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mercredi 27 février 2013

LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (2e partie) par Robert Bibeau

On se souvient de la première partie de la conséquente étude, par Robert Bibeau, sur le déclin de l'impérialisme contemporain. Joie, la suite arrive, tout aussi ardente.



ROBERT BIBEAU

Le stade ultime – impérialiste – du système d’économie politique capitaliste se particularise par le mélange de huit (8) caractéristiques dont nous avons présenté les six premières la semaine dernière

Voici les deux derniers traits spécifiques de l’impérialisme contemporain :

7)      Avant-dernière trait prégnant de l’impérialisme contemporain à l’agonie ; on observe partout une concentration de la richesse sociale collective entre les mains d’une ploutocratie de plus en plus restreinte en nombre de familles et en nombre d’individus et de plus en plus puissante par cette richesse détenue en propriété privée. Dans certains pays comme la France, 200 familles environ détiennent le quart de toutes les richesses de la nation. Même constat en Italie, au Chili et dans de nombreux autres pays impérialistes dépendants comme Israël. En Chine puissance impérialiste majeure – bientôt première puissance économique mondiale – le nombre de milliardaires s’accroit de façon rapide et inexorable, particulièrement parmi les hauts dirigeants du Parti «Communiste». Aux États-Unis une petite fraction de un pourcent de la population détient le tiers des  richesses nationales (9).

Un réseau sélect et compact de grands oligarques, souvent cooptés à la direction et aux conseils d’administrations des grandes corporations, tient entre ses mains le capital financier, et tout le pouvoir économique, politique et militaire afférant. Cette concentration du capital et du pouvoir se produit au détriment de toutes les autres classes et sections de classe de la nation, y compris aux dépens des fractions non monopolistes de la bourgeoisie qui se rebiffent et tentent, impuissantes, d’entraver ce processus monopoliste inévitable (10). 

Ces fractions de classes bourgeoises dans leur résistance à la monopolisation se constituent en partis politiques sociaux-démocrates et même Communiste-révisionnistes.
La démocratie électorale bourgeoise n’est qu’une mascarade visant à confier à la population la sélection de la représentation à l’administration politique de l’appareil d’État. Ainsi, aux élections américaines de 2012, la population votante des États-Unis avait le choix entre la faction Républicaine des « fiscalistes » et la faction Démocrate des « monétaristes » ; une faction souhaitait transférer le fardeau de la crise sur le dos du peuple en haussant les taxes de la classe dite moyenne – ne touchant surtout pas à leurs frères de classe milliardaires – et en réduisant les services étatiques ; l’autre faction, d’accord avec cette orientation, souhaitait néanmoins y adjoindre quelques mesures vigoureusement inflationnistes d’émission de monnaie (dollars de pacotille) de façon à réduire le coût de la force de travail (la fraction du travail nécessaire) des ouvriers américains.

L’impérialisme c’est la guerre
8)      La militarisation de l’économie nationale et internationale est le huitième trait  caractéristique de l’économie politique impérialiste. Les pays impérialistes développent ou collaborent au développement de l’industrie militaire (Israël et le Canada sont parmi les plus importants sous-traitants de l’industrie de guerre américaine) ; ou encore, les universités et les laboratoires des pays impérialistes participent à la recherche-développement d’armes sophistiquées, armes de destruction massive, armes pour terroriser les populations civiles locales et celles des pays néo-colonisés (au Liban, en Palestine, au Congo, au Mali, etc.). Ces pays que la « communauté internationale » des pays impérialistes dominants accusent via leur paravent – le Conseil «d’insécurité» de l’ONU – de terrorisme, d’intégrisme, d’islamisme, de nationalisme excentrique (l’Iran refusant de laisser ses richesses en hydrocarbure être pillées par les majors américaines et britanniques du pétrole ou encore la Syrie coupable d’être alignée sur Moscou plutôt que sur Washington) et aussi – anciennement – ces communautés coupables du crime de communisme (ça c’était pendant l’ère du Maccarthysme et de la guerre froide).

Nombre des pays impérialistes moins puissants consacrent une portion importante de leur budget gouvernemental aux dépenses militaires et à l’armement.  Les pays impérialistes, même ceux qui ne sont pas très puissants, sont impliqués dans le commerce licite ou illicite d’armes de toute nature (les monopoles de la Suisse-pacifiste sont de grands fabriquant d’armement (!) Le Canada fabrique des mines anti personnelles, etc.). Les pays impérialistes maintiennent sur pied de guerre des corps expéditionnaires tout équipés d’armes sophistiquées de destruction massive, ce qui pèse lourdement sur les finances publiques et enrichit l’industrie de guerre nationale (parfois sous-traitante) et internationale dans laquelle les milliardaires locaux (grecs par exemple) font d’important investissements très payant, exempts d’impôts, alors que les ouvriers grecs sont harcelés par la « Gestapo fiscale » pour crime de « travail au noir » contre une poignée d’euros; de même en République tchèque, en Italie et en Belgique.

Les pays dépendants, dominés par une alliance impérialiste ou par une autre sont contraint de consacrer une portion importante de leur budget d’État, parfois famélique, à l’achat d’armes dispendieuses et au maintien d’une force de sécurité chargée de réprimer toute velléité de souveraineté véritable de la part d’une portion ou d’une autre de la bourgeoisie nationale aliénée. Évidemment, ces armées d’opérettes coûteuses, réactionnaires et parfois mafieuses – s’adonnant au trafic d’armes, de drogues et au pillage des ethnies minoritaires – ont aussi pour mission d’écraser dans le sang tout soulèvement ouvrier ou populaire qui viserait à renverser la chape de plomb dominatrice qui écrase les peuples opprimées. 


Le triomphe de l’impérialisme moderne a eu pour conséquence directe l’éclatement constant de conflits larvés. Les États-Unis notamment ont mené plus de cent invasions militaires depuis 1890. Les grandes puissances impérialistes ont mené ces guerres d’agression soit à l’échelle locale (Nicaragua, Haïti, Colombie, Côte d’Ivoire, Soudan, Libye, Syrie, Mali, etc.). soit à l’échelle régionale (Guerre de Corée, Guerre du Vietnam et invasion de l’Indochine, Cachemire-Pakistan-Inde, Afghanistan-Pakistan, Irak-Koweït-Iran, Israël-Palestine-Liban-Égypte, ex-Yougoslavie, etc.) ; et, par deux fois dans l’histoire contemporaine, des guerres mondiales ont saccagé la planète pour une nouvelle répartition des marchés, le contrôle des gisements de matières premières et des puits d’énergie, et pour le repartage des sources de surtravail, de plus-value et de profits entre les puissances impérialistes en conflit (11).

La Grande Guerre (1914-1918) a entraîné l’élimination d’une immense force productive  (20 millions de morts et autant de blessés), une baisse de plus du tiers des capacités de production des puissances européennes et un repartage des zones coloniales d’exploitation dont l’Allemagne a été exclue. L’Allemagne Nazi tentera vingt ans plus tard de se tailler un nouvel empire colonial en Europe de l’Est et en Union Soviétique socialiste – avec le succès que l’on sait –. Un jour à Stalingrad les peuples soviétiques ont brisé pour toujours la machine de guerre impérialiste NAZI  des Krupp, Messerschmitt et de l’IG Farben.
Le krach boursier de 1929 et la Grande Dépression qui suivit entraîna une chute de production encore plus sévère, soit 40 % des forces productives dilapidées aux États-Unis seulement. La Seconde Guerre mondiale avec 50 millions de morts, des dizaines de millions d’estropiés et d’énormes destructions civiles et militaires provoqua l’élimination d’immenses forces productives, une chute drastique de la production de marchandises et le repartage des zones d’influences à travers le monde (12).

Le mouvement de libération nationale et de décolonisation qui suivit la Seconde Guerre mondiale (1949, libération de la Chine ; 1959, libération de Cuba ; 1962, libération de l’Algérie ; 1975, victoire du peuple Vietnamien ; 1979, Révolution iranienne ; 1989, effondrement du social-impérialisme soviétique, marquant le deuil définitif de l’utopique coexistence pacifique (entre deux systèmes sociaux antagonistes, doctrine que l’Union Soviétique avait proclamé vers 1956), modifia l’équilibre des forces géostratégiques  mondiales et entraîna la redistribution des sphères de contrôle, d’exploitation et de militarisation. Les agressions impérialistes visant la néo-colonisation de ces pays provoquèrent un brassage des alliances et des zones de contrôle des ressources naturelles et énergétiques, des marchés, des secteurs d’exportation de capitaux et de surexploitation du travail salarié, de la plus-value et de confiscation des profits – toujours se rappeler – s’il n’y a pas exploitation du travail salarié – il n’y a pas de plus-value et par conséquent il n’y a pas de profits.

