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jeudi 29 mai 2014

Des élections ? Quelles élections ?

Plus que jamais,  les partis traditionnels, tous, absolument tous, sont confrontés à une obsolescence de leurs statuts. Même parmi les formations les plus "révolutionnaires", la flamme pâlit et sent le vieux suif ranci. A plus forte raison chez les Grands Partis de Gouvernement, on sent résolument la fin de règne vermoulue, chancelante, soutenue par des beaux parleurs chez qui la langue de bois est la seule partie encore dure - l'oreille, aussi, c'est vrai, qui refuse d'entendre les récriminations, voire les insultes indignées du peuple. Décidément, le salut est ailleurs.


Plus que jamais, je pense être sur la bonne pente, même si je me sens un peu seul parfois. 

Avec méthode, j'ai participé à la campagne pour le boycott à ces élections.

- élections sans enjeu, pour un parlement inutile de l'aveu même de Van Rompuy quelques jours avant le scrutin. Et comme je le soulignais dans un billet, même si le représentant du peuple à Strasbourg se donne l'illusion d'avoir une tribune, qui l'écoute quand les rares députés présents sont penchés sur leur tablette ou accrochés à leur téléphone ?

- élections-caution à un Pouvoir qui a écarté d'un revers de main le NON des rares Européens à qui on a donné l'occasion de voter (vraiment pas beaucoup). Je ne parle pas des Luxembourgeois, cas à part s'il en est, tant ils profitent du système... Il fallait bien que les urnes boudées traduisent l'exaspération et le mépris de tous nos amis européens, car l'abstention fut large partout, même si les médias évitent d'en faire l'apologie.

Je regrette seulement que cette abstention-sanction n'ait pas été plus large encore. Mais pour faire quoi, à la place ? Quelques voix se lèvent pourtant, pour suggérer autre chose. Des personnes relativement connues comme Pierre Rabhi. Des amis du Net, comme Caleb Irri. Moi-même, je m'étais fendu de quelques propositions, qui ne sont que cela bien entendu.

Des alternatives vraiment différentes existent donc. Il sera difficile d'en diffuser la teneur, tant lémédia sont verrouillés (surtout en France) par nos opposants les Grands Capitalistes. En tout cas, quand je vois ces mêmes médias qualifier le FdG de "gauche radicale", j'ai un sourire un peu crispé. Il va falloir trouver mieux, aller plus loin, et convaincre nos compatriotes de nous suivre, ou plutôt de nous accompagner : c'est tous ensemble, sans se prendre pour des élites, qu'il va falloir œuvrer malgré les Forces de l'Argent. Quitte à utiliser leur goût du profit pour les détruire, comme un spécialiste d'arts martiaux sait utiliser la force de son adversaire.

mardi 27 mai 2014

Les Européens ont dit NON à l'aberration nommée union européenne

Un vieux proverbe paysan énonce "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses" : il faut avoir tous les éléments d'un évènement pour espérer en tirer quelque leçon.

Eh bien, ô surprise ! Selon lémédia nous avons eu "une poussée des abstentions" qui se révèle parfaitement fausse.
Participation en France aux élections européennes
1979 1984 1989 1994 1999 2004 2009   2014
60,7 % 56,7 % 48,7 % 52,7 % 46,8 % 43,1 % 40,5 %  42,5%



On le constate : si 2009 fut un millésime "de refus", 2014 malgré une campagne lancée par un regroupement de mouvements dans un CNR-RUE, redresse le nombre de déplacements aux urnes. Des arguments mettant largement en valeur l'illégitimité de l'union européenne, et la nécessité en conséquence d'en sortir, n'ont pas eu l'impact attendu par des mouvements certes faibles en nombre.

Malgré tout, un fait demeure : si l'abstention a fléchi dans notre pays, ses voisins n'ont pas hésité à faire souvent bien mieux. Quel journal en a parlé ?

