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lundi 10 décembre 2012

une utopie exigeante et enrichissante à la fois : anarchie ? ou...

(mise à jour d'un billet du 28/05/2012)

La nouvelle donne politique : Qui décide ? 
Le citoyen
Puisque la nouvelle donne est le défi qui se lance ici, tentons de partir de la base. Ce sont les citoyens qui vont former l'ossature d'une société nouvelle. Entendons-nous bien, une fois pour toutes : le citoyen est le terme neutre désignant indifféremment les hommes et les femmes, tous égaux en droit, tous différents en fait. N'est pas citoyen le jeune enfant, à qui l'apprentissage de sa citoyenneté prendra de seize à dix-huit ans, selon des choix à définir. Il était bon de définir immédiatement ces prémisses, afin d'éviter de les ressortir plus tard. De plein droit le citoyen peut se vêtir, se nourrir, se faire soigner, éduquer, loger, et apporter sa voix, ses avis et sa co-décision à l'assemblée.

Toute personne qui, pour des raisons diverses, est nouvelle dans une communauté, en est citoyenne dès qu'elle a fait connaître à l'assemblée suivant son arrivée sa présence pérenne.

L'assemblée
Le citoyen est membre de droit d'une assemblée, correspondant à un nombre relativement peu élevé de citoyens, soit une trentaine à une cinquantaine de membres. En-deçà, si les circonstances s'y prêtent, cela ne pose pas d'inconvénients. Au-delà en revanche, certains auraient tendance à rester toujours en retrait, et à ne jouer aucun rôle. Il est important que tous se connaissent, ou apprennent à se connaître si arrivent de nouveaux membres pour diverses raisons. Dans cette assemblée, dont la meilleure disposition est le cercle, nul n'est le président de séance attitré, chacun le devient à tour de rôle pour lancer les débats concernant les défis grands et petits de la communauté. De même le secrétariat de séance sera dévolu par consensus à une personne nouvelle à chaque fois, pour conserver toujours le principe d'égalité. Assez vite ce processus deviendra naturel.

La grande assemblée
Assez fréquemment les questions soulevées concerneront des cercles voisins également. Quand arrivera ce cas de figure, l'un des citoyens sera nommé pour porter la décision du cercle à une Grande Assemblée constituée d'un nombre de délégués qui, pour des raisons d'efficience, ne saurait dépasser vingt à trente personnes. Cette Grande Assemblée débattra à son tour et s'efforcera de réaliser une synthèse des décisions des assemblées de base. En cas de vrai dilemme où des contraintes seraient antagonistes et irréconciliables, les délégués seront obligés de revenir rendre compte aux cercles de base, afin qu'ils définissent une nouvelle approche de la question en suspens. Ceci fait, ils pourront retourner discuter de cette nouvelle approche. A noter que ces délégués ne seront pas choisis pour de nouvelles questions à régler avant que ne revienne leur tour à la base, pour éviter qu'ils ne prennent l'habitude de l'exercice. Si les blocages persistent, l'assemblée de base sera probablement amenée à nommer un nouveau délégué, sans pour autant incriminer spécifiquement celui qui a tenté de négocier.

Pour des questions encore plus vastes, la Grande Assemblée nommera à son tour un délégué dans les mêmes conditions. Ce processus, en théorie, pourrait ainsi de proche en proche finir par concerner l'Humanité tout entière. C'est ainsi que serait en place une vraie démocratie où nul n'est le chef de qui que ce soit. Ce seront toujours, en fait, les citoyens, tous les citoyens concernés qui décideront collectivement de leur sort concernant toutes les questions nouvelles appelant à un débat et à la résolution de celui-ci.

Bien entendu, mais cela va mieux en le disant, un citoyen pourra éventuellement se faire représenter si, exceptionnellement, il ne peut pas être présent physiquement, pour des raisons diverses.


La Nouvelle Donne économique - Qui fait quoi ?

La propriété
Ces citoyens sont-ils propriétaires ? Entendons-nous sur le terme propriétaire. Ils auront le droit à un logement, dont ils ne pourront partir que volontairement, par exemple en raison d'un nombre d'enfants qui grandit, ou au contraire parce que ces enfants étant sortis du cercle familial pour devenir citoyens à leur tour, le logement devient soudain trop grand. Le logement ne sera pas nécessairement "standard", sa grandeur sera fonction du nombre d'habitants, ni trop petit, ni trop grand, avec une certaine souplesse pour éviter le phénomène "cabanes à lapins". Ce type de possession est donc, selon les termes juridiques, non en "abusus", non en "usus", mais en "fructus".

La communauté aura construit ces maisons, elle en aura "l'usus", en aucun cas "l'abusus", elle ne pourra bien entendu ni les vendre, ni les détruire. Par moments, certains de ces logements seront vides, au gré des besoins liés au nombre d'habitants par famille.  Ou au contraire, une construction nouvelle devra être envisagée et débattue. Il faut se souvenir qu'une communauté, du fait du cercle qui lui est assujetti, ne pourrait dépasser une bonne centaine de personnes.

La communauté possède, par ce fait, les moyens de base pour entretenir les logements. Pour les construire, le plus souvent il lui faudra recourir à des talents extérieurs pour une partie des travaux, correspondant aux compétences que ses membres peuvent ne pas avoir. A charge de revanche à une autre communauté bien entendu.

