriture solide, car malgré la chaleur tout le monde avait très faim. Les cuisinières se mettaient à table après les hommes, pendant qu'ils retournaient à leurs postes. Même les enfants pour qui c'était l'occasion de jouer ensemble, étaient fort heureux de faire alors une pause autour des tables dans leurs galopades et leurs cris.

Arrivait le soir. Dans le soleil déclinant, les hommes des gerbiers, au lieu de laisser glisser les gerbes vers le bas, devaient désormais les hisser vers les hommes de la plate-forme. Les hommes aux sacs avançaient moins vite. Ceux du pailler bâtissaient en escalier les derniers rangs de bottes. Tous étaient noirs de poussière et de sueur.

Non, le tracteur qui actionnait la batteuse n'était pas jeune !
Et puis l'entrepreneur de la batteuse débrayait la poulie, pendant que partaient les derniers sacs. Il avançait légèrement le tracteur, après avoir enlevé toutes les cales qui le maintenaient immobile. Cela lui permettait de dégager la courroie, et de la replier grossièrement pour la mettre à plusieurs dans une remorque, car elle était fort lourde. Il n'avait plus qu'à faire changer de direction le tracteur, afin de le reculer vers la batteuse, et d'enclencher le crochet de transport. L'ébranlement soudain de cette machine, avec ses deux roues avant orientables, était toujours impressionnant. Elle manœuvrait là où s'étaient bâtis les gerbiers, sur cette aire où ne subsistaient que quelques tiges cassées, le tas inutile de "balle" qui finissait généralement sur le fumier, et l'imposant pailler qui servirait de litière aux animaux de la ferme. C'était fini pour un an dans cette ferme-là.

Le lendemain matin, décrassés, après une nuit bien gagnée, les hommes devaient reprendre ces tâches, terribles dans la chaleur de l'été. Nos proches ancêtres étaient bien solides ! car le rôle des femmes n'était pas moins harassant. N'oublions pas que, pendant ce temps-là, il fallait aussi s'occuper du bétail, de la traite (à la main), et du reste : chaque ferme pratiquait la polyculture, et le soin aux animaux ne souffrait aucune journée "de congé".

Dans mon village, ces travaux collectifs ont duré jusque vers la fin des années soixante. Puis arrivèrent les moissonneuses-batteuses. Aujourd'hui, entre le moment où la tige de la céréale est coupée, et celui où le grain arrive chez le négociant, il ne s'écoule que quelques heures au maximum. Tout en roulant, la machine déverse par une vis sans fin le grain dans une remorque à hauts bords métalliques qui avance à la même vitesse. Dès que cette remorque est pleine, un autre tracteur approche avec une autre remorque, et ainsi de suite. Les véhicules font directement une noria chez l'industriel ou à la coopérative, jusque au-dessus d'une sorte de grille dans le sol ; en manœuvrant un levier le fond de la remorque s'ouvre, et le grain qui glisse en-dessous est monté là encore par une vis sans fin vers le silo. Autrefois, c'est un mois qu'il fallait, de la moissonneuse-lieuse au stockage industriel, mais le grain avait mieux le temps de mûrir, s'il ne subissait pas entre-temps les intempéries.

Un octobre à Notre-Dame des Landes (L'Art et la Manière)

Notre-Dame des Landes : la résistance de la Zone à Défendre continue plus que jamais malgré les violentes provocations, agressions, démolitions peu légales, ou illégales, en tout cas illégitimes. Encore aujourd'hui il semble qu'une attaque, une de plus, soit en cours (le préfet avait dit, dès le 16 à midi, que c'était fini)  Un nouveau document à verser au dossier à charge contre le gouvernement, ses membres, ses représentants locaux, et ses élus. Merci au blog L'Art et la Manière.

Pour se faire une idée en direct de la situation, un lien continue à donner toutes les indications qu'il peut avoir. Le délit d'atteinte à la libre circulation ne semble pas gêner le chef des condottiere. Que vaut la force sans le droit ? Nous sommes dans une situation de répression à une opposition légitime. La dictature, quoi. N'ayons pas peur les mots. Ils ont un sens.