On remarquera que les pays dits "de l'est" ne sont pas épargnés par ce phénomène, alors qu'ils sont présentés comme ayant beaucoup à attendre de cette union européenne. Nous aurait-on trompés ? Si le Portugal est parmi les "mauvais votants", pratiquement tous les autres sont des anciens de derrière le "rideau de fer". Il faut aussi noter que, si la Belgique est parmi les champions du déplacement aux urnes, c'est que le vote y est obligatoire. Cette précision apportée, seuls le Luxembourg (on peut se douter des raisons) et Malte ont des scores que les technocrates qualifieraient de "décents".

Ces chiffres peu diffusés apportent bien la confirmation que l'union européenne s'est faite sans l'assentiment des peuples, à leur détriment, et qu'ils entendent bien protester de cette manière. Pas un commentateur n'aura soulevé "ce lièvre", soyons-en persuadés. Cependant, à Bruxelles, on peut imaginer que ces résultats sont auscultés avec une certaine inquiétude : voyons, les peuples deviendraient-ils rétifs ? Malgré l'enfumage généralisé, auraient-ils compris la situation ? Seraient-ils prêts à se soulever ? L'autorisation faite aux forces dites "de l'ordre" de tirer pour tuer en cas d'insurrection pourrait être la réponse anticipée à cette peur des pseudo-élites.

Citoyens de tous les pays, unissez-vous. Ils ont des tromblons, nous sommes des millions.

dimanche 25 mai 2014

Tous unis contre l'union européenne et son moteur, le Grand Capital

Depuis plus d'un siècle ce sont les capitalistes qui mènent le monde. Celui-ci est leur jouet, et pour les éradiquer ce sera très difficile, car ils ont leur grande base de départ loin des bruits et fureurs qu'ils déclenchent, dans cette Nouvelle Amsterdam que des Anglais vicelards avaient récupéré à leur profit. Eux ont eu la "sagesse ?" de s'implanter dans une terre qu'ils ont incité à cautériser au fer chaud des balles.

Dans ce milieu sans foi en l'humain, donc puritain, et sans lois se sont développées des grandes fortunes sur le sang et les larmes de plus faibles que rien ne protégeait. Du thatchérisme avant la lettre, en somme. La constitution de 1789 n'a limité en rien cette mainmise de la plus grande hardiesse sur le vouloir-vivre en commun. Les peuples du monde entier, par la suite, en ont apprécié (!) le poids, qu'il soit mercantile ou religieux prosélyte, les deux se renforçant mutuellement le plus souvent.

Le vouloir-vivre ensemble est essentiel, il suppose que les humains se considèrent égaux entre eux tout en étant tous différents, tous. Ce constat ne peut amener que la fraternité et l'entraide. Ces deux notions de base acquises, peut se déployer la liberté sous toute ses formes, assagie par les deux premières.

Parmi ces formes de liberté, il y a celle d'entreprendre, qui ne peut se développer qu'au bénéfice de tous, et non seulement de celui qui a eu l'idée : c'est là où je m'inscris passionnément en faux contre tout l'échafaudage capitaliste (j'allais écrire l'échafaud), parce que si la propriété d'une idée est acquise, à jamais, à quelqu'un, les applications de celle-ci ne peuvent être que communes. Nul ne peut asservir au nom de son idée, qu'elle soit philosophique ou mécanique.

Au nom de ces bases, la propriété privée ne peut exister, et en particulier pas celle des moyens de production. Ne sont fabriquées, a posteriori, que les choses dont il est avéré qu'on en a besoin. Fini le commerce en vue de profit. Donc, fini le capitalisme. En revanche, cette conception de la vie est par sa structure même écologique, par économie des ressources communes.