La source de toute la richesse sous l’impérialisme contemporain
 Sous le système d’économie politique impérialiste le produit du travail salarié se divise en deux parts inégales et pas davantage :
A)  le « travail nécessaire » – la valeur de la partie de la journée de travail de l’ouvrier qui assure la reproduction étendue de la force de travail social. Le salaire de l’ouvrier doit donc couvrir à la fois le coût de sa propre reproduction et le coût de son renouvellement en tant que classe sociale (coûts associés à l’entretien de sa famille ainsi que les coûts associés à la survie de l’armée de réserve des travailleurs). La valeur du « travail nécessaire » se divise donc en deux parts inégales : i) le salaire net encaissé par le travailleur pour sa survie immédiate et celle de sa famille, et ii) les taxes et retenues, assurances, cotisations, fonds de pension et impôts en tout genre dont une partie servira à défrayer le coût des immobilisations et des services publics (soins de santé, écoles, universités, garderies, transport, culture, loisirs, etc.).

B) L’autre portion de la valeur produite par le travail salarié est le « surtravail » – c’est la portion non payée de la journée de travail de l’ouvrier que l’on appelle « plus-value » (ce que le travail vivant de l’ouvrier ajoute en valeur à la marchandise-matière première morte) avec laquelle le capitaliste paiera lui-même ses impôts et charges sociales et qui comprend finalement toutes les formes de profits capitalistes (redevances, rente foncière, bénéfices sur actions, profit commercial, etc.).

L’impérialisme c’est la crise économique systémique
Avec la résurgence de la crise économique lors du krach boursier de 2008 on constate une surcapacité de production des biens et des services ; d’où l’inévitable destruction des forces productives (fermetures complètes ou partielles d’usines, délocalisation d’entreprises industrielles et de services, chômage catastrophique, emploi à temps partiel et travail précaire ou au noir, destruction ou dilapidation en pays développé d’une portion des aliments pendant que les populations des pays sous-développés sont affamées, etc.). On observe également une baisse drastique des taux d’intérêts payés sur les placements ce qui entraîne souvent des rendements peu intéressants sur les investissements et les placements boursiers – pendant que certains monopoles s’en tire bien on observe une baisse générale des taux de profits moyens et un grand nombre d’entreprises capitalistes déposent leur bilan ou se font absorber par leurs concurrents.

Comment les pontes impérialistes ont-ils tenté de faire face à ces défis économiques récurrents ? Selon les pays, ils ont implanté l’une ou l’autre ou les quatre  mesures suivantes :

I) Afin d’enrayer la baisse moyenne de profitabilité et pour redresser leur barque économique en train de sombrer, le premier axe des efforts des oligarchies financières internationales – à travers les politiques économiques et sociales des gouvernements à leur solde – a été de rejeter sur le dos des travailleurs le coût total des services publics qui pourvoient à la reproduction de la force de travail social (travailleurs et aussi armée de réserve des chômeurs). Il a suffi pour les gouvernements de réduire la part du « travail nécessaire » – c’est-à-dire, en définitive, de réduire la valeur relative des salaires des ouvriers en   laissant monter les prix inflationnistes ;   en    haussant les soi-disant « tickets modérateurs » et les coûts des services publics assumés par les consommateurs et en augmentant les charges fiscales et les retenues à la source grevant les salaires des travailleurs et de tous les employés.

Contre les projets pharaoniques, opposition citoyenne (NDDL)
II) Le deuxième axe des attaques menées par les gouvernements au service des riches  en vue de réduire la part du « travail nécessaire » par rapport au « surtravail » – générateur de plus-value – consiste à réduire drastiquement les services en saquant du personnel public et parapublic, en éliminant parfois complètement certains services collectifs nécessaires à la reproduction étendue de la force de travail.
La privatisation des services publics (traitement de l’eau potable, des déchets et des eaux usées) et l’adjudication exclusive aux entreprises privées des projets pharaoniques de construction d’infrastructures publiques sous mode de PPP (partenariat-public-privé) sont également des mesures de cette nature – c’est-à-dire des mesures de transfert des fonds publics au travail salarié privé. Toutes ces mesures ont pour effet de diminuer globalement la portion du « travail nécessaire » et d’augmenter d’autant la portion du «surtravail» et donc la portion de la plus-value (et des profits) produite par l’ouvrier pendant sa journée de besogne, sans pour autant augmenter ni la durée de la journée de travail, ni la quantité de marchandises produites, ce qui serait nuisible, puisque de toute façon les marchés sont encombrés de marchandises invendues…inutiles d’en rajouter.

III) Le troisième axe des efforts menés par les nababs financiers malins pour se sortir du pétrin et mettre fin à la baisse tendancielle des taux moyens de profits – s’extirper de la difficulté d’accumuler le capital nécessaire à la reproduction élargie de leur système déconfit  – consiste à prêter des montants astronomiques aux États créanciers de manière à plomber le service de la dette servant à rembourser le capital et les intérêts aux banquiers-créanciers. Environ 75 % des revenus des États impérialistes occidentaux proviennent des salariés alors que les charges fiscales des entreprises comptent généralement pour moins de 15 pour cent et vont en diminuant. Ce stratagème a été rendu possible, sinon grandement facilité, par l’abrogation en 1971 des Accords de Bretton Woods (signés en 1944 par 44 nations alliées – excluant l’URSS) qui structuraient le système monétaire impérialiste mondiale autour du dollar américain assujetti à la convertibilité du dollar US en valeur-refuge-or.

En abrogeant cette contrainte de convertibilité-or, il devenait loisible aux États-Unis d’émettre autant de dollars qu’ils le souhaitaient sans avoir à en garantir la conversion en valeur-or, ce qui leur était devenu impossible. Les réserves or des américains étaient largement insuffisantes. Les oligarques financiers se préparaient ainsi à hypothéquer l’économie du monde « libre » (sic) en repoussant plus avant le jour de l’effondrement. Depuis quelques années l’euro s’est engagé sur le même sentier dévoyé pour obtenir les mêmes résultats délurés (13). Vous ne devez pas vous étonnez si aujourd’hui la France, l’Allemagne l’Équateur, le Venezuela, la Roumanie, l’Iran et la Libye tentent tous de récupérer leur or .

IV) Le quatrième axe des efforts menés par les riches pour se sortir de la dépression économique et pour contrer la diminution de la plus-value extraite du travail salarié dans les centres impérialistes plus anciens (par rapport aux pays impérialistes dits « émergents ou ascendants » où les salaires sont pour le moment inférieurs à leurs concurrents) consiste à pousser au maximum la recherche-développement, la mécanisation, l’informatisation et la robotisation de la production

 Observant ce phénomène, qui n’est pourtant pas récent, les intellectuels bourgeois ont inventé les frauduleux concepts d’« économie du savoir et des connaissances » et d’« économie des nouvelles technologies », deux fumisteries. L’économie politique, l’infrastructure de production et la superstructure idéologique, politique et militaire ainsi que les classes sociales spécifiques à « l’économie politique du savoir et des technologies » n’existent tout simplement pas. La connaissance – la science et la technologie – ont toujours été partie de l’infrastructure du système de production et de circulation capitaliste, particulièrement en phase impérialiste.

L’innovation n’est pas une nouveauté et a toujours accompagné le développement impérialiste. Le soi-disant miracle industriel allemand dans les années trente s’est  construit sur cette capacité d’innover. Le soi-disant miracle japonais et le miracle étatsunien dans les années soixante et pendant les Trente Glorieuses ont été basés sur cette capacité d’innover et de surproduire (accaparant la plus-value extra) en augmentant la part de capital constant (mécanisation-robotisation-informatisation) dans la composition organique du capital, ce qui occasionne justement la baisse tendancielle des taux moyens de profits.