 

 

Un octobre à Notre-Dame-des-Landes…


Elle squatte notre blog, mais au final on s’y fait. Claire, on finirait même par apprécier. C’est qu’elle a de très bonnes fréquentations cette femme là. Alors derrière ses sourires Hollywoodiens et ses nez rouges on fini par découvrir un personnage qui vaut le détour. D’ailleurs ses textes sont des petits voyages, alors laissez vous guidez et attachez vos ceintures : nous partons pour Notre-Dame-des-Landes.

Si vous avez les oreilles qui sifflent, c’est normal, c’est le changement qui décolle

Embarquement immédiat

Mesdames, Messieurs, bienvenue à bord ! C’est avec grand plaisir que je vous accueille dans notre tout nouvel airbus 444. Mon nom est Victoire et c’est moi qui vais vous accompagner tout au long de ce voyage.. Installez-vous confortablement dans vos sièges flambant neufs – et en matériaux recyclés évidemment, nous allons bientôt décoller. Ma collègue passera parmi vous dans un instant pour vous apporter de quoi vous restaurer. En attendant, j’aimerais vous rappeler que vous êtes dans un aéroport in-ter-na-tio-nal, un vrai hub au summum de la modernité, qui n’a été conçu que pour satisfaire vos besoins les plus exigeants. Je tiens à vous le rappeler parce que ça n’a pas été facile d’en arriver là, il a fallu venir à bout d’individus des plus enragés, qui s’étaient mis en tête de s’opposer au progrès.
Ces gens là ne comprenaient pas – je pense d’ailleurs qu’ils n’avaient tout simplement pas les capacités intellectuelles pour le concevoir – que notre salut résidait précisément dans la construction de cet aéroport. Ils nous expliquaient que l’on pouvait très bien se satisfaire de l’ancien aéroport de Nantes, comme si c’était raisonnable de se contenter de ce qu’on a déjà alors qu’on pourrait avoir plus grand, plus beau, plus fort. Je ne dis pas, il marchait bien cet aéroport, et c’est vrai qu’il n’était même pas utilisé à plus de 35 % de ses capacités, mais nos experts étaient formels, l’explosion de la fréquentation était imminente, c’était donc un vrai problème d’intérêt(s) général. Notre bien-aimé premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui était maire de Nantes à l’époque, l’avait bien compris et faisait tout son possible pour réduire au silence les vociférations insupportables de la poignée d’anarchistes qui s’opposaient absurdement au projet. De vrais déséquilibrés, je vous assure.

Écolos, Fachos ! 

Ils refusaient catégoriquement de contribuer à l’effort national pour augmenter la Croissance, et préféraient jouer dans leur coin à Bob le bricoleur, cultiver des légumes et fabriquer du pain. Vous comprenez bien qu’il était inacceptable de laisser cette cinquantaine de barbares moyenâgeux occuper inutilement des terrains aussi précieux pour l’avenir de notre pays. Les paysans, c’est bien, mais faudrait pas non plus qu’ils nous empêchent de vivre ! D’autant plus qu’il n’y avait pas que des agriculteurs. Ils avaient été rejoints par des vauriens, des squatteurs, qui prétendaient tenir à cette zone boueuse – soit-disant extrêmement importante du point de vue de la biodiversité. Tout ça pour quelques grenouilles, non mais vous vous rendez compte ! On ne s’appelle pas Brigitte Bardot non plus ! L’écologie, on en entend assez parler comme ça, on a des ampoules à basse consommation et puis on paie une taxe sur nos émissions de gaz à effets de serre, ça suffit pour préserver la planète, non ?
Le pire, c’était leur arrogance. Non seulement ils passaient leur vie à emmerder le monde, mais en plus, ils osaient nous donner des leçons sur la manière d’utiliser les fonds publics ! Un comble. On n’allait quand même pas gaspiller de l’argent pour soigner les pauvres – ou pire, les sans-papiers ! – ni financer des profs pour les sales mioches des banlieues ! De toute façon, c’était un faux prétexte, ces gens ne vivaient pas dans la réalité, ils n’avaient même pas la télé! Vous faudrait que vous lisiez la lettre sans queue ni tête qu’ils avaient envoyé un jour au préfet, pour mesurer leur état de folie. Selon eux, c’était nous les agresseurs, nous qui portions atteinte à la propriété privée, nous qui nous moquions de ce que nous allions laisser aux générations futures. Un vrai tissu d’inepties sans queue ni tête : que seraient-elles aujourd’hui, les générations futures, sans cet superbe aéroport ?!