Nous sommes très loin, là, des thèses développées par les nostalgiques d'un Ordre Brun. Loin, aussi, de l'union européenne qui est face à nos idées l'antithèse vénale, mercantile, brutale, horriblement tyrannique, et scandaleusement soumise aux capitalistes de Nouvelle Amsterdam et de ses prédécesseurs de la City londonienne. Les peuples ont leurs différences, qui ne sont que culturelles. On notera que c'est pourquoi la culture, partout, est sapée par le galimatias venu d'outre-Atlantique.

Le monde entier a UN ennemi, le Capital. J'ai dit où étaient ses racines. C'est la lutte à mort entre les deux, entre la Vie que portent des milliards d'Humains, des vrais, mais aussi animaux, végétaux, minéraux, et quelques milliers d'adeptes aveuglés du PROFIT, source de tous les maux. C'est pourquoi il faut que tous, résolument, nous décidions de quitter l'union européenne, simple pseudopode des monstres adorateurs de ce néant appelé Capital. Pour le reste, les tactiques envisagées peuvent différer : le but, lui, est le même.

bab

samedi 24 mai 2014

Le Coup d’Etat a eu lieu , le Pacte Transatlantique est déjà adopté ( réseau international )

Celui-là, il ne fallait pas le louper. Merci les députés. Vengeance ! Il faudra des noms.
(vu dans Réseau International)
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Le 24 mai 2014

Il y a quelques mois, j’attirais votre attention sur un risque majeur du réforme du Code Civil par Ordonnances, heureusement refusé à l’unanimité  par le Sénat lors de sa lecture.
Vous avez été nombreux à reprendre cette alerte et ce billet de blog et je vous en remercie.
et bien d’autres sites et blogs comme Cailloux dans l’brouillard ont repris cet article car cette réforme mettait quasiment fin à tout fonctionnement démocratique.

Nous pensions naivement que le refus du Sénat serait respecté, que la démocratie pourrait continuer par le biais des consultations législatives pour ce qui concerne les réformes essentielles…

Nous nous trompions.

Dans un silence total, sans doute devant une assemblée nationale réduite à sa plus simple expression, masqués par les nouvelles en provenance d’Ukraine ou de préparation des Européennes,  cette réforme scélérate vient d’avoir lieu, malgré les réflexions du Sénat qui ne sert donc plus à rien.

Et en fait cette réforme est encore plus scélérate que ce que l’on pense car elle permet directement l’instauration des mesures législatives qui vont permettre l’établissement du Grand Marché Transatlantique, puisque ces mesures vont permettre de modifier un aspect essentiel des Codes législatifs nationaux : le droit des contrats, sans doute pour les mettre en accord avec ce qu’exigent les Américains qui veulent instaurer le Traité Transatlantique sans que leurs entreprises ne soient gênées par nos lois nationales, votées et adoptées la plupart du temps dans le sens de l’intérêt général.

Le Mois de Mai 2014 risque bien d’être le mois de Deuil de tous nos principes et fonctionnements démocratiques.

Et ce coup d’état, car on ne peut parler d’autre chose, s’est fait dans un silence total. Les députés et les politiques ont totalement trahi tous leurs électeurs par cette mesure ahurissante qui est à l’inverse de tout fonctionnement démocratique puisqu’elle concentre désormais l’exécutif et le législatif dans les mêmes mains, abolissant par là même la séparation des pouvoirs.
Réforme du droit des contrats : l’habilitation à procéder par voie d’ordonnance ne passe pas au Sénat
Le désaccord entre le Sénat et l’Assemblée Nationale au sujet de l’habilitation du Gouvernement à procéder par voie d’ordonnance pour réformer le droit des contrats et le régime des obligations, supprimée par le Sénat puis réintroduite par les députés lors de la première lecture du projet de loi, a conduit à l’échec de la commission mixte paritaire le 13 mai.

« Je tiens à exprimer mon total désaccord avec le recours aux ordonnances pour modifier l’ensemble du droit des contrats et des obligations, soit un cinquième du Code civil » a indiqué le président du Sénat, Jean-Pierre Sueur. La commission des lois du Sénat s’était opposée unanimement au recours aux ordonnances. Par un scrutin public, le Sénat avait suivi, à l’unanimité, moins une voix.