Par l’innovation scientifique et technologique les capitalistes monopolistes tentent de repousser les limites physiques de l’exploitation du temps de travail et de l’effort salarié en faisant produire davantage de « valeur marchande » en moins de temps, ce qui réduit d’autant la portion de « travail nécessaire » par rapport à la portion de « surtravail » au cours d’une journée de travail normale, accroissant ainsi la part de plus-value relative et extra qui s’ajoute à la plus-value absolue et augmente de ce fait la portion des profits pour une accumulation supplémentaire de capital préalable à sa reproduction étendue… espèrent-ils…Nous verrons qu’il en va autrement dans le monde réel.

SEMAINE PROCHAINE:PRODUCTIVITÉ - COMPÉTITIVITÉ DU TRAVAIL SALARIÉ

Stéphane Hessel s'en est allé (citation de Assawra)

Stéphane Hessel s’en est allé

mercredi 27 février 2013, par La Rédaction
Stéphane Hessel, l’auteur de "Indignez-vous" est mort dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris auprès de son épouse Christiane Hessel-Chabry.
L’écrivain, résistant, diplomate, ambassadeur et militant politique français avait 95 ans.
(26-02-2013 - Avec les agences de presse)




Salut à un grand Monsieur, même s'il a sans doute eu le tort de se rapprocher d'un parti socialiste qu'il a cru sans doute bien plus à gauche qu'il ne l'est (s'il l'est) .

mardi 26 février 2013

Ankara, Paris, Avaaz, et la "belle démocratie" : on peut rire ?

Avaaz lance encore une pétition, pour pointer du doigt les accords policiers entre les autorités françaises et Ankara. Le texte support est ici.

J'en cite un simple extrait.

"Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte."

Dans la première phrase, il suffit de remplacer "alors que" par "parce que".

Les minorités sont mal vues dans tous les "magnifiques pays occidentaux" sic sic sic

La liberté d'expression y est pourchassée de façon plus ou moins non pas forte, mais visible.

L'impunité est souvent, presque toujours le lot des "forces de l'Ordre" sic sic sic

Ainsi, on comprend tout : bienvenue, pays frère, au royaume de la tartufferie sanglante. Place Bellecour, ND des Landes, Le Chefresne (Manche), chantier du TAV, Stuttgart 21, le sang n'a-t-il pas coulé ? Ce ne sont que quelques exemples, bien entendu.  Le fait que le locataire de Bauveau ait changé de nom n'a apporté aucune modification au comportement de ses subordonnés.

En revanche, pourquoi encore Avaaz ? Cet organisme, dont on dit parfois qu'il est financé de façon souterraine par des fonds gouvernementaux US, ne serait-il pas un excellent moyen pour détecter les indignés du monde et les ficher ? Je ne signe plus ce qui vient de là, même si le sujet est important.

lundi 25 février 2013

La Voix de la Russie - L'opération au Mali est en voie d'achèvement (Hollande)


олланд мали олланд мали франция мали

Photo : EPA

Le président français François Hollande a déclaré samedi dernier que les troupes françaises sont entrées dans la phase finale de l'opération au Mali. Selon le président français, l'armée a besoin d'effectuer quelques raids dans les zones de montagne.
Hollande a également remercié les troupes de Tchad de répression de la résistance des militants islamistes. Deux soldats de l'armée du Tchad ont été tués vendredi dernier, les militants ont perdu 65 personnes. Environ 2000 soldats tchadiens dans les forces de l'Union africaine ont participé aux affrontements militaires au Mali.



Et maintenant ? Bien entendu, rien n'est résolu, rien n'est joué, la partie de cache-cache continuera, comme elle l'a fait en Afghanistan avec le bonheur que l'on sait.

désert dans le Mali
Avantage : au Mali, dans cette région où les limites sont le ciel et le sable, on ne sait rien de ce qui s'est passé, de ce qui se passe, de ce qui se passera. Si un journaliste indépendant s'était aventuré à enquêter seul, sur place, avec de vrais faits observés par lui-même, "une balle perdue" particulièrement précise aurait probablement mis fin à ses investigations.

C'est ce qui était arrivé à un homme, devenu un ami du copain qui tchattait avec lui une ou deux heures par jour dans des conditions précaires (en anglais) et que nous avions aidé à "couvrir" avec de faibles moyens le commencement de "l'insurrection" en Cyrénaïque, en février-mars 2011. Il était inquiet, plus pour son pays que pour lui-même, et il avait raison. Le 19 mars un sniper l'a abattu d'une balle en pleine tête ("balle perdue ?). Et aujourd'hui on sait le désastre qu'est devenue la Libye. Pauvre Mo (Mohammed Nabbous), tu ne verras pas ce désastre, mais ton enfant qui est né depuis, si.

Au Mali, ce sera à coup sûr le même désastre, sous d'autres formes. Comme il n'y aura sans doute pas d'autres Mo pour le conter, nous en France n'en saurons rien. N'y a-t-il pas là un abus ? D'autant que le gouvernement n'a pas démenti avoir utilisé des munitions à l'uranium appauvri, dont on connaît les dangers à long terme (voir à Falloudjah par exemple, ou à Gaza).

Quand la politique "couvre" de telles horreurs, avec un couvercle bien hermétique, ne doit-on pas se poser des questions sur ceux qui la pratiquent ainsi avec aplomb ? Le site Reporterre n'hésite pas à employer les termes "crime contre l'Humanité". Appliqués à notre pays, cela ne rend pas fier.

Citoyens, ne sommes-nous pas là au bord du gouffre ? Au nom du profit pour quelques-uns, et d'arguments "énergétiques" liés à un choix de production électro-nucléaire dont même le Japon commence à reconnaître les limites, des "responsables" engagent notre avenir dans un sens de plus en plus nauséabond, et ce quelle que soit leur "étiquette" politique. Ne serait-il pas temps de leur enjoindre, soit de se soumettre vraiment à une nouvelle donne, soit à se démettre au bénéfice d'un véritable autre choix ?

dimanche 24 février 2013

Robert Bibeau - LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (1ère partie)


Robert Bibeau nous apporte ici une analyse fine de l'état de la planète stupidement investie et assiégée par un capitalisme pathétique de fuite en avant et de luttes internes conformes à sa nature même.  On avait parlé autrefois des contradictions de l'économie dite "soviétique" : celles de l'économie dite "libre et non faussée", soit celle des prédateurs jouant à celui qui restera le dernier sur le dos des victimes, sont encore plus aberrantes et funestes, pour les plus faibles en premier bien entendu (Robert Bibeau est québécois).

 

 

LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (1ère partie)

 

ROBERT BIBEAU

Nous entreprenons aujourd’hui la publication de trois articles présentant les principes de base de l’économie politique, ses caractéristiques contemporaines, et son processus de déclin qui s’accélère depuis l’approfondissement de la crise systémique en 2008. À la fin de cette série vous aurez, nous l’espérons, accru votre compréhension de l’économie et de la politique moderne.

Les États-Unis d’Amérique sont-ils un pays impérialiste ? Oui, évidemment ! C’est que notamment, les Yankees entretiennent 770 bases militaires chez-eux et dans les pays étrangers. De plus, ils ont agressé et occupé de nombreux pays depuis 1890 (plus de cent invasions). La France et la Chine sont-elles impérialistes ?!…  Le Canada est-il un pays impérialiste ? Le Canada n’a pas de bases militaires à l’étranger mais le Canada soutien des multinationales sanguinaires qui exploitent des ouvriers dans les mines de l’Afrique mortifiée ! La Grèce est-elle un pays impérialiste ? Évidemment non voyons ! La petite Grèce (10 millions d’habitants), sans base militaire à l’étranger est tellement dépenaillée. La population hellénique mendie aux portes des soupes populaires et fréquente les friperies dégarnies.

Et bien si, ces cinq pays sont des pays impérialistes. C’est-à-dire que ces cinq États, comme tant d’autres dans le monde, sont des pays où sévit le système capitaliste de production et d’échange de marchandises et l’économie de ces cinq pays est parfaitement intégrée à l’économie « mondialisée-globalisée-néo-libéralisée », pour utiliser des termes à la mode.