La Guerre d’Octobre 

Si nous avons du subir ces affronts pendant trop d’années, c’est parce qu’à l’époque, on devait encore faire semblant d’être dans une « démocratie », et donc attendre les autorisations juridiques pour lancer l’assaut. Mais nous avons toujours maintenu une pression formidable pour les atteindre psychologiquement. Vous auriez du voir ça, présence policière plus ou moins pacifique, lettres d’expulsion et j’en passe. Eux répliquaient par quelques slogans peints sur de vieux draps, c’était ridicule. Et puis, en octobre 2012, on a décidé que ça suffisait. Il faut dire que la trêve hivernale allait bientôt arriver, et que ça aurait fait mauvais genre de les expulser après. Alors un beau matin, ce fut le grand débarquement dans la ZAD (Zone à Détruire) : 500 gendarmes mobiles, des hélicoptères, des bulldozers.. Quel spectacle grandiose ! Cette puissance, cette démonstration de force, c’était impressionnant, vraiment. Nos pseudo-rebelles faisaient pâle figure, je vous le garantis. On aurait dit de vulgaires petites fourmis qui s’agitaient en vain, tentant de repousser provisoirement l’inéluctable fin. Ah, c’est sûr qu’ils se battaient comme des chiens enragés. À force de vivre dans les marécages, ils étaient devenus coriaces !
Enfin tout ça est derrière nous maintenant. Quand j’y repense, j’en ai encore des frissons. On a vécu des moments intenses, inoubliables. Imaginez-vous, ils étaient là, à lancer des épis de maïs sur les forces de l’ordre! Mais vous pensez-bien qu’en face des gaz lacrymogènes et des tazers, ils ne faisaient pas le poids. Ils avaient beau construire des barricades, s’attacher aux toits de leurs cabanes, bloquer les routes, nous étions les plus forts, et les plus nombreux. Assister à l’avancée inexorable des bulldozers, voir les maisons s’écrouler une à une jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un tas de pierres fumant, ça n’a pas de prix.. On les a traqué jusqu’au bout. Tout a été massacré : les champs, les jardins, les habitations. Le plus jouissif, c’était de voir leur visage. Un mélange de haine, d’écœurement et d’impuissance. Ah, elle portait bien son nom, l’opération « César » ! C’était nous, les empereurs, les maîtres absolus du moindre carré de terre ! Tout nous appartenait, tout était à notre merci. Mais vous connaissez ce sentiment, n’est-ce pas ? Si vous êtes ici, dans cet airbus 444, c’est parce que vous faîtes partie de cette élite qui peut s’offrir le luxe de voyager en avion.. Allons, portons un toast : À la victoire du capitalisme financier sur l’outrecuidance de ces illuminés, sur l’insolence de leurs revendications et de leur lutte !

Claire Batailler

Note de l’auteure : Et si… on écrivait une autre histoire, tous ensemble 
http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

lundi 29 octobre 2012

La ville de Ginowan adopte une résolution de protestation


NHK, le 29 octobre à 4h46 TU (13h46 au Japon) soit 5h46 en France, heure d'hiver.

La ville japonaise qui accueille la base aérienne US de Futenma a adopté une résolution pour protester à la suite de l'arrestation de deux militaires US pour avoir violé une femme.

La municipalité de Ginowan, sur l'île d'Okinawa, a approuvé à l'unanimité la résolution de ce lundi. La session d'urgence s'était réunie à la suite de l'arrestation de deux marins US le 16 octobre. La résolution exprime  que l'exigence du renforcement d'une discipline et de mesures de  prévention à la suite d'incidents criminels et d'accidents passés mettant en cause du personnel militaire US, a échoué à produire des résultats.