« Avec l’ensemble des sénateurs, de tous les groupes, de la commission des lois du Sénat, je tiens à dire ma profonde opposition au consentement à ce recours aux ordonnances – qui sera inévitable si l’Assemblée Nationale, qui a le dernier mot, maintient sa position – qui revient à un auto-dessaisissement du Parlement sur des sujets majeurs qui relèvent à l’évidence de la loi et justifient un vrai débat parlementaire », a fait valoir Jean-Pierre Sueur.

« Je considère que le texte préparé pour l’ordonnance pose de nombreux problèmes, dans ce domaine sensible et important du droit. Pour ne prendre qu’un exemple, ce texte supprime la procédure dite de retrait litigieux prévue à l’article 1699 du Code civil qui constitue une garantie du droit français contre la spéculation des subprimes. Je rejoins le rapporteur du Sénat, Thani Mohamed Soilihi, qui a expliqué, exemples à l’appui, que le passage par les ordonnances ne fait pas forcément gagner de temps et pose, en revanche, de très réelles questions de sécurité juridique », a affirmé le président du Sénat.

Après une première lecture devant le Sénat, le projet de loi relatif à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures avait été adopté par l’Assemblée nationale le 16 avril dernier (AN, 1re lecture, 16 avr. 2014, TA n° 324 : http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0324.asp). Il habilite le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesures de simplification dans les domaines de la justice et des affaires intérieures.

Source : Sénat, communiqué, 14 mai 2014
http://www.lexisnexis.fr/depeches/index2.jsp?depeche=15-05-2014/05#top



vendredi 23 mai 2014

parlement européen ? Ce dimanche 25 mai il est essentiel de ne pas voter, cette fois.

Dernière ligne droite. On s'ébroue, on réfléchit, les forces et surtout les idées en présence se sont heurtées avec plus ou moins de bonheur. Il semble que les positions restent bien marquées depuis  le début de la campagne.

Rappelons déjà quelles sont les forces. Un bref aperçu en a été donné il y a une dizaine de jours, il n'y a rien de changé, excepté que le Mouvement Républicain et Citoyen fondé par Jean-Pierre Chevènement s'est depuis positionné lui aussi  pour l'abstention volontaire.

Les deux grands regroupements qui rejettent  carrément l'union européenne se sont lancé mutuellement des arguments afin de rallier les citoyens à leurs deux tactiques antagonistes. Au point que certains membres de l'UPR, à titre personnel sans doute, dénoncent un CNR-RUE qui ne serait pas vraiment à la fois contre l'union européenne, et contre l'OTAN.
C'est nouveau ? L'U.E. et l'OTAN sont pourtant, et je le dénonce depuis des années, les deux volets, l'un économique et financier (dont l'euro, simple subdivision), l'autre militaire, de la même domination U.S. : sauf, et c'est dommage que ces détracteurs ne l'admettent pas, que refuser de voter est une position bien plus radicale : accepter de passer par les votes pour avoir le droit de siéger dans un système que l'on réprouve, j'appelle cela de la compromission. Même si cela peut donner une tribune (!), ce n'est pas acceptable.

C'est d'autant plus dommage, que l'UPR, malgré un ostracisme médiatique très opaque, réussit une très belle percée en adhérents nouveaux, à montrer en exemple aux "vieux partis" bien usés par leur proximité servile envers le Pouvoir, et par des scandales multiples, quoique fort rarement sanctionnés semble-t-il par la Justice.

Dans deux jours les jeux seront faits, puisque c'est ce soir à minuit que se termine la campagne, et que les urnes seront ouvertes depuis déjà six heures. Afin de donner un grand coup de semonce sans frais* aux oligarques, il serait judicieux que ces urnes restent vides jusqu'au soir. Cela démontrerait amplement que les citoyens sont excédés de ce système qui se rit de leurs préoccupations, voire de leur détresse, de façon ouverte et qu'on pourrait considérer comme insultante pour la République.