Les besoins
Cela nous amène à cette question : quels seront les besoins des citoyens ? Ceux que l'état naturel recommande. Le logement, donc, la nourriture, la vêture, l'éducation, la santé. Ces besoins seront couverts par la communauté pour l'essentiel, et par des échanges de bons procédés avec d'autres communautés pour les cas particuliers. Car c'était implicite jusque-là, mais nous le précisons  : la monnaie n'est plus nécessaire. Nul calcul plus ou moins mesquin, nulle tentation de vouloir plus parce qu'on aura pensé donner plus, ou pensé valoir plus.

Les tâches citoyennes
Chacun aura donc chaque jour un certain nombre de tâches variées à accomplir, correspondant à sa contribution à la vie commune. L'une d'elles, importante, ne sera pas pour autant journalière, c'est la participation aux assemblées de décision. Quand on dit participation, c'est dans le sens où chacun pourra apporter un sujet à débattre, quitte éventuellement à se concerter rapidement avant la réunion avec les autres porteurs de suggestions afin de sérier les points de discussion qui peuvent se compléter ou faire double emploi.

Il sera possible d'être exempt de présence, si c'est pour un motif non futile (maladie, déplacement qui ne peut être reporté par exemple). Le citoyen absent se fera représenter par le citoyen de son choix. Si la question, par son importance, doit se traiter selon le vœu de l'assemblée à la Grande Assemblée, le citoyen choisi par la communauté ira, porteur de la délégation unique, jusqu'au lieu de rassemblement prévu dans ces cas-là. Ce sera un honneur pour lui bien entendu. Ce le sera d'autant plus, s'il est à nouveau choisi par la Grande Assemblée pour aller discuter à un cercle plus général encore. Mais la règle sera toujours appliquée : ce dossier réglé, il n'aura le droit d'être à nouveau délégué qu'après tous les autres citoyens. Pas de "professionnel".

Une autre tâche citoyenne, tout aussi importante, sera de contribuer au bon état des parties communes, rues et bâtiments communs comme le cercle de discussion, s'il est couvert, ou la buanderie commune par exemple. Il faudra bien se mettre dans la tête que toutes les tâches, si elles doivent se faire, sont importantes. Plus ou moins difficiles, plus ou moins attrayantes, requérant plus ou moins de savoir ou de savoir-faire, elles n'en restent pas moins toutes aussi essentielles à la vie en commun.
La production
Dans tout système économique, même exempt de monnaie, d'esprit de lucre, de tendance au productivisme, une place sera malgré tout prise par la conception, la production d'objets nouveaux parce que devenus nécessaires, donc l'extraction éventuelle des éléments de base à la finalisation de ceux-ci. Comme la propriété privée est abolie, celui qui invente un nouveau concept en est à jamais le propriétaire intellectuel comme l'attestera l'assemblée, sans pouvoir prétendre pour autant à en retirer des subsides. Cela signifie que si quelqu'un, par ses qualifications, peut être amené à avoir pour tâche de concevoir une chose nouvelle, rien n'empêche son voisin de lui apporter une idée qui peut lui manquer. La tâche n'en sera pas abolie pour autant, c'est toujours celui à qui elle aura été confiée qui en assurera jusqu'au bout la finalisation. Ceci afin de garder une cohérence au projet. Celui-ci, facteur important, devra toujours être réparable par sa conception même. Il sera donc fourni avec les éléments expliquant comment le maintenir en bon état.

La conception terminée, approuvée par la communauté, viendra la phase d'extraction des éléments nécessaires à la construction dudit objet. Par sa situation géographique, une autre communauté sera probablement sollicitée pour fournir bois, métal ou autre matériau de base : elle bénéficiera en retour du produit fini si elle en manifeste le besoin. Les autres communautés pourront également en avoir le bénéfice d'usage, à charge de revanche.

La communauté où un nouvel objet devenu nécessaire aura été conçu sera logiquement prioritaire pour en assurer la fabrication et l'élaboration, puisque le concepteur en sera membre. D'autres membres seront donc déchargés de certaines tâches, pour se consacrer en priorité à ce processus, sous le pilotage du concepteur.

La distribution sera assurée, le plus souvent, par les mêmes qui auront amené les éléments de base, et auront reçu d'autres communautés des demandes. Ne seront fabriqués que les objets demandés, sans constitution de stocks de produits finis, mais avec un certain volant de pièces élaborées entrant dans le produit fini, en vue de la réparation et la maintenance de celui-ci éventuellement. Cette réparation pourra fort bien être effectuée dans la communauté qui aura acquis le produit, quitte à demander au concepteur les pièces un peu complexes qu'il aura stockées, et qui seront malaisées à reconstituer par les acquéreurs.

Les tâches sociales
Une famille est constituée de deux parents, et d'un certain nombre d'enfants dont ces parents sont volontairement ou par le sang responsables. Sont considérés comme des enfants les personnes dont le développement psychique reste indéfiniment embryonnaire.
L'éducation sera bien entendu la première des tâches sociales. Une partie en sera logiquement assurée par les parents, par définition les personnes les plus proches des enfants dès leur naissance. Ces tâches implicites "iront de soi" à partir du moment où deux jeunes auront mis au monde des enfants. Cela fera partie de leur contribution à la communauté.