Cette résolution précise que le dernier en date de ces incidents est survenu alors que les résidents étaient déjà très en colère contre le déploiement de transports de troupes Osprey à Futenma. Elle ajoute que la colère et la défiance des gens d'Okinawa envers les militaires US a atteint un pic ; qu'Okinawa supporte encore un fardeau disproportionné de l'occupation par des installations militaires US au Japon, 67 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Elle presse les gouvernements des deux pays pour qu'ils s'excusent auprès des victimes, pour qu'ils prennent des mesures préventives sévères, et qu'ils restituent rapidement à Okinawa la base de Futenma.

L'assemblée déclare qu'elle va soumettre la résolution au Consulat Général des États-Unis à Okinawa, et au Ministère de la Défense japonais.


-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-


Il semble bien que même les Japonais, et en particulier ceux d'Okinawa, supportent de plus en plus mal cette occupation par des troupes US de bases sur leur sol. Il faut se souvenir que des bases US de différentes tailles au nombre d'un millier sont disséminées ainsi sur le monde entier. En termes militaires, on appelle cela un quadrillage. La Terre entière est en otage ainsi. Si ce n'est pas une occupation, une invasion tous azimuts, cela y ressemble bien. Est-ce cynisme ? Est-ce une volonté délibérée ? Le Pentagone considère cette occupation comme parfaitement normale, et correspondant à "sa mission" auto-appliquée de gendarme du monde faisant régner "sa" loi.

(traduction avec les éventuelles coquilles habituelles)

dimanche 28 octobre 2012

A propos de l'aide américaine accordée à Israël : une requête (RosaElle)

 Je remercie RosaElle, pour m'avoir donné les coordonnées d'un article important, provenant de ses propres travaux de traduction.

dimanche 28 octobre 2012

A propos de l'aide américaine accordée à Israël:une requête

Cher membre du Congrès,
Nous vous écrivons en tant que dirigeants chrétiens représentant les églises et les organisations religieuses aux États-Unis engagés dans la recherche d'une paix juste entre Israéliens et Palestiniens. Nos organisations ont été profondément impliquées dans cette poursuite pendant des décennies, inspirées par l'appel et la promesse de Jésus-Christ qui a dit: «Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu."


En réponse à notre impulsion chrétienne d'être des artisans de paix, nous avons travaillé pendant des décennies pour soutenir à la fois les Israéliens et les Palestiniens dans leur désir de vivre en paix  et de bien vivre. Nous avons travaillé avec nos palestiniens frères et sœurs chrétiens pour aider à bâtir un monde pacifique grâce aussi à la  société civile palestinienne présente par le soutien à l'existence d' hôpitaux, écoles, cliniques, et les organismes de services sociaux. Ces missions comprennent des efforts de coopération entre les Israéliens et les Palestiniens aussi bien  les juifs et les musulmans, mais aussi d'autres voisins, jusque ici, aux États-Unis. Grâce à notre présence dans la région, et des visites régulières chez nos partenaires là-bas, nous voyons de visu les effets du conflit sur les Palestiniens et les Israéliens et nous entendons des témoignages directs sur  la réalité de leur vie.

Grâce à cette expérience directe, nous avons assisté à la douleur et la souffrance des Israéliens à la suite d'actions palestiniennes et des Palestiniens à la suite des actions israéliennes. En plus de l'horreur , des vies perdues suite aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza et les attentats suicides passés, nous avons assisté à l'impact considérable du sentiment d'insécurité et de peur que cela a créé sur la société israélienne. Nous avons également été témoins  des violations israéliennes, très fréquentes et usuelles,  des droits humains commises contre les Palestiniens, y compris les meurtres de civils, démolitions de maisons , déplacements forcés et les restrictions de déplacements des Palestiniens dans leur propre espace, entre autres. Nous reconnaissons que chaque parti israélien et palestinien, assume des responsabilités de ses actes et nous avons donc continué à nous opposer à toute forme de violence quelle que soit sa source. Notre position contre la violence est complétée par notre engagement envers les droits de tous les Israéliens, ainsi que tous les Palestiniens, de vivre dans la paix et la sécurité. 