L’impérialisme c’est le système capitaliste développé à son ultime limite – au moment où ce système global s’essouffle et tangue sur ses bases – n’assurant plus le développement des forces productives et se trainant d’une crise à une autre, inexorablement. L’économie impérialiste se développe de façon inégale – imbriquée – et par bonds saccadés. L’impérialisme provoque une division internationale du travail ou les États-Unis,  la Chine, la France, le Canada et la Grèce ont chacun leur secteur de développement prioritaire et leur rôle à jouer.

La question cruciale pour savoir si un pays quelconque est partie prenante du camp impérialiste en tant que grand spoliateur, en tant que petit profiteur, ou en tant que néo-colonie – il n’existe que trois catégories parfaitement imbriquées –  consiste à se demander si le capital (je n’ai pas écrit l’argent, mais bien le CAPITAL) d’un pays est ou non amalgamé au capital mondial via les banques nationales (nationale dans le sens où chacune de ces banques obtient sa charte d’un gouvernement national). Autre question, les entreprises industrielles monopolistes et le marché national sont-ils enchevêtrés au système d’économie politique mondiale hégémonique ?
Ensuite se pose la question du rôle spécifique de cette économie nationale (grecque par exemple) dans l’ensemble international qui se développe de façon inégale – imbriquée – et par bonds successifs nous le répétons. Le CAPITAL ce n’est pas de la monnaie – de l’argent – le capital est un rapport social de production. Le capital c’est de l’argent investit-transformé en moyens de production pouvant générer de la plus-value et du profit. Le capital impérialiste est ce rapport social de production qui permet aux capitalistes du monde entier – quelle que soit sa «nationalité» de confisquer le travail non payé des ouvriers grecs, américains, chinois, canadiens, français et autres, dépendamment du pays où ces capitalistes ont investi leurs capitaux.

Prenons l’exemple du capital des milliardaires grecs qui brassent des affaires « mondiales-globalisées-néolibérales » dans trois secteurs économiques particuliers, soit la construction navale, le transport maritime et le tourisme de masse. C’est par ces trois canaux économiques prédominants qu’ils s’amalgament au capital impérialiste international. Évidemment, le gouvernement grec en tant que partie constituante, instrument et état-major de la classe capitaliste monopoliste grec-internationalisée, participe aussi aux complots militaires des grandes puissances impérialistes, telles que les États-Unis et la France, via sa participation enthousiaste à l’OTAN.

Dernièrement la petite Grèce au bord du gouffre financier achetait de l’armement à la France et à l’Allemagne avec de l’argent emprunté aux banques grecs qui elle-même l’avaient emprunté aux banques allemandes et dont la facture a été refilé aux gouvernements grecs qui la fera payé par les travailleurs grecs sous régime d’austérité (les ouvriers contribuent pour 80% des revenus de l’État grec) .  Puis, ce gouvernement à la solde expédiait trois officiers du renseignement sur le front de la révolte des « terroristes et des nationalistes Touaregs » au fond du Mali africain – « Ah le bon temps des colonies ! Ses képis et ces négresses que le soldat blanc ou noir violaient à l’avenant ; et cet arabe ou ce Touareg que le soldat du BIMA carbonisait   vivant avec ses enfants au fond de sa tanière – au fond de son repère de brigand. Ça fleure bon la civilisation par ici s’écrie le soldat du BIMA français ! Vive l’empereur Hollande Premier, redresseur de torts de la Françafrique ! » –. Le gouvernement de la Grèce a livré par ses trois officiers sa rançon de soumission à son suzerain parisien. Chaque pays impérialiste participe à la hauteur de ses moyens. Le gouvernement du Canada, ce vaurien, fournit un avion de transport des troupes néocoloniales vers le Mali lointain.

Revenons à l’impérialisme stade suprême du capitalisme. Depuis l’accentuation de la crise structurelle en 2008, les trois secteurs prioritaires de l’économie grecque ont été les premiers à s’effondrer – et à se restructurer (absorbé par des concurrents plus puissants ou éliminés par des concurrents plus gourmands). Ainsi, les impérialistes coréens et chinois détruisent ou absorbent l’industrie navale grecque comme celle de tous les pays œuvrant dans ce secteur industriel où ils prédominent. La division internationale du travail – impérialiste – fait son œuvre imperceptiblement. L’impérialisme mafieux russe a pris une option sur l’hôtellerie touristique hellénique, tout comme la Belgique, et ainsi de suite.
Les milliardaires grecs sont toujours aussi milliardaires qu’avant mais leur capital s’imbrique peu à peu au capital impérialiste coréen, chinois, russe, belge, indien (BRICS) et toujours allemand évidemment. Les banquiers français, quant à eux, courent toujours après le remboursement de leurs prêts asservissants. Ceux-là jouent le rôle des « tondeurs de coupons parasitaires » comme on les appelait auparavant, avant la numérisation informatique et télématique des transactions bancaires et boursières.

Enfin, la classe capitaliste monopoliste grecque a aussi planquée une partie de ses deniers en Suisse transformant ses euros mal acquis en Francs helvétiques garantis… plus rentable. Sous peu vous apprendrez que les grecques riches – çà existe (!) – ont transformé leur pécule monétaire en étalon or comme la plupart des milliardaires de vos pays saccagés. Au diable le dollar et l’Euro, tout juste bon pour les peuples soumis aux politiques d’austéritées visant à renflouer les monnaies avant la grande dévaluation…

La raison d’être du système capitaliste


La finalité de la production sociale des biens et des services nécessaires à l’existence humaine – de la production des marchandises  – n’est pas de satisfaire les besoins de la population, ou de fabriquer des consommateurs aliénés – solvables et non solvables – accrédités ou endettés par les soins des banquiers. Le «dessein» de cette infrastructure économique de production matérielle, industrielle, technologique et scientifique et de cette superstructure sociologique, juridique, militaire, idéologique et politique complexe n’est même pas de rémunérer le capital selon les «risques» encourus, non plus que de rétribuer le travail à sa « juste valeur ».

Mais alors, quelle est donc la raison d’être de ce système d’économie politique, quelle est la force mystérieuse qui pousse en avant la charrette du capitalisme obsolescent ? Cette force qui pousse en avant le système capitaliste est toujours la même depuis l’époque où Marx observait les Chevaliers d’industries capitaliser l’Angleterre et exploiter ses colonies. L’objectif du système d’économie-politique capitaliste est de se reproduire pour assurer sa pérennité.

La finalité de tout système d’économie politique, que ce soit l’esclavagisme romain, le féodalisme tsariste ou le capitalisme britannique, a toujours été de se perpétuer, de se reproduire à plus large échelle – cumulative – hégémonique, tentant de détruire toute trace d’un système d’économie politique passé ou en devenir. Ainsi, le capitalisme requiert le développement social des forces productives collectives mais les capitalistes s’opposent farouchement à l’émergence d’une société collectiviste préférant la propriété privée pléthorique et catastrophique.

De nos jours, la succession des crises économiques, industrielles, financières, boursières et monétaires n’est que le symptôme de l’incapacité du système d’économie politique d’assurer sa reproduction étendue, conséquence de ses contradictions internes qui l’entrainent a contrario de sa finalité ultime et entravent le mouvement de son développement croissant. Nous allons en faire la démonstration.
Du capitalisme à l’impérialisme

Au début du capitalisme industriel – pendant sa phase concurrentielle – la propriété privée des moyens de production et de commercialisation a induit l’accumulation primitive du capital qui a permis d’acheter la force de travail des ouvriers et des ouvrières à vil prix, d’en spolier le «surtravail», d’en accaparer la «plus-value» – unique source de bénéfices, de profits commerciaux, de rentes foncières et de bénéfices spéculatifs – d’assurer l’investissement du capital et le développement de la production industrielle marchande qui propulsait chaque nouveau cycle de circulation du capital (Capital argent –» Capital production –» Capital marchand –» Capital argent) et sa reproduction étendue.
Le stade ultime – impérialiste – de ce développement capitaliste se particularise par le mélange de huit (8) caractéristiques que voici :

1) La concentration des moyens de production et de commercialisation des biens et des services et du capital productif parvenue à un degré si élevé qu’elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique générale de la société.

2) L’interpénétration du capital bancaire (capital argent – épargne – rentes et bénéfices commerciaux) et du capital industriel (moyens de production, actions et obligations) et création, sur la base de ce capital financier gigantesque, d’une oligarchie financière hégémonique (1).