Bien entendu, des éducateurs auront assez vite la tâche de prendre en main ces enfants, pendant que leurs parents reprendront leurs tâches habituelles. Les parents détermineront à quel moment ils confieront leurs enfants à d'autres, en concertation avec les éducateurs spécialisés mais sans y être contraints, du moins en-dessous d'un âge raisonnable.

Les années d'éducation auront une durée minimale, mais pas vraiment de durée maximale. Les plus doués dans une certaine direction pourront demander à poursuivre leurs études dans celle-ci, et pourront être sollicités de plus en plus au fur et à mesure des années à faire bénéficier la communauté ou ses voisines de leurs connaissances et de leur expérience nouvelles. Pendant ce temps-là, à la différence d'autres, qui auront eu des études plus courtes, ils n'auront pas pour charge dans leurs tâches d'assurer la confection de leur nourriture ou de participer avec autant d'acuité aux tâches communautaires comme l'entretien et le nettoyage des locaux communs. Ces avantages pourront durer ainsi une dizaine d'années supplémentaires, voire plus dans des cas exceptionnels, en contrepartie de leur engagement à être compétents en ingéniérie, en médecine, en pharmacie au service de tous.

Assurés de leur capacité à soigner les autres, sous le pilotage de plus anciens, les nouveaux médecins par exemple deviendront les gardiens de la santé de tous. Responsables de la stricte propreté des locaux où ils seront amenés à officier, ils seront exonérés d'assurer celle des ateliers, voiries, etc... sachant qu'en contrepartie ils seront amenés à être sollicités à n'importe quelle heure en cas d'urgence, donc bien plus souvent que par exemple ceux qui devront dégager des voies d'accès obstruées par des arbres tombés. Ils seront secondés par des infirmiers, aux compétences moins lourdes, mais surtout complémentaires des leurs.

D'autres, plus versatiles dans leur parcours, seront amenés à assurer la convivialité de la communauté, en élaborant des manifestations amenant des personnes plus repliées sur elles-mêmes à mieux participer à la vie commune. Cet aspect de la vie ne sera pas spécifiquement assuré par une "profession" particulière, chacun pouvant fort bien avoir plusieurs "casquettes" en fonction du moment, des circonstances et de la personnalité des intervenants.

D'autres tâches, dites artistiques, seront un "plus" qui sera plus ou moins lié à l'éducation, sachant que certains aspect de l'art demandent une formation spécifique. Mais pas plus qu'il n'y aura de "politiciens professionnels", il n'y aura "d'artistes professionnels". Ceci pour éviter que certains ne se prennent pour des surdoués.

Restent les tâches d'entretien des parties communes. A part celles, bien spécifiques, des locaux liés directement à la santé, de la responsabilité des compétents en cette matière, tout le reste sera assuré par tous les autres citoyens. Un bon moyen pour que personne ne jette inconsidérément quelque chose par terre, puisqu'il sera amené, ensuite, à le ramasser. Les éventuelles réparations seront l'affaire de tous, dans la mesure de leurs moyens physiques. Certains seront amenés, d'ailleurs, à être provisoirement les coordinateurs de ce genre de tâches. Provisoirement, pour que ne se développe pas la mentalité de "petits chefs". Et sachant que, pendant qu'ils assureront cela, ils seront moins sollicités physiquement que d'autres.

Une question pourra se poser : et que feront les plus anciens ? Toujours citoyens bien entendu, ils assumeront jusqu'au bout les tâches qu'ils pourront accomplir, ni plus, ni moins, c'est-à-dire pas nécessairement  celles qui étaient leur lot des années auparavant. Transmettre leur savoir, leur savoir-faire, leurs trucs, sera important. Accueillir des enfants, jouer avec eux, permettra à la communauté d'être plus unie. Ils ne seront pas parqués ensemble dans des mouroirs trop commodes. Ils continueront à avoir leur place dans les cercles de décision, et d'être éventuellement présidents ou secrétaires de séances, voire délégués quand ce sera leur tour. Et le jour où ils ne pourront plus, une tâche importante sera de fait de venir les assister chaque jour dans des demeures bien centrales, au milieu de tous. Terminés, les lits anonymes d'hôpital où la vie finit au milieu d'une barbarie de tubes et de personnel harassé.


La nouvelle donne sociale : droits et devoirs

La famille
Quand des jeunes deviennent suffisamment autonomes, il peuvent demander à bénéficier d'un logement séparé de celui de leurs parents. Cela est particulièrement vrai, s'ils veulent se mettre à deux pour constituer une nouvelle cellule familiale. Il ne s'agit pas de mariage : il n'a plus de sens, à partir du moment où il ne s'agit plus de considérer le logement comme un lieu définitif. Il n'y a plus à craindre l'expulsion, ni le chômage. C'est simplement une nouvelle vie communautaire qui commence. Ce n'en est pas moins exigeant, bien que sur le mode implicite. Chacun doit aux autres respect, assistance, dès le départ.