Forts de cette expérience et de ces engagements, cela nous conduit  à vous écrire aujourd'hui pour exprimer notre profonde inquiétude à propos de la détérioration des conditions en Israël et dans les territoires palestiniens occupés qui menacent d'entraîner la région très loin de  la réalisation d'une paix juste.

Malheureusement inconditionnelle, l'assistance militaire américaine à Israël a contribué à cette détérioration, au maintien du conflit et à nuire aux intérêts de sécurité à long terme des Israéliens et des Palestiniens. Ceci est clairement indiqué dans le plus récent Rapport 2011 du Département d’État
Human Rights Practices 1 sur ​​les Pays couvrant Israël et les Territoires occupés, qui détaille les vastes violations israéliennes des droits humains  commis contre des civils palestiniens, dont beaucoup impliquent l'utilisation abusive des armes fournies par les États-Unis. 

1-http://www.state.gov/documents/organization/190656.pdf  

Par conséquent, nous demandons instamment  une enquête immédiate sur d'éventuelles violations par Israël des lois américaines American Foreign Assistance Act  et  Arms Export Control qui interdisent respectivement  l'assistance à un pays qui s'engage dans un ensemble de violations systématiques des droits de l'homme et de limiter l'utilisation d'armes (impliquant aussi les gaz de combat) américaines  à « la sécurité intérieure» ou « la légitime défense».  Plus largement, nous demandons instamment au Congrès de procéder à un examen minutieux pour s'assurer que notre aide ne soutient pas les mesures prises par le gouvernement d'Israël qui minent les perspectives de paix. Nous demandons instamment au Congrès de tenir des audiences pour examiner le respect de ces conditions par Israël, et nous demandons des rapports réguliers sur le respect et la retenue de l'aide militaire en cas de non-conformité.

Des exemples précis, des violations systématiques des droits de l'homme liées à l'appui militaire américain sont inclus en annexe de cette lettre.
 
En plus des violations spécifiques des droits, nous voyons une tendance troublante et cohérente de l'ignorance par le gouvernement d'Israël des efforts politiques de nos gouvernements  qui soutiennent une paix juste et durable. Plus précisément, les demandes répétées du gouvernement américain à Israël  de stopper toute activité de colonisation ont été ignorées. Depuis 1967, chaque administration américaine a dénoncé les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme des obstacles à la paix Israël continue d'étendre ses colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, malgré la position américaines affirmant que le territoire en vertu du droit international , et des vues américaines, devrait appartenir à un futur État palestinien. Le processus de paix d'Oslo, qui a débuté en 1993, a été promu publiquement  afin que les Israéliens et les Palestiniens puissent trouver un chemin  pour  une paix juste fondée sur une solution à deux États. Au lieu de cela, depuis 1993, le nombre de colons israéliens en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, a plus que doublé. Les violations des droits résultant de l'activité des colonisation israéliennes a  séparé en un inégal système juridique des Palestiniens et des colons : la confiscation de terres palestiniennes et des ressources naturelles au profit des colons, et la violence des colons contre les Palestiniens en sont des preuves.
 


Selon le groupe israélien B'Tselem droits de l'homme et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, il ya eu une augmentation spectaculaire des attaques des colons contre les Palestiniens, cette année(2). Ils signalent que ces attaques visent souvent à chasser les Palestiniens de domaines, les colons veulent prendre le relais, et que les autorités israéliennes n'ont pas pris d'importantes mesures pour faire cesser la violence ou tenir les agresseurs responsables. Nous pensons que ces actions vont directement saper les efforts de paix et menacent, plutôt que de soutenir, les intérêts d'Israël en matière de sécurité à long terme.
Nous marquons clairement notre volonté de nous inscrire dans la reconnaissance qu' Israël fait face à des menaces réelles de sécurité et qu'il a, à la fois un droit et un devoir de protéger  son système étatique et ses  concitoyens. Toutefois, les mesures qu'il utilise pour se protéger et protéger ses citoyens, comme dans le cas de toute autre nation, doit être conforme au droit international humanitaire et des droits de l'homme.
En tant que leaders chrétiens aux États-Unis, il est de notre responsabilité morale de remettre en question la poursuite de l'aide américaine financière pour le gouvernement d'Israël en tant qu'aide inconditionnelle.Si on veut réaliser une paix juste et durable, il va falloir prendre cette responsabilité, si l'on désire que l'aide militaire américaine à Israël - offerte maintenant sans conditions ni aucune responsabilité - ne serve plus qu'à maintenir le statu quo et l'occupation militaire israélienne des territoires palestiniens.
 