Ce « capital financier », en partie parasitaire, permet la titrisation inflationniste de tous les types d’actifs financier et cela en dehors des circuits industriels productifs sans qu’aucune valeur d’usage ni aucune valeur marchande équivalente ne soit produite ou commercialisée (2). Ce «capital financier», devenu en partie fausse monnaie inflationniste illégitime, concurrence puis phagocyte le capital «industriel productif» en offrant des rendements spéculatifs alléchants qui drainent l’épargne, les rentes et les bénéfices vers les placements boursiers illicites (3), sans compter le transfert d’une quantité importante de ces capitaux vers des paradis fiscaux hors la loi où ils fusionnent avec l’argent sale – mafieux (4).

S’ensuit une succession de crises financières, boursières, monétaires entraînant la disparition d’avoirs fictifs superfétatoires, provoquant crises de surproduction, dépression économique, chômage endémique et marasme de l’économie impérialiste (5).

3) L’exportation de capitaux en concomitance avec l’expansion des exportations et des importations de marchandises et ceci prend une importance toute particulière sous l’impérialisme. Le développement impérialiste accentue l’exportation massive du «capital financier» qui asservit l’économie (les moyens de productions et les forces productives) des pays dépendants (néo-colonies). Qui plus est, très souvent ces «investissements» ne correspondent nullement au développement de nouveaux moyens de production ou à l’utilisation de nouvelles forces productives dans les pays dominés, parfois même il n’y a aucun transfert de biens ou de services de ou vers ces pays néo-colonisés «bénéficiaires» de ces investissements asservissants.

Qu’y a-t-il d’étonnant à constater que depuis 1960 deux mille milliards de dollars, au titre de «l’aide au développement» ont été internationalement dilapidés et se sont soldés par davantage de pauvreté dans les pays néo-colonisés (6) ? Ces soi-disant investissements se réduisent souvent à une opération comptable (aux livres) où le pays débiteur se retrouve surendetté pour ne pas avoir remboursé un emprunt précédent. S’ensuit un déséquilibre important de la balance des paiements nationaux de ces pays néo-colonisés et dépendants et la mise en péril de leur monnaie nationale.  À titre d’exemple une quinzaine de pays de la France-Afrique sont toujours soumis à la structure monétaire, bancaire et financière du Franc CFA dont la gestion et les réserves monétaires sont déposées à la Banque de France à Paris et dont la parité est artificiellement maintenue avec l’Euro une monnaie déjà assujettie aux aléas économiques de 17 États européens sur le déclin. Les pays africains dépendants n’ont tout simplement aucun contrôle sur leur monnaie soi-disant nationale.

Les moyens de production et les «produits de base» que ces pays débiteurs fournissent sont de faible valeur marchande sur les marchés extérieurs alors que les produits ouvrés que lui vendent les pays créanciers sont hors de prix pour ces pays asservis. L’endettement de ces États souverains vis-à-vis du capital international se poursuit jusqu’à la déliquescence de l’appareil gouvernemental néocolonial où l’armée, forgée de flibustiers et de criminels militarisés que l’on a affublé du monopole de la violence gouvernementale-légale (dont les officiers ont été formé dans la métropole) demeure souvent la seule structure fonctionnelle sous contrôle de la métropole néo-colonisatrice.

L’effondrement de ces gouvernements aliénés, surendettés et spoliés, entraîne parfois leurs créanciers dans la faillite ; ainsi va la vie sous l’impérialisme. Sous des couverts intégristes-extrémistes en trompe-l’œil, la décrépitude de plusieurs gouvernements d’Afrique et d’Extrême-Orient est le résultat de cette structure de domination économique, financière et militaire internationale et de la misère qu’elle engendre partout en Afrique et en Orient.

4) Le développement inégal et par bonds des monopoles, des oligopoles, des multinationales et des États capitalistes, ainsi que des régions sous domination des oligarchies financières internationales, amène la formation d’alliances internationales monopolistiques de groupes capitalistes se partageant le monde, ainsi que la création d’organisations internationales de gouvernance et de régulation économique, financière, politique, juridique et militaire à l’échelle continentale (Union européenne, Alliance de Shanghai, L’ALBA, L’ALENA, Communauté Euro-asiatique, etc.) et à l’échelle mondiale (OTAN, OCDE, OCM, Banque Mondiale, FMI, CPI, ONU) (7).

La doxa économique moderne identifiant des pays dits «non-alignés» ainsi que d’autres catégories de pays capitalistes selon quelques singularités statistiques économiques conjoncturelles n’est que conjecture spécieuse. Le développement capitaliste s’est toujours réalisé par bonds et de façon inégale d’un pays à un autre et d’une région à une autre à l’intérieur même de chaque pays souverain. Pendant que de nouvelles puissances impérialistes apparaissent, d’autres amorcent leur déclin sous les coups de boutoirs des premiers et l’exploitation impérialiste mondiale se poursuit jusqu’au jour où la classe ouvrière y mettra fin.

5) Le triomphe de l’impérialisme contemporain marque la fin du partage territorial du globe en zones d’exploitation, de spoliation, de contrôle et en sphères de dépendance entre les  grandes puissances impérialistes et leurs alliés. Le partage des terres à exploiter, des pays à spolier, des peuples à surexploiter ayant été complété, il ne peut en résulter qu’une succession de guerres larvées pour le repartage suivant les aléas du développement inégal et par bonds entre les différentes puissances impérialistes déclinantes et celles «émergentes», très gourmandes.

Les multiples guerres impérialistes locales et régionales, sous prétexte hier de confondre les guérillas communistes dans les pays dominés et aujourd’hui d’éradiqués les activités dites «terroristes» de mercenaires et de flibustiers engagés, payés, armés et entraînées par les puissances impérialistes sont des expressions de ces combats pour le repartage des zones d’exploitation, d’oppression, de spoliation des ressources et de la plus-value dans le tiers-monde.


6) L’impérialisme se caractérise aussi par une hypertrophie des activités de service et par la tertiarisation de l’activité économique générale. Une part très importante de la force de travail est désormais occupée à offrir des services en tout genre (services tertiaires de restauration et d’hôtellerie par exemple et services quaternaires de gouvernance et de recherche-développement par exemple) alors que la portion congrue des forces productives reste attachée à la production de moyens de production (production de machines, d’outils, d’appareils, de systèmes de transports, de robots, de matière première et de produits de première transformation, d’énergie) et de biens de consommation courants.

Dans la plupart des pays impérialistes plus des trois quarts des travailleurs œuvrent dans le secteur des services tertiaires et quaternaires (restauration, hôtellerie, commerce de détail, arts et spectacles, éducation, soins de santé, banque et finance, services-conseil, services gouvernementaux, etc.). Tous ces travailleurs se partagent une part ou une autre de la plus-value produite par les ouvriers des secteurs primaires (mines, agriculture, forêts et pêcheries) et secondaires (construction, transport, industrie lourde et légère) (8).

Tout ceci démontre la très haute productivité des travailleurs et l’intensité infernale du travail dans les secteurs primaire et secondaire dans les pays impérialistes alors que les taux d’exploitation de la classe ouvrière et d’extraction de la plus-value de la force de travail ont atteint des sommets inégalés dans toute l’histoire de l’humanité. Les chantres des parcours de productivité pour accroître la compétitivité n’ont plus qu’à se rhabiller la classe ouvrière a déjà trop donné pour sauver leur système dépenaillé.

Par ailleurs, au même instant, l’armée de réserve des inactifs – désœuvrée et paupérisée – des travailleurs (chômeurs à temps plein ou partiel ; désœuvrés à plein temps ou temporairement ; assistés sociaux et pauvres retirés de la recherche active d’un emploi, etc.) n’a jamais été aussi imposante en nombre et en proportion que pendant cette crise économique systémique de surproduction.

En corollaire les activités primaires agricole, sylvicole et piscicole et de pêche hauturière sont, dans ces pays impérialistes avancés, devenues des activités très fortement mécanisées, avec usage massif d’une panoplie de produits chimiques industriels polluants (engrais, fongicides, insecticides, herbicides, OGM, etc.) atteignant des taux de rendement par unité de surface, des taux de productivité et d’exploitation de la terre-mère et de la force de travail salarié jamais égalés dans l’histoire de l’humanité (moins de 5% de la main d’œuvre active produit les matières premières forestières, minières, hauturières et agraires nécessaires à l’ensemble de l’économie).