Le fait de se mettre en couple, là aussi implicitement, rend probable l'arrivée d'enfants. A ceux-ci, il faudra naturellement assurer nourriture, entretien de la santé, éducation, vêture, et bien entendu le gîte sous le même toit. Réciproquement, les enfants doivent à leur parents respect, aide quand ils sont assez grands, obéissance parce qu'ils n'ont pas encore les éléments de jugement. Rien n'est écrit, tout est implicite, ce qui n'enlève rien à la nécessaire impérativité de ces éléments de vie en commun.

La communauté
Sur le même modèle que la famille, la communauté est le lieu où chacun respecte les autres, et en est respecté. Chacun doit à la communauté l'accomplissement des tâches qui lui auront été assignées de façon plus ou moins explicite selon les circonstances. Il peut s'agir de tâches communautaires habituelles et assumées par tous, de ce qui a été convenu en commun en fonction des talents de chacun, ou de tâches plus spécifiques que le coordinateur du jour aura assignées. En retour, chacun peut attendre de la communauté la sécurité du gîte, de la vêture, de la nourriture. La communauté est une famille élargie, sans les liens du sang.
La Grande Communauté
Il s'agit d'un concept beaucoup plus vaste. Il est lié aux cercles concentriques de décision. De cercle en cercle, pour des question bien plus générales, et vitales pour tous, le plus grand cercle peut être amené à recouvrir la Terre entière. Chacun y est relié dans les mêmes proportions que dans des cercles plus restreints. Tous étant égaux, tous étant subtilement différents, chacun apporte sa richesse propre à l'ensemble, sans aucune discrimination, y compris ceux dont l'intelligence est apparemment moins développée que chez d'autres.

Ne seront exclus, par conséquence à leur volonté propre, que ceux qui rejettent les règles communes : les règles communes les rejetteront à leur tour. Ils seront réintégrés s'ils acceptent enfin de partager les avantages et les inconvénients de tous. Toute vie commune a ses avantages et ses inconvénients. Toute vie en marge également.


La nouvelle donne écologique : chacun est un Terrien

La production
Ne sont désormais utilisées que les matières premières dont les communautés ont besoin. En utilisant intelligemment les énergies renouvelables, en évitant de les gaspiller par un transport au loin, des communautés qui retrouvent une vie plus saine et moins dispendieuse de ressources n'ont pas besoin de beaucoup. Les outils, machines, ustensiles, tous réparables, grèvent peu les ressources naturelles. Pas de stocks inutiles de "machins" que l'on produit d'abord, et que l'on tente d'écouler presque de force ensuite.

Les déchets
Les déchets, dans ce nouveau contexte, sont considérablement moins importants. Peu d'émanations nocives, peu de rejets à effet de serre, finis les inutiles emballages multiples, quand on ne peut faire autrement sont totalement privilégiés carton et verre, bois éventuellement. Les eaux usées ne sont le plus souvent que des eaux ménagères, les eaux industrielles entrant pour beaucoup moins dans la pollution générale.

Les transports
Dans un contexte où il n'y aura plus de grands conglomérats financiers et industriels, les transports seront pour l'essentiel générés par le nécessaire déplacements de certains objets élaborés ici, et demandés là. Il suffira de quelques camions et de chemins de fer reconvertis pour l'essentiel au fret. Et aussi de quelques transports en commun. Quant au transport d'énergie, il sera réduit au minimum par l'utilisation de solutions locales, coûtant bien moins par déperdition sur longues distances.

La réparation des dommages antérieurs
C'est sans doute le poste le plus difficile. Beaucoup de friches industrielles, de décharges plus ou moins sauvages devront petit à petit être reprises et retraitées dans le respect de la politique générale de respect de la nature. Cela demandera beaucoup en temps-homme pour y parvenir, des centaines d'années peut-être. Le plus difficile, et de loin, proviendra des anciennes centrales nucléaires pour lesquelles il n'y a pas de vraies bonnes solutions. La création par l'humain de déchets à longue demi-vie et à nocivité extrême (plutonium par exemple) a un côté irrémédiable, avec des projets qui ne seront que de pâles pis-allers (décharges en galeries profondes, de containers les plus solides et pérennes possibles).


La nouvelle donne juste : quand Thémis retrouve la sérénité

Les fautes dans le cadre familial
En famille, tout se règle dans le consensus. Parce qu'ils n'ont pas tous les éléments pour juger d'une situation où ils ont fait plus ou moins volontairement "des bêtises", les enfants devront se plier à la décision finale des parents. En revanche, il sera nécessaire que les parents prennent le temps d'écouter les remarques des enfants, pour leur éviter la frustration du châtiment apporté sans discussion, et sans compréhension de ses vraies causes. Expliquer, expliquer, même aux enfants tout petits qui ne comprennent pas encore très bien les mots des adultes. Expliquer, mais ne pas lâcher. Ce sera probablement plus facile, si les parents ont par avance une vie sereine, sur laquelle ne planent plus les risques de chômage, de stress, d'ennuis financiers.