Citoyens, votre faible pouvoir en apparence peut devenir colossal, si par dizaines de millions vous refusez ce que les gens de Pouvoir préparent pour vous en secret, délibérément. Même si le premier ministre bluffe en assénant qu'il ne changera rien, un premier ministre, cela se change. Un refus de voter vraiment massif sera un avis très clair, à des hommes politiques dont la cote est déjà très faible malgré les efforts des instituts "de sondages" pour minimiser la débâcle.

Loin des urnes sera le salut, citoyens ! Loin des urnes et des magouilles pour en extraire les significations au bénéfice de ceux qui ont déjà beaucoup, et au détriment de ceux qui manquent déjà de beaucoup. Ce dimanche 25 mai 2014, presque le neuvième anniversaire du référendum où vous avez sans ambiguïté dit NON à l'union européenne, nous allons ensemble recommencer cet exploit dont des personnages sans scrupules ont voulu nous priver de son résultat. Courage ! NE VOTONS PAS ! Soyons jusqu'au bout CITOYENS.

* Sans frais : rassurons-nous : de toute façon ce "parlement européen"  peut tout au plus faire les gros yeux aux autres "institutions européennes", puisque son petit droit de veto peut être outrepassé, puisqu'il n'est ni l'initiateur des lois et directives, ni le promulgateur de celles-ci. Il n'est au mieux, vraiment au mieux, que la voix qui crie dans un désert aride.

lundi 19 mai 2014

De Kerviel à la chute de l'Empire

Jérôme Kerviel, ancien trader, a donc été appréhendé à minuit, à Menton. Revenu de Rome à pied, il n'a pas opposé de résistance, et doit s'attendre à purger la peine décidée par le tribunal.

Ne doit-on pas s'interroger, en pleine offensive des banques, et de leurs larbins les politiciens, à propos de ce procès ? Certes, emporté par l'engrenage, il a fauté. Mais de redoutables questions restent posées.

Aussi longtemps qu'il gagnait, malgré des irrégularités qui n'ont pas pu ne pas être décelées, la banque qui l'employait a couvert ces irrégularités. Pourquoi ?

A un moment, les opérations qu'il a initiées n'ont pas aussi bien fonctionné, ce qui est fatal dans ce genre de travail. Or les affaires de la banque, indépendamment de lui, n'étaient plus aussi florissantes non plus : n'était-ce pas un bon moyen de détourner l'attention sur un lampiste, en soudain faisant mine de découvrir ses agissements, et en les soldant au débotté, à perte, "'sans réfléchir" ? Dans ce genre d'opération, il y a toujours des hauts et des bas.

Chic, l'État a bien dédommagé la banque, dont il s'agit pourtant aujourd'hui de son boulot, de prendre des risques. Ce sont nos impôts, au lieu de faire œuvre utile, qui ont "récompensé" la banque en faute.

Cette banque est-elle si transparente ?Est-elle plus puissante que l'État ? Elle a décidé qu'il n'y aurait pas d'enquête approfondie dans ses comptes, et il n'y en a pas eu. Qu'a-t-elle fait ? N'a-t-elle pas enfreint lois et réglements par des manœuvres douteuses ? Quelles furent exactement les pertes, s'il y en eut, et d'où provenaient-elles exactement ?

Jérôme Kerviel, ne le cachons pas, exerçait un métier certes à risques, par définition, mais surtout un métier intrinsèquement malhonnête. Quand il faisait gagner de l'argent à son patron, cet argent provenait nécessairement de pertes chez d'autres personnes, physiques ou morales.  Quand un forgeron prend un  morceau de fer, et en fait quelque chose, un cadre de vélo réparé, ou une œuvre d'art en fer forgé, il crée de la valeur. Un financier se contente de déplacer de la valeur, de préférence de la poche des travailleurs-créateurs, à celle de simples parasites, banquiers, assureurs, spéculateurs, commentateurs, agents de propagande.