Dans ces pays impérialistes avancés il ne reste plus aucune trace de la classe paysanne et des rapports sociaux féodaux. Dans quelques pays impérialistes ascendants – en cours de monopolisation-développement – les reliquats des rapports sociaux féodaux sont rapidement broyés en même temps que la classe paysanne est paupérisée – prolétarisée et chassée des campagnes vers les taudis urbains où elle s’agglutine dans l’attente d’un emploi aléatoire et misérable.

LA SEMAINE PROCHAINE : L’IMPÉRIALISME  ET LA GUERRE

(l'auteur a écrit cet article sous la licence Creative Commons (CC BY-SA 2.0 FR) via Oulala.info )

vendredi 22 février 2013

Du Petit Blanquiste - Vigné d'Octon et les crimes coloniaux de la République

Décidément, nos amis les blogueurs de gauche se déchaînent. Voici encore un document essentiel, à verser au crédit de JPD le Petit Blanquiste.

 

21 février 2013

Vigné d'Octon et les crimes coloniaux de la République

Paul Vigné d'Octon.PNGA un moment où l’armée française nous rejoue sans gloire la prise de Tombouctou, le moins qu’on puisse faire est de rappeler comment, à une autre époque, d’autres soldats de la République ont martyrisé cette région d’Afrique.

Paul Vigné d’Octon, médecin de la Navale, affecté au Sénégal puis en Guinée dans les années 1880, en a été le témoin révolté.

En 1885, il accompagne une colonne d’infanterie de marine chargée de consolider le contrôle de la France sur la région des Rivières du Sud (Guinée actuelle) alors divisée par des rivalités entre deux chefs locaux. La mission est d’appuyer un camp contre l’autre en supprimant trois villages et en faisant disparaître leurs chefs. Les villages sont effectivement brulés et leurs chefs abattus avant que la troupe française se replie abandonnant le terrain à ses supplétifs qui torturent et achèvent les blessés. [1]

Ecœuré par cet épisode et par bien d’autres, et désireux de témoigner de tout ce qu’il voit, Vigné expédie d’abord des articles à des journaux sous des pseudonymes divers puis démissionne finalement de l'armée.

Peu après, il se présente à la députation dans sa circonscription de l’Hérault. Il est élu et sera réélu deux fois. [2]

A la Chambre des députés, il accuse la politique coloniale de la France et s'oppose à l'octroi des crédits destinés à financer les expéditions militaires.

Quand il interpelle le chef du gouvernement c'est pour lui demander de mettre fin à la politique de conquête coloniale, cause de « ces actes abominables » qui « porteraient à croire que les véritables sauvages ne sont pas au Soudan ». [3]

C'est lui encore qui dénonce le massacre perpétré dans le village d’Ambike à Madagascar. Un adjoint de Galliéni, gouverneur de l’île, commande ce meurtre de nuit contre une population endormie. Mitraillées ou éventrées à la baïonnette, les victimes (femmes et enfants compris) se comptent entre 2.500 et 5.000.

« Quand il fit grand jour, la ville n’était plus qu’un affreux charnier dans le dédale duquel s’égaraient les Français, fatigués d’avoir tant frappé », raconte Vigné.

En 1899, il sera celui qui révèle les crimes que l’armée française est en train de commettre en Afrique où, durant une mission de reconnaissance sur des territoires situés entre le Niger et le Tchad, deux officiers, le capitaine Voulet et le lieutenant Chanoine, se livrent à des massacres monstrueux jonchant leur parcours de milliers de cadavres, et de villages dévastés et incendiés.

Le gouvernement finira par ordonner l’arrestation des deux officiers mais l’affaire est enterrée par la Chambre des députés qui rejette à une écrasante majorité la commission d'enquête demandée par Vigné.

En 1910, Vigné obtient du gouvernement l'autorisation de conduire une mission d'information en Afrique du Nord au désagrément des milieux coloniaux qui le redoutent, certains le considérant « plus dangereux que les criquets »...

Persuadé que le gouvernement allait censurer ses rapports, Vigné les fait publier dans les colonnes du journal antimilitariste La Guerre sociale, puis les regroupe dans une brochure intitulée La Sueur du Burnous. Il y dénonce notamment les spoliations des meilleures terres tunisiennes : « On ne compte plus le nombre de tribus qui après avoir été chassées des terres assez fertiles qui les nourrissaient et refoulées sur un sol ingrat, en ont été dépouillées le jour même où l’on y découvrit des richesses minières à exploiter... »

Après la guerre 1914-1918, il publie un nouveau pamphlet où il condamne entre autres les atrocités de la guerre menée en Syrie et au Liban lors de l’expédition du général Gouraud.
Ho Chi Minh A.JPGC'est aussi à cette époque, qu'un jeune vietnamien Nguyen Aï Quoc (le futur Ho Chi Minh) demande à le rencontrer. De leur travail en commun  à la Bibliothèque nationale, celui qui conduira les guerres de libération de son pays contre la France et les Etats-Unis puise des éléments qui contribueront à l’écriture de deux de ses brochures : Les opprimés et Procès de la colonisation. [4]

Il est devenu de bon ton d’affirmer que les crimes et exactions qui accompagnèrent les conquêtes et les occupations coloniales se sont déroulées dans un silence complice généralisé et que ce serait un archaïsme d’affirmer le contraire. L’exemple de Paul Vigné d’Octon nous montre que c’est faux. Même à contre-courant, il y a toujours eu des opposants à l'impérialisme français et à ses crimes. Aujourd'hui, encore !

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[1] Le même scénario semble se reproduire aujourd’hui quand, après avoir pris le contrôle d’une ville, l’armée française la livre à l’armée malienne qui y procède à des exécutions sommaires de Touaregs et d’Arabes.
[2] La base de données de l’Assemblée nationale ne lui consacre aucune biographie.
[3] Il s’agit, au temps de l’Afrique occidentale française, du « Soudan français » ou « Soudan occidental » devenu aujourd’hui le Mali.
[4] En exergue de ce dernier écrit, Ho Chi Minh place une citation de Paul Vigné d’Octon : « Après avoir volé des terres fertiles, les requins français prélèvent sur les mauvaises terres des dîmes cent fois plus scandaleuses que les dîmes féodales. »

AFP - Le Conseil constitutionnel valide le financement public des cultes en Alsace-Moselle

AFP  le 21-02-2013 à 18h22 - Mis à jour le 22-02-2013 à 03h25

STRASBOURG (AFP) - L'Etat laïc peut continuer à rémunérer prêtres, pasteurs et rabbins en Alsace et Moselle, a estimé jeudi le Conseil constitutionnel, pour qui les pères de la Constitution ont souhaité préserver le "régime concordataire" spécifique à ces départements, hérité de l'histoire.
Saisis par une association de défense de la laïcité qui dénonçait le principe de cette rémunération, les Sages ont considéré qu'aussi bien en 1946 qu'en 1958, les constituants n'avaient "pas entendu remettre en cause" la rémunération des ministres du culte par l'Etat dans les départements alsaciens du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, ainsi qu'en Moselle.

La dépêche entière sera visible ici.

On notera que l'ensemble des français contribue financièrement à bafouer de cette manière l'article Premier de la Constitution. Il est visible que les "Sages" n'ont pas de véritable argument à opposer à la requête de l'APPEL, pour résumer "c'est comme çà parce que c'est comme çà".

Devra-t-on s'avouer vaincus ? Non, bien sûr, cette criante anomalie devra ressortir un jour, et enfin être résorbée, quoi qu'en aient pensé les rédacteurs de la Constitution qui se sont déjugés en admettant cette incohérence. Incohérence d'autant plus grave, qu'elle concerne l'article premier.

Les religions relèvent, rappelons-le toujours, de la sphère privée : utiliser des fonds publics alimentés par nos impôts pour rémunérer des ministres des cultes relève de l'abus le plus criant, c'est pourtant clair.

Pour financer des écoles privées, même "sous contrat", c'est tout aussi haïssable, bien entendu.