Les fautes envers la communauté
A quelqu'un qui aura délibérément désobéi aux règles de la communauté, devra être apportée une réponse adaptée. Cela occasionnera probablement de devoir réunir le cercle de décision, qui statuera non selon des codes rigides, mais au cas par cas. Si la faute est vraiment grave, elle obligera peut-être à mandater dans certains cas un délégué à un cercle plus large, afin de rendre réellement publique la décision finale. S'il s'agit d'un rejet communautaire, la "publicité" apportée à celui-ci est nécessaire. Dans un monde où n'existent plus l'argent et le profit, certaines tentations n'existent plus. Restent la passion et la colère par incompréhension ou abus d'excitants.

Les fautes envers la Grande Communauté
Selon la gravité des faits, le jugement pourra se trouver énoncé par un cercle déjà important, voire la communauté humaine tout entière. L'ostracisme sera alors total, et équivaudra à une condamnation à mort. Le ou les coupables seront déposés sur une île déserte, d'où ils ne pourront pas sortir. Une telle sanction ne peut bien entendu être que particulièrement exceptionnelle.

Les litiges
Comme il peut y avoir des points litigieux entre membres de la communauté, c'est elle qui tranchera par discussion, et dans un pareil cas elle ne pourra se séparer aussi longtemps qu'au moins les deux tiers ne seront pas d'accord sur la solution à apporter. Cela évitera toute contestation ultérieure, et évitera de perdre du temps en appels successifs.


CONCLUSION

Il s'agit là d'une tentative de "mettre à plat" une nouvelle façon de vivre ensemble. Ce n'est bien entendu qu'une ébauche, perfectible et nécessairement incomplète. Pareille Utopie est indispensable, pour permettre à toute l'humanité de progresser. Elle oblige chacun à être très responsable. Ce n'est pas une vie facile qui est ainsi présentée, mais une vie ensemble qui veut être juste. Une vie où ne sont exclus que ceux qui le veulent.

14 commentaires:

  1. Très intéressant. A creuser ;-) Cela implique que chacun s'intéresse à la vie de la cité mais il y a tant d'éléments qui nous en détournent...

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  2. Oui, je ne cache pas que ce genre de perspective, pour exaltante qu'elle puisse paraître, n'est facile ni à mettre en place, ni à appliquer dans la durée.

    C'est au niveau des petits-enfants de ceux qui essuieraient les plâtres que la nouvelle donne deviendrait enfin naturelle. Elle doit accompagner l'humain dès sa conception, pratiquement. Un peu comme la langue maternelle. C'est un langage si différent de ce que l'on entend sans interruption dans les médias et les conversations !

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  3. Je repense à quelque chose...

    Mais ce genre de vie existe ! C'est celui de la ZAD, pour partie. Les détails changent, bien sûr.

    C'est sûrement une des vraies raisons pour lesquelles ce gouvernement s'acharne à la détruire.

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  4. Arthurin (alias EW)11 décembre 2012 à 15:22

    Oui, à creuser, creusons.

    Je présume que tu as conscience que de nombreux humains ne partagent pas tes ambitions communautaires babelouest, que leurs choix de vie ne seront pas sans conséquences sur les communautés (ce sera particulièrement visible sur l'environnement par exemple).

    Comment abordes tu cet aspect ?

    Toujours partant de là, comment envisages-tu de passer de la situation présente à cette société alternative ?

    En te remerciant par avance pour tes réponses camarade.

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  5. Arthurin, les choix communautaires seront, à mon avis, liés à un environnement bien moins propice à la furie de liberté que professent, par exemple ceux des États-uniens qui sont issus de la Frontier. Il s'agira d'un réapprentissage de ce qui allait de soi autrefois. Je ne pense pas d'ambitions, mais de nécessité.

    Et c'est la nécessité qui obligera à devenir frugal, à éviter le moindre gaspillage, la nécessité qui bon gré mal gré obligera à se débarrasser, en les rendant simplement inutiles, de tous ceux, politiciens ou autres, qui profitent sans vraiment accomplir les besognes dont ils chargent les autres.

    Passer de cette situation actuelle à celle dont je parle ? C'est ce que feront les humains sans qu'un leader ne les y oblige. Ou il n'y aura que le néant sans doute.

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  6. Arthurin (alias EW)11 décembre 2012 à 18:01

    Est-ce à dire qu'en dehors de la nécessité les humains seront incapables de concevoir un système sociétal plus adapté ?

    C'est pas super optimiste comme vision (mais peut-être réaliste oui, je n'en disconviens pas) et elle a surtout un corollaire qui ne me plait pas : puisque de toutes façon nous serons contraints demain, que c'est une réalité inéluctable, pourquoi faire le moindre effort aujourd'hui ? Pour faciliter la transition demain ? La bataille d'aujourd'hui est déjà perdue ? Sans que nous ayons livré une lutte digne de ce nom ?

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  7. Certains, ceux qui tiennent les médias et les politiciens sous leur coupe, n'ont pas "intérêt" à voir s'opérer une telle mutation. Leur dieu à deux face Pouvoir-Argent leur cache tout le reste, et leurs thuriféraires les plus proches fonctionnent de la même façon. Cela implique que les humains sont actuellement empêchés de ne serait-ce que préparer "autre chose", même si c'est encore notoirement insuffisant comme ce que tentent de faire valoir le front de gauche en France, ou Siryza en Grèce.