Nous demandons, par conséquent, que le Congrès puisse tenir Israël pour responsable de la bonne application de l'aide américaine en conditionnant le versement de l'aide militaire américaine en le contingentant au respect par le gouvernement israélien des lois américaines applicables sur ces versements, et des directions politiques d'Israël. Comme Israël est le principal bénéficiaire de l'aide étrangère américaine depuis la Seconde Guerre mondiale, il est particulièrement important pour Israël de se conformer aux lois américaines spécifiques qui régissent l'utilisation des armes fournies par les États-Unis. Nous encourageons également le Congrès à soutenir de manière particluièrement concernée, globalement actif  pour peser dans la diplomatie régionale afin d'instaurer une paix juste et durable qui profitera aux Israéliens, aux Palestiniens et tous les peuples de la région et ainsi du Monde.
Avec respect et gratitude, nous vous offrons nos prières.
Cordialement,


Rev Gradye Parsons  
Secrétaire général de                             l'Assemblée Générale                         
Église presbytérienne (Etats-Unis)   

Mark S. Hanson   
évêque président  

Église évangélique luthérienne en Amérique  

                                                                                         
Rosemarie Wenner évêque
Président, Conseil des Évêques 
                                       
Église Méthodiste Unifiée                                            

Peg Birk 
 Secrétaire Générale de transition                                          
Conseil National des Églises aux Etats-Unis                     

Organisation oeucuménique  de                                           
  plusieurs associations chrétiennes*                                
 Shan Cretin
Secrétaire général                          

American Friends Service Committee                           
          
Eglise Qaker*                                                                 

                                                                                        
J Ron Byler                      
Directeur exécutif                                                              

Comité central mennonite américain                                 

 
Alexander Patico                                                          
Amérique du Nord secrétaire   

Association des Orthodoxes pour la Paix                           
                                                                                        



Diane Randall                                                               
Secrétaire exécutive                                                        

Friends Committee on National Legislation                   

Eglise Qaker*                                                                    
   
Dr. A. Roy Medley                                                                 

Secrétaire Général
Eglise Baptiste Américaine USA

Révérend Geoffrey A Black 
Ministère Général et Président 
United Church of Christ (UCC) 
Eglise apostolique et  évangélique* 

Révérend Dr. Sharon E. Watkins 
Ministère Général et Présidente
 Christian Church (Disciples of Christ)
  Eglises Congrégationnistes
Et Presbythériennes

   Rev. Julia Brown Karimu
  Présidente Christian Church 
  (Disciples of Christ)       
Division outre-mer et Co-directrice   
  Ministère Global  disciples et UCC 

Révérend Dr. James A. Moos
    Ministère exécutif, UCC,     
  Direction élargie des Ministère
   Co-directeur Disciples et UCC

Kathy McKneely
  Directrice par intérim  
du Maryknoll Office for Global Concern 
   organisation missionnaire catholique romaine*

 Eli S. McCarthy, PhD
   Direction pour la Justice et la Paix
  CMSM
Conseil des Pères Supérieurs 
Eglise Catholique Romaine*
  
*notes explicatives de la traductrice
Traduction originale de l'anglais issue du document suivant:
http://fcnl.org/images/issue/Military_aid_to_Israel_Oct_1_Final.pdf  

Provenant de ce site: http://fcnl.org
 Touts droits réservés au site ci-dessus, la traduction étant faite pour diffuser le message au plus grand nombre et servir la volonté de paix du présent document.

Pour d'autres précisions sur le sujet, voir les liens suivants:

(2)http://www.mcclatchydc.com/2012/07/11/v-print/155813/report-violence-against-palestinians.html 
Pour plus d'information, voir aussi:
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/lambs-to-the-settlers-slaughter-screaming-and-unheard.premium-1.455937