C'est pourquoi je déplore pour Kerviel qu'à un moment de sa vie, il ait gaspillé son intelligence à des occupations aussi futiles et dangereuses pour l'ensemble de ses compatriotes. Manifestement, il l'a maintenant pleinement compris. Ses ex-patrons, non. Eux restent des agents du $¥$T€M€, pleinement et sans remords. Ce sont eux, par conséquent, de ce fait même, qui devraient être condamnés, eux et tous ceux de leur espèce. Voler par le biais de la finance les travailleurs devrait être considéré comme un crime. Il est symptomatique qu'il n'en soit rien, comme si les législateurs et les robins étaient complices de cette lacune.

Voilà. Il va falloir soutenir Jérôme Kerviel, qui se brûla les ailes dans un ensemble très vaste, sorte de caverne des Nibelungen pleine de bruits et de fureurs. Il va falloir œuvrer tous pour qu'un tel Système disparaisse : il s'agit d'une escroquerie à l'échelle planétaire, où des personnages ivres de Pouvoir se vautrent aux dépens des vrais humains.

Une façon de poser quelques pierres d'une nouvelle donne pourra consister en un boycott massif d'un scrutin chargé seulement de sanctifier la forfaiture du 4 février 2008, et tout ce qui a suivi. Cela sera un soutien à l'action de Kerviel désormais, de même que le fait de s'efforcer de trouver sa subsistance dans les marchés locaux, et non dans les grandes surfaces ; de limiter ses déplacements non professionnels en voiture ou en avion ; de réparer quand on le peut, au lieu de jeter. Ces petites choses minuscules, si ce sont des millions qui les mettent en œuvrent, pèseront lourd.

bab

dimanche 18 mai 2014

Les piètres fondateurs de l’Europe, ces héros que nous célébrons, scrutin européen oblige (Jacques-Marie Bourget)

Ce scrutin si néfaste approche. Aller voter, bien sûr, quelle grosse erreur ce serait ! Voici un joli et court article, qui donne d'excellentes raisons à refuser d'entériner cette catastrophe voulue depuis un siècle par Washington.  Il est signé Jean-Marie Bourget, chez le Grand Soir.


Aux origines du carcan européen

Les piètres fondateurs de l’Europe, ces héros que nous célébrons, scrutin européen oblige.

Annie Lacroix-Riz fait penser à Eric Hobsbawm le géant anglais de l’histoire, spécialiste des nations et du nationalisme. Un exemple : en 1994 ce savant écrit L’Age des extrêmes, un livre qui vous cloue à la vérité, sans doute comme Archimède à l’instant de crier « Eureka ».
Pour Hobsbawm, le XXe siècle n’a pas duré cent ans mais soixante quinze, de 1914 à 1991. Avant la « Grande guerre », le XIX e achève son temps en piétinant son successeur, et après la Guerre du Golfe, le XXIe est déjà à l’appel. L’historien anglais est fâché avec les calendriers, même s’il a sa façon de les remettre à jour. Et qu’est-il arrivé à ce bouquin qu’on doit toujours tenir dans sa valise en cas d’exode ? En France rien. Il a fallu que Le Monde Diplomatique se mobilise pour qu’Hobsbawm soit traduit et édité par Complexe. A Paris, la camarilla qui tient la publication des livres d’histoire n’entendait pas livrer le point de vue de ce britannique. Pour eux disqualifié puisque marxiste, donc paléo et forcément complice du Goulag.