    Cependant il faut persister à aller dans une direction alternative, pour que la transition en soit moins brutale. Il importe de savoir saisir chaque occasion : la ZAD de Notre-Dame des Landes, à cet égard, est une merveilleuse application sur le terrain de certains des principes que je défends. Je le sais, je les ai vus, ces "révolutionnaires" de tous âges, toutes conditions, présents là pour quelques jours, ou quelques années. Ils ont ceci en commun d'être profondément humains, tout simplement.

    C'est pourquoi le Pouvoir veut tant détruire "tout çà". Pour lui, c'est obscène. Cela veut dire que déjà, en partie, ils on gagné. Sans violence, avec bonne humeur et gentillesse. C'est peut-être là, la graine du changement. La petite flamme. Mais une petit flamme, pour la voir grandir il faut souffler dessus avec beaucoup de précaution, ne pas la brusquer.

    Ce dont je parle plus haut peut être la source de bien des joies, que nos contemporains ne connaissent pas, même si certaines contraintes naturelles interviennent pour rappeler que jouer avec la nature a des limites.

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  8. Mon ami Rem* peine à se connecter pour commenter. Je le fais à sa place ici :
    Si mon commentaire était un article-réponse au tien, il aurait pour titre :

    « L'Anarchie n'est pas un jeu de Légo »

    Ton article a d'abord le mérite d'exister, merci – et je ne doute pas de la bonne volonté de son créateur ! Mais il souffre d'un « à priori » de singulièrement virtuel, genre conte de fées : « il était une fois... », bien loin des réalités non seulement d'actualité ou prévisibles, mais depuis le très longtemps qu'existent l'exploitation de l'homme par l'homme, les classes et leurs luttes, historiques.

    Ici, il part du postulat paradisiaque : la lutte de classes n'existe pas, la fraternité règne, et la société humaine est homogène, basée sur des groupes d'une centaine d'individus chacun, et chacun fraternisant de proche en proche, en réseau planétaire complet homogène et... donc dans des conditions géographiques plus ou moins semblables, ce que n'a jamais offert la Terre ! D'ailleurs, implicitement, le fonctionnement citoyen par assemblée de quartier proposé part de l'hypothèse (au minimum improbable!) qu'il est applicable partout, alors qu'il a été cogité dans le cadre exclusif de notre société moderne d'ici (pays riche) déjà abusivement simplifiée d'ailleurs (groupes supposés homogènes)...

    Or, les expériences libertaires ayant concrètement existé comme les théories de penseurs de l'Anarchie à créer se sont toujours placé, à juste titre, dans le contexte imposé des cruelles luttes de classe, où la force du peuple est un temps victorieuse, enfin, de ses ennemis exploiteurs du système patriarcal-capitaliste, pour faire vite...


    J'écrivais déjà en mai, en commentaire à cet article, qu'il manquait à ta réflexion les notions de fantaisie vitale, etc. Et maintenant je vais beaucoup plus loin. Il démarre mal. Prenons la devise républicaine. Elle ne se comprend qu'ainsi : Liberté POUR l’Égalité PAR la Fraternité. Et effectivement, tu démarres PAR la Fraternité, comme étant acquise, admettons (ce qui est déjà difficile!). Cela permet une structure simple (Assemblée de citoyens de base, puis de plus en étendue, etc.) avec fonctionnement rationnel, raisonnable, égalitaire en droits et devoirs, etc...



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  9. (suite)
    Mais il ne s'agit là, au mieux, que d'une fraternité de « gérance des affaires courantes », nez dans le guidon, via un pédalage égalitaire d'honnêtes besogneux, ce qui est déjà beaucoup mieux que les rouages cruels de la machine capitaliste, en pyramide d'inégalités, d'exploitations ... D'accord !

    Mais où est dans cette machine la nature profonde de l'être humain ? : sa joie d'être au monde, de comprendre le monde ou d'y essayer, dès la petite enfance, sa fantaisie, sa folie créatrice, individuelle et sociale mêlée, toujours. C'est à dire l' AMOUR, que ce soit la passion amoureuse sexuée (catastrophique ou sublime), comme d'autres passions, pulsions, aussi imprévisibles que dangereuses ou BELLES et UTILES !... : la L I B E R T E, quoi ! Et c'est là l'essentiel... dont il me semble que l'on doive partir en pensant à l'anarchie-libertaire. Puisque c'est notre belle condition humaine.


    Des fonctionnements réels ont existé sur des bases relativement voisines que celles que tu proposes. Je pense (entre autres) aux « phalanstères » fouriéristes ou saint-simoniens, aux meilleurs kibboutz primitifs, etc. Mais ce ne furent au mieux que des expériences éphémères – avec leurs côtés très instructifs – dues à des créateurs idéalistes mais fortunés (ou avec appuis de mécènes, ou protection sioniste un temps), expériences isolées en « bulles » dans la jungle dominante de l'ordre patriarcal-capitaliste.


    Et on en est là : L'expérience des zadistes de NDDL en est là, dans une autre logique, de l'URGENCE, de chaude solidarité. Une petite communauté égalitaire de COMBAT, de lutte de classes, autrement plus importante que les « bulles » sus-nommées. Dans la très longue tradition de communautés de combat très rebelles pour oser la LIBERTE d'échapper au système-bagne dominant : spartakistes de l'antiquité, nègres-marrons, flibustiers des mers, maquis de robins-des-bois et autres jacquou-le-croquant, indios du Chiapas, des Andes, des Indes, autogestions ouvrières comme « les LIP », etc. etc. !