Bien sûr, cette grossière anomalie n'est pas la seule. Quand un président engage l'armée de son pays pour défendre violemment des intérêts privés dans un autre pays, c'est condamnable. Quand un ministre de l'Intérieur engage gendarmes mobiles et CRS pour défendre toujours violemment des intérêts privés dans l'hexagone, c'est toujours aussi condamnable. Quand il utilise ces mêmes forces pour faire taire encore plus brutalement des citoyens qui contestent des mesures ne favorisant que les plus riches (et de loin), ne faudrait-il pas parler de crime ?

Le Système tout entier est désormais vraiment à jeter. Quelles que soient les étiquettes de ceux que les partis les plus puissants, appuyés exclusivement ou presque par les médias, ces "candidats" obligés ne sont que les bras armés de la Grande Finance Internationale, et du lobby plus ou moins international des fabricants d'armes. Peut-on laisser indéfiniment cette situation perdurer ?

jeudi 21 février 2013

De Sydne93, #Hollande: le président qui réhabilite #Sarkozy

L'ami Sydne93 nous gratifie d'un magnifique billet. Le voici.



#Hollande: le président qui réhabilite #Sarkozy.

20 Fev
Depuis peu, il n’est pas un média, pas un journaliste, pas un éditorialiste qui ne relaient pas cette nouvelle insensée: Sarkozy reviendrait en 2017. Les fidèles parmi les fidèles du président perdant n’avaient jamais cessé de plaider sa cause. Mais ils étaient trop peu, la mayonnaise ne prenait pas. C’était juste impossible. Car jamais un président n’avait à ce point perdu une élection sur la seule dynamique du rejet. Alors pourquoi, depuis ce début d’année 2013, le retour d’un Sarkozy au sommet de l’Elysée devient-il à ce point crédible? La réponse à cette question n’est pas à chercher du côté de son propre parti. Fillon, Copé, Raffarin et quelques autres n’en veulent surtout pas et ne font rien pour promouvoir le retour de Nicolas. Mais alors, où peut-on, où doit-on chercher pour obtenir la réponse à cette énigme? Tout simplement du côté du locataire actuel du palais.

Dès l’été, la politique sécuritaire et xénophobe en matière d’immigration de Nicolas Sarkozy avait été validée par le ministre de l’intérieur de François Hollande. Les Roms, maltraités et pourchassés par l’ancien chef de l’état, au point de voir la France condamnée par l’Union Européenne en raison de circulaires et de pratiques incompatibles avec les droits de l’homme, ont été maltraités et pourchassés de la même manière, absolument la même. Pourtant, que n’avait-il pas protesté le parti socialiste lorsqu’il ne détenait que les pouvoirs locaux et pas encore les pouvoirs nationaux. Mais le ministre de l’intérieur ne s’est pas contenté de cibler les Roms. Il a établit des quotas de reconduites à la frontière, à l’unité près, identiques à ceux que ses prédécesseurs avaient édicté. Et fin 2012 le bilan chiffré est tombé: Valls a fait mieux que Guéant avec plus de 32 000 expulsions. Sur ce thème privilégié de la droite la plus réactionnaire le changement n’a pas eu lieu, la continuité a œuvré.

Toujours durant l’été, puis durant tout l’automne, la politique des privilèges accordés au Medef s’est intensifiée. Tout a commencé par le défilé en grande pompe du gouvernement de Jean-Marc Ayrault aux universités d’été de l’organisation patronale. Et pour leur dire quoi aux patrons? On vous a compris. Alors, les exonérations de cotisations, les allègements fiscaux se sont accumulés. Avec pour point d’orgue cette incroyable TVA anti sociale et ce non moins incroyable crédit d’impôt de 20 milliards accordés à toutes les entreprises de France, y compris celles du CAC 40. L’instauration d’une TVA anti sociale avait été le dernier acte économique de Nicolas Sarkozy. Sur ce thème privilégié de la droite la plus réactionnaire le changement n’a pas eu lieu, la continuité a oeuvré.

A la fin de l’automne, les députés socialistes ont voté avec les députés de l’UMP le TSCG, puis la loi organique instaurant la règle d’or. Dès lors, François Hollande est parti à la chasse “aux dépenses inutiles”, le leitmotiv récurrent d’un Nicolas Sarkozy enragé contre les services publics. Les collectivités locales dépensent trop, donc on leur sucre 3 milliards. Les chômeurs sont trop indemnisés, alors le président socialiste de la cours des comptes préconise une baisse des allocations. Ce même président de la cours des comptes, un certain Migaud nommé par Sarko, qui tel un fayot un peu nigaud plaide maintenant pour la taxation des allocations familiales dans une période où les familles n’ont jamais été autant surendettées. Sur ce thème privilégié de la droite la plus réactionnaire d’un état qui vit au dessus de ses moyens le changement n’a pas eu lieu, la continuité oeuvre encore.

Au début de 2013, plutôt que de venir en soutien aux salariés licenciés en masse, le ministre du travail annonce que son gouvernement adoptera à la lettre l’accord Medef de précarisation du salariat signé le 11 janvier. Le 31 décembre 2011, rappelez-vous, Nicolas Sarkozy promettait la fin du code du travail, ce petit livre rouge qui entrave la liberté des patrons selon les mots de Laurence Parisot. Les salariés protestent, ripostent, manifestent, font grève. Manuel Valls leur envoie les gendarmes mobiles, les matraques et les gaz. Parce qu’un salarié qui manifeste, parce qu’un salarié syndiqué, c’est un salarié qui casse l’outil de travail. Alors que les patrons, eux, font ce qu’ils peuvent dans cette période difficile…Sur ce thème privilégié d’une droite réactionnaire qui raille le syndicalisme ouvrier le changement n’a pas eu lieu, la continuité fait rage.

La société et ses pratiques politiques allaient changer. Le parlement ne serait plus insulté en permanence par un hyper président qui le musèlerait. Il n’est pourtant pas un jour où les quelques députés socialistes qui voudraient voter en leur âme et conscience contre un projet qui va à l’encontre des intérêts populaires ne soient rappeler à l’ordre. Hier, Sarkozy était accusé d’instrumentaliser la guerre pour regonfler son maigre 37% d’adhésion à sa politique, aujourd’hui Hollande n’arrive pas non plus à regonfler son maigre 37% à lui. La chasse aux cumulards serait menée. La chasse aux cumulards est reportée. Le droit de vote aux élections locales des étrangers non communautaires deviendrait réalité, cela restera une chimère pour tenter de mobiliser les troupes socialistes qui ne savent plus où elles habitent depuis le 6 mai 2012.

Même sur les questions sociétales, le changement n’a pas eu lieu, la continuité continue encore et encore…Heureusement pour ces troupes socialistes, le mariage pour tous leur permettra de tenir encore quelques semaines, peut-être même quelques mois. Pourtant, elles ont senti le vent glaciale du renoncement ces troupes socialistes lorsque le président Hollande avait évoqué un droit de retrait possible pour les maires récalcitrants.

La politique de Sarkozy ne marchait pas, donc celle de Hollande ne marche pas. Les plans sociaux se multiplient, le chômage explose, la croissance bien qu’implorée boude une Europe plus austère que jamais. Sauf qu’avec Sarkozy il n’y avait pas tromperie sur la marchandise. L’homme se revendiquait de droite, ultra libérale, pour les puissances d’argent et le grand patronat. Il n’hésitait pas à insulter d’un “cass toi pauv’con” des ouvriers en colères, leur dépêcher des CSR. Et il savait instrumentaliser les peurs, les utiliser pour apparaître comme un rempart. Alors faites ce petit pas de côté et regardez comme nous le faisons A gauche pour de vrai! ce début de quinquennat de François Hollande. Vous découvrirez alors à quel point l’actuel président réhabilite les errements de l’ancien président. Et sans aucun doute favorise-t-il, tout comme son prédécesseur, la banalisation du brun le plus agressif

Sydne93

mercredi 20 février 2013

Des communes s'opposent à la construction de la centrale d'Ohma (NHK)

NHK, le 19 février 2013 à 9h05 TU (18h05 au Japon)

Des municipalités de l'extrême nord de l'île de Hokkaido ont demandé au gouvernement japonais de suspendre indéfiniment la construction d'une centrale nucléaire dans le voisinage de la préfecture d'Aomori. Les responsables de Hakodate et de cinq autres cités ont soumis la requête au ministre de l'Économie, du Commerce de de l'Industrie, Kazuyoshi Akaba, ce mardi.