Annie Lacroix-Riz vit la même aventure au sein même d’une « communauté » réduite au caquet, celle de nos historiens officiels qui écrivent leurs œuvres en direct à la télévision, assis sur les genoux de BHL. En général ils ont un passé de durs militants du PCF et, comme tous les convertis, sont devenus des Savonarole. Tant pis, la chercheuse a une bonne réputation sur le reste de la planète et chez les anglo-saxons, même auprès de ses confrères les plus réacs. Ce que ces chercheurs apprécient c’est la capacité de travail de cette dame qui mange un sandwich dans les archives et finit par y dormir. Elle lit tout dans toutes les langues, avec Lacroix-Riz nous sommes dans la brutalité des faits, ses citations font de ses lecteurs les témoins de l’histoire.

Elle vient de publier un livre dont, soyez en certains, vous n’entendrez jamais parler : Aux origines du carcan européen (1900-1960) aux éditions Le Temps des Cerises. En cette période où l’on nous demande de voter sur le sujet, ses mots ont un sens. Rappelons- nous le postulat, celui qui justifie l’Union comme une évidence : « L’Europe c’est le moyen d’éviter la guerre »... En quelques phrases Lacroix-Riz règle son sort au slogan en rappelant les guerres Yougoslaves, les divisions violentes et aujourd’hui l’Ukraine qui est un drame exemplaire. Son ressort est toujours le même, pour avancer leurs intérêts les États-Unis continuent d’utiliser l’Europe comme un outil. Cette fois pour combattre la Russie.

Le travail de l’historienne remonte à la source de ce schéma, de ce qu’on pourrait appeler « Euramérique ». Car, cette Europe d’aujourd’hui, sa larve, ou son œuf, est bien plus ancienne que les mano à mano de De Gaulle ou Mitterrand avec les chanceliers Allemands. Au terme de ce livre, bilan des recherches : l’Europe n’est rien d’autre qu’une succession d’ententes opportunes entre les grands groupes financiers Allemands et Français, avec les États-Unis qui veillent au respect du contrat de mariage. D’abord une idylle cachée, au plus rude de la guerre de 1914. Un conflit qui va faire tuer les hommes mais prospérer l’industrie. Ainsi nous rappelle Lacroix-Riz, en août 1914, après l’entrée des Allemands à Briey, fut pris un accord secret de « non bombardement » des établissements de Monsieur de Wendel. Des pancartes « à protéger » furent même apposées afin qu’un bidasse casqué à pointe ne vienne entamer le patrimoine sacré de cette famille. Autre exemple d’entente très cordiale, celui d’Henry Gall et de son trust chimique Ugine. Celui-ci, par l’intermédiaire de son usine suisse de La Lonza, fournira à l’Allemagne toute sa production électrique et les produits chimiques nécessaires à la fabrique d’armes terribles comme la cynamide. Entre firmes, pendant la guerre, la paix continue.

Autre démonstration de cette stratégie transfrontière, la mise à mal du traité de Versailles. Ce dernier, qui mettait fin à la guerre de 1914 et contraignait l’Allemagne à des sanctions, est consciencieusement saboté par les États-Unis qui redoutent « l’impérialisme » d’une France trop forte et trop laïque. Le 13 novembre 1923 Raymond Poincaré est contraint de céder à la pression de Washington. Le deal est le suivant : vous vous retirez de la Ruhr, vous acceptez un Comité d’experts et de financiers Américains, et nous cessons de spéculer contre votre franc. C’est le Secrétaire d’État Hugues qui présente cet ultimatum au nom du banquier JP Morgan, cette même banque que nous trouvons aujourd’hui à la source de crise financière mondiale. Dans cet ukase d’outre Atlantique on retrouve la main de l’ombre qui, petit à petit, va modeler l’Europe telle quelle est.