    C'est à partir de ces terrains concrets (même microscopiques comme à Tarnac) que se créent des réalisations d'utopies libertaires. Pas à partir de schéma de gérance de pacifique quartier, anonyme comme un autre, pour construction mathématique d'Assemblées en réseau mondial : il n'y a pas d'Anarchie à construire en cubes de Légo. Pas plus qu'il n'y a un quartier semblable à un autre, qu'un individu est identique à un autre. C'est avec çà qu'on doit faire. Et qu'on fait dans LA JOIE CREATRICE DE L'ANARCHIE A MULTIPLES FACETTES, comme la géographie et... la vie ! : la première et la dernière place revient à la JOIE de vivre, force CULTURELLE de l'éloge de la diversité, de la gratuité, de l'Amour, quoi !

    « Faites l'Amour pas la Haine ! »... A bas l’État et le Patriarcat-capitaliste, dont « Dieu-le-Père » est garant ou pas... Et place, toujours, à l' ESPOIR de JUSTICE SOCIALE !

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  10. Je ne ferai qu'une remarque, Rem*, à ton remarquable commentaire.

    Pour moi, ce n'est pas la fraternité qui passe en premier, mais l'égalité qui en est le fondement. Elles deux en place, alors, alors seulement peut se déployer la liberté. Sans une égalité pilier du reste, se propagent comme nuages de sauterelles les libertés qui en tuent d'autres : c'est ce que l'on constate actuellement.

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  11. Quelques commentaires sur ce texte :

    - votre définition très élastique de la citoyenneté est certes très généreuse dans l’intention mais extrêmement égoïste dans les faits. Avec une telle définition, ceux qui en ont les moyens choisiront leur Cité au gré de leurs humeurs, leurs envies, leurs caprices, le climat et … les avantages fiscaux que le Cité en question voudra bien leur accorder. A contrario, ceux qui n’en ont pas les moyens seront cantonnés à la « Cité des gueux ». En pratique, cette définition de la citoyenneté est déjà celle pratiquée par les paradis fiscaux, l’épaisseur du portefeuille en simple critère supplémentaire.
    - En pratique, cela conduit à des sociétés communautarisées. Chaque communauté se regroupe en petite assemblée et envoie ses délégués aux Grandes assemblées, mais pour y défendre les intérêts de sa petite communauté. C’est du communautarisme déguisé. L’intérêt général n’est pas une somme d’intérêts particuliers. Ici, comme dans beaucoup d’autres domaines, la vision libertaire est un copier-coller de la vision libertarienne-néolibérale.
    - Votre vision primitive (sans donner de sens péjoratif au terme primitif) est bien loin de la réalité. Concrètement sur le logement, si l’on ne prend que le cas de la France avec ses 65 millions d’habitants (et donc ses 650 000 communautés …), pensez-vous vraiment qu’il puisse être aussi simple de loger décemment tout le monde sur 550 000km² ?
    - C’est donc la communauté qui finance à peu près tout ce qui est nécessaire, sans qu’il ait effectivement besoin de monnaie. Bien, mais sur quelles bases se font les échanges avec les autres communautés ? L’immense majorité ne se met alors qu’à consommer la nourriture que leur climat leur offre ? Et pour le reste, comment faire venir de l’autre bout de la planète les éléments nécessaires (matières premières) à la réalisation d’une multitudes de produits (ne serait-ce, par exemple, que les produits informatiques) ?
    - Qui et comment se décide de la répartition des tâches ?
    - . Que signifie une propriété intellectuelle sine die qui ne rapporte pas de subsides ?
    - Votre utopie signifie que les communautés qui bénéficient de ressources naturelles abondantes n’auront rien à inventer ni à produire. Il leur suffira d’attendre que d’autres le fasse pour elle. A contrario, les communautés pauvres en ressources sont condamnées à de perpétuelles innovations et productions si elles veulent pouvoir avoir accès aux ressources des autres, sans qui plus est ne toucher un gain quelconque de leurs innovations, si ce n’est le droit de survivre …
    - Et quid des déséquilibres ? Une communauté qui n’a pas de ressources et produit/innove peu ou pas est-elle condamnée à disparaître ?
    - Votre notion de "développement psychique embryonnaire" mérite une définition un peu plus élaborée … Qui évalue le niveau de « développement psychique » ? qui maintient dans l’enfance ou pas ?
    - Avec un tel modèle, tout le monde, ou presque, voudra être étudiant toute sa vie …
    - Concrètement, votre utopie veut dire plus d’électronique, plus d’informatique, plus de photovoltaïque : tous ces éléments nécessitent des Terres rares extraites à l’autre bout de la planète (et bien d'autres encore). C’est donc un retour 2000 ans en arrière. C’est peut-être bien pour les communautés qui font ce choix, mais elles seront vite asservies par celles qui ont fait le choix de conserver les outils modernes …
    - L’argent et le profit ne sont que des matérialisations d’autres tentations : il y en aura toujours pour envier la femme (ou l’homme) du voisin(e), trouver que son assiette est bien peu garnie par rapport à ce qu’il produit pour la communauté et donc qu’il est juste qu’il aille piocher dans celle de celui qui semble produire moins, ou encore estimer que le logement que lui a attribué la communauté n’est pas juste par rapport à celui attribué à d’autres, ou encore, tout simplement, qu’il est plus facile d’aller se servir dans les pommes de terre du voisin que d’en semer (et encore plus facile s’il s’agit des pommes de terre de la communauté …), etc.