Electric Power Development Company, ou J-Power, construit ce bâtiment dans la ville d'Ohma, préfecture d'Aomori.. Hakodate est située à seulement 23 Km de la centrale (qui est, elle, sur l'île principale de Honshu) par-dessus le détroit de Tsugaru. Le maire de Hakodate, Toshiki Kudo, a affirmé qu'il n'y a nul besoin de pousser plus avant la construction de la centrale, décidée conjointement par l'accord politique entre le parti Libéral Démocratique et sa coalition le nouveau Parti Komeito.

L'accord appelle à une réduction dans la dépendance du pays au nucléaire aussi vite que possible.

Le maire a ajouté que des interrogations grandissent parmi les résidents de Hakodate à propos de la sécurité de la centrale d'Ohma, en raison de son emplacement juste de l'autre côté du détroit. La cité étudie un recours en justice pour exiger que la construction soit arrêtée.


(avec les coquilles et approximations habituelles de traduction)

Note du traducteur : depuis déjà plus d'un an, une chaîne internationale de solidarité s'efforce d'envoyer chaque jour au moins une lettre à une maison située pratiquement au centre des terrains de la centrale, maison que la propriétaire, puis ses descendants, ont refusé de vendre. Seul un simple chemin relie cette maison au monde extérieur, chemin qui coupe en deux le terrain de la centrale. Aussi longtemps que le facteur empruntera régulièrement ce chemin, celui-ci ne pourra pas être fermé. Nous encourageons le maximum de personnes à se joindre à ce mouvement international, qui ne coûte qu'un timbre ordinaire par envoi (un par mois, par exemple). Et entraîne l'inscription sur le planning des envois, pour choisir les créneaux encore vacants. Bienvenue à Asako House.

Note complémentaire, importante : selon ce qu'on en sait, cette centrale  était prévue pour fonctionner au MOX, ce qui la rend d'autant plus dangereuse. C'est pourquoi cette chaîne de solidarité est si importante.

"Explosion des cambriolages" à Paris: l'UMP dénonce un "effet Taubira" (AFP)

AFP  le 19-02-2013 à 21h02 - Mis à jour à 22h16

L'UMP s'est alarmée mardi d'une "explosion des cambriolages et des vols à la tire" à Paris, qu'elle interprète comme un "effet Taubira sur la sécurité" et qu'elle impute notamment "aux délinquants d'origine roumaine".
Dans un communiqué, le secrétaire national de l'UMP à la sécurité, Bruno Beschizza, "dénonce la responsabilité de la politique Taubira qui a créé un véritable sentiment d'impunité chez les voyous".



Les voleurs ? Bizarre, les plus grands ne sont jamais épinglés. Ce sont les banques. Leur capacité de nuisance est énorme. C'est au point que des banques françaises viennent d'être accusées par Oxfam de participer à la spéculation sur la nourriture, la pire des choses qui soit. Bien entendu, les grands assureurs, et fonds de pension ne sont pas en reste.

Non, le parti "qui n'est plus au pouvoir" préfère s'en prendre à l'autre, le plus faible, le différent, comme dans la fable de La Fontaine. C'est tellement plus pratique, plus jouissif peut-être, de détourner l'attention ainsi. Attaquer en justice le président de l'établissement qui, en 1970, avait sorti le slogan "Pour parler franchement, votre argent m'intéresse", ce ne serait pas bien, n'est-ce pas !

"L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme". Voilà ce que nous aimerions écrire.

Que serait gratifiant, de voir enfin les prêtres
Du grand culte de l'or et de la finance occulte,
"Échevelés, livides au milieu des tempêtes"
Courbés devant le Peuple, et craignant le tumulte.

Combien, du Walhalla aux reflets de soleil
Pourraient tomber, hagards, les fiers banquiers "navrés",
Combien leur chute immense aux éclats de vermeil
Pourrait brièvement rayer l'azur fâché !

Avec quel bel espoir les peuples africains
Conditionnés longtemps à subir la férule,
N'auraient plus en partage les affres de la faim !
Qu'enfin pour eux viendrait la nouvelle formule.

Si les maîtres du monde au sol précipités
Laissent enfin parler l'esprit d'égalité,
Un jour se lèvera, couleur fraternité,
L'humanité enfin criera "Félicité !"

mardi 19 février 2013

poutou-poutou

Aïe ! J'avais de la famille à la maison, et j'ai raté cette chaîne, que RosaElle m'a transmise : je m'exécute avec empressement, mais aussi avec un peu de retard !


1)Regrettes-tu Arlette Laguillier?
Arlette ? C'est le côté folklorique  de la Gauche qui manque désormais. Pour la droite, son sens aigu (?) du ridicule assure les bonnes soirées... LOL

2) Que penses-tu du retour du Métal dans la musique actuelle: un air de nostalgie ou une envie de meurtre?
Le Métal ? l'an dernier je suis allé à un concert de Within Temptation, dont j'ai plusieurs disques. J'ai bon ?

3) Faudrait-il interdire le cognac dans le café  ou le conseiller à ceux qui manquent d'humour avant de lire un billet de blog?
Non, c'est le café qu'il faut mettre dans le cognac. Si l'humour ne vient pas, ajouter du cognac.

4) Préfèrerais-tu aller au Bal Masqué avec Fillon, diner dans le noir avec NKM, manger des chouquettes à Deauville avec Boorlo ou te faire épiler les sourcils par Copé?
Copé... il aura donc des ciseaux. Bon plan. Surtout s'il a dégusté d'abord des chouquettes avec Borloo avec un loup autour des z'yeux, avec ou sans Fillon.

5)Si tu étais une fleur, laquelle serais-tu?

6) Préfèrerais-tu aller au bal masqué avec Hollande, diner dans le noir avec Chevènement, manger des chouquettes à Deauville avec Cahuzac ou te faire épiler les sourcils par Najat Belkacem?
Najat Belkacem... mmmmoui, bon plan !

7) Un anarchiste peut-il être de droite?
Tout dépend de ce qu'on appelle un anarchiste. Selon moi (refus de toute hiérarchie) c'est parfaitement incompatible.

8) Pour ou contre les seins nus à la plage?
Lesquels ? les miens ?

9) Il n'y a rien à la télévision ce soir et tu es seul: tu prends un livre, tu tries tes papiers, tu vas dehors prendre l'air , tu ouvres l'ordinateur, ou tu zappes désespérément.
Je n'ai pas la télé, mais je lis toujours le soir, quant à l'ordinateur, il est ouvert nuit et jour. Un copain, quoi !

10) aimes-tu tremper tes tartines le matin dans ta boisson chaude ?
Naaaan, des Krisprols™ ou équivalent, il faut que çà croque !

11) la première mesure que tu prendrais si tu étais président?
Celle du lit de l'Élysée, pour y affaler ma grandeur (1,68m  ;) ) sans risque.


Une autre série de questions ? Dommage, la première série était croquignolette....

1) Y a-t-il une vie après le beurre ? (question piège)

2) Lénine était-il communiste ?

3) Le blogueur est-il un plat qui se mange chaud, ou froid ?

4) La musique des sphères a-t-elle mis du temps à s'faire ?

5) Quand le Taureau d'Uri mugit, la Vache Rit en retentit-elle ?

6) Quand "la musique est bonne", faut-il prendre des précautions (bicarbonate, préservatif) pour éviter l'indigestion ?

7) Si André Vingt-Trois est papalisé, faudra-t-il attendre la Vingt-Cinquième Heure ?

8) Où demander "un petit noir" n'est-il pas considéré comme un propos raciste et esclavagiste ?

9) "Çà sent la bière de Londres à Berlin" est-il considéré comme l'évocation d'un cimetière ?

10) Faut-il, comme un vieux chanoine d'autrefois, parler des "hommes de bonne volonté", en ajoutant "bien sûr j'embrasse toutes les femmes" sans se faire taxer de satyre ?

11) (et parce que cela me paraît judicieux malgré l'apparente redite) Pourquoi réponds-tu à cette chaîne ?



Ces 11 blogueurs éminents devront donc à leur tour répondre aux questions et eux-même poser 11 questions  afin de filer la patate à 11 blogueurs... A vos réponses svp...