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    1. Déjà, je saute au plafond quand vous parlez d'avantages fiscaux, de "ceux qui en ont les moyens" dans une société sans monnaie. Quand vous parlez de communauté défendant ses intérêts, il ne s'agit aucunement de cela, mais de planifier une tâche complexe à laquelle plusieurs communautés ont intérêt. Et( puis, vous me ressortez le terme libertaire, qui n'est pas dans mon propos. Je ne suis aucunement un libertaire. Le pense uniquement en termes d'égalité.

      Il est évident aussi, et c'est précisément le but du jeu, de ne pas faire transiter - ou le moins possible - des denrées sur de grandes distances. La dimension écologique de la chose l'exclut. Il faudra vivre bien plus simplement, avec la satisfaction des besoins indispensables, mais terminé le gaspillage, terminé le consumérisme, terminé le productivisme. L'avenir est précisément à ce prix. Ce n'est pas "pour faire bien", mais afin de ramener les ambitions humaines à des proportions modestes.

      Vous ne comprenez pas ce qu'est une propriété intellectuelle (ou artistique, ou...) sans appoint monnayable ? Dans un environnement sans monnaie, il s'agit d'un aspect honorifique, et rien d'autre. Chacun continue à œuvrer pour la communauté, comme à l'habitude.

      Les communautés s'installeront dans des lieux tous différents : ce sera donc une richesse de mettre en commun des ressources toutes différentes. Une communauté installée en montagne se fera une joie de développer ses propres talents, ses propres spécificités comme des pistes de skis (c'est un simple exemple) et d'autres communautés n'hésiteront pas à compléter ses propres ressources alimentaires. Il ne s'agit pas d'échange, de troc, mais de simples dons sans valeur monnayable. Il s'agit de penser de façon vraiment différente.

      Quant à ceux qui ne joueront pas le jeu, ce fait même les exclura de la communauté. Ils pourront toujours tenter leur chance ailleurs, mais il leur faudra ne pas recommencer. Seul un très grand crime rendrait toute "remise en jeu" difficile, voire impossible : d'où l'exclusion majeure, qui serait certainement extrêmement rare. Répétons-le, celui qui ne joue pas le jeu s'exclut de lui-même, la communauté ou les communautés en prennent acte. Le simple fait d'aller se servir un peu trop en pommes de terre n'entraînerait bien entendu qu'un simple avertissement public et amical.

      Ah, un détail que je note : un logement, pourquoi serait-ce une maison individuelle ? Sans aller jusqu'à des clapiers de 20 étages, on peut tout de même construire en hauteur. Surtout que le système ferait que des parkings ne seraient pas nécessaires, ni des garages fermés. La place gagnée serait considérable.

      On peut ne pas aimer : c'est vraiment un concept différent, sur des bases complètement différentes. Le système actuel basé sur le fric a abondamment démontré sa fausseté, sa perversité, son échec : pourquoi ne pas essayer autre chose, où le seul critère est non plus le profit, mais l'humain ?

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  12. - C’est assez drôle votre société libertaire qui réinstaure la peine de mort …
    Je suis aussi assez curieux de voir un procès, suivi d’un vote, avec les 7 milliards d’êtres humains comme jury …

    En conclusion, l’Homme a certes besoin d’utopie pour avancer, le but n’étant pas d’atteindre l’utopie mais de s’en rapprocher. Encore faut-il que l’utopie ait des points d’ancrage avec le réel pour pouvoir savoir par où commencer le chemin. Mais la vôtre est tellement radicale et « utopique » qu’on ne saurait pas par quoi commencer pour s’y tendre.

    Amicalement.

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    1. Je pense avoir répondu. Ce n'est pas à proprement parler la peine de mort, mais l'exclusion. Ces cas extrêmement graves se traiteraient comme les autres dans le cadre de cercles de cercles. Sans doute la plupart du temps, la bonne solution serait-elle une thérapie adaptée. Et décidée en commun entre des citoyens plutôt spécialistes, et d'autres aux talents différents : ceci afin d'éviter une approche trop spécialisée précisément.

      Ceci n'est qu'une proposition d'Utopie, nécessairement incomplète, nécessairement perfective. Juste quelques réflexions sur une autre solution. Tout simplement parce que la situation actuelle devient intenable. Tellement intenable, qu'à moyen et long terme l'Humanité entière risque de subir l'aveuglement qui a produit Fukushima. Déjà beaucoup d'enfants en Amérique du nord présentent des symptômes inquiétants, et il n'y a pas encore trois ans de passés. Qu'en sera-t-il dans vingt ans, alors que les contaminations aériennes et fluviales n'ont pas cessé un instant, et ne cesseront pas ? Dans ce cas, une telle Utopie n'aura même pas le temps de s'installer : cela n'empêche pas d'y penser, afin de garder un but optimiste.

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