Une anecdote, en août 1928, quand Raymond Poincaré propose à Gustav Stresemann, le ministre Allemand des affaires étrangères (qui fut brièvement chancelier 1923) de faire un « front commun » contre « la religion américaine de l’argent et les dangers du bolchevisme », c’est un refus. Pour Lacroix-Riz, Stresemann est un « père de l’Europe » trop méconnu, le pion des banques de Wall Street, et justement de JP Morgan ou Young. En 1925, lors de la signature du pacte de Locarno, qui redessine l’Europe d’après guerre, c’est le même Stresemann que Washington adoube comme grand architecte, tandis qu’Aristide Briand et la France sont assis à la pointe de fesses sur un strapontin. Stresemann signe ce qu’il qualifie secrètement de « morceau de papier orné de nombreux cachets ». Le gouvernement du Reich a déjà signé des accords secrets avec les nationalistes étrangers, amis. Stresemann sait que ce Pacte est obsolète de naissance. Pourtant « Locarno », alors qu’Hitler pousse les portes, restera dans les discours des partis de droite et ceux des Ligues, le mot sacré. Un synonyme de paix alors qu’il n’est qu’un masque du nazisme.

Carcan
La France ayant desserré son emprise sur la Ruhr, il est alors temps de signer la vraie paix, celle des affaires. C’est la naissance de « L’entente internationale de l’acier », qui donnera le « Pool charbon-acier », c’est-à-dire notre Europe made in banques. L’Allemagne obtient 40,45% de l’Entente, la France 31,8% : la guerre est finie et une autre peut commencer. Et elle vient. En 1943 les États-Unis et l’Angleterre mettent au point le « statut monétaire » qui devra être mis en place dès le conflit terminé. Le vainqueur (les États-Unis) « imposera aux nations adhérentes l’abandon d’une part de leur souveraineté par fixation des parités monétaires ». Ce souhait a mis un peu de temps se réaliser mais, avec les rôles joués aujourd’hui par les agences de notation et l’obligation qu’ont les États d’Europe de n’emprunter que sur le marché privé, le plan est finalement respecté.

Le 12 juillet 1947 s’ouvre à Paris la « Conférence des seize ». Les canons nazis sont encore chauds quand l’Allemagne et les États-Unis pleurent à nouveau sur le sort de la Ruhr. Si bien qu’en marge de la Conférence, Anglo-américains et Allemands tiennent des réunions parallèles afin de faire la peau aux désirs de la France. Pour une fois Paris tient bon. Furieux, les Américains envoient un émissaire afin de « réécrire le rapport général de la Conférence ». Dans le bon sens. En particulier six points sont dictés par Clayton, le Secrétaire d’État au Commerce. Ils résument le programme commercial et financier mondial, et donc européen, de Washington. Les États-Unis exigent la mise en place d’une « organisation européenne permanente chargée d’examiner l’exécution du programme européen ». Ce machin sera l’OECE. Il préfigure « notre » Europe. Et Charles-Henri Spaak, premier président de l’Organisation Européenne de Coopération Économique, n’est qu’un greffier appliquant les consignes américaines.

Quant aux héros que nous célébrons, scrutin européen oblige, « les pères de l’Europe », à la lecture de Lacroix-Riz on n’a guère envie d’être leurs enfants. Jean Monnet ? D’abord réformé en 1914, marchand d’alcool pendant la Prohibition, fondateur de la Bancamerica à San Francisco, conseiller de Tchang Kaï-Chek pour le compte des Américains. Puis, à Londres en 1940, Monet refuse de s’associer à la France Libre pour, en 1943, devenir l’envoyé de Roosevelt auprès du général Giraud... Voilà un homme au profil idéal pour mettre sur pied une Europe libre. Dans ce jeu de famille vous voulez un autre « Père » ? Voilà Robert Schuman, autre icône. Un détail de la vie du héros suffit à le qualifier : à l’été 1940 il vote les pleins pouvoirs à Pétain et accepte en bonus d’être membre de son gouvernement. Après guerre, Schuman sera mis en pénitence, ce qui est une pratique ordinaire pour un si bon catholique. Puis, le passé oublié, il va pousser à la roue d’une Euro-Amérique : capitaliste, chrétienne se développant sous la serre de l’OTAN.

Avant le scrutin « européen » du 25 mai prochain, il reste assez de temps pour lire Aux origines du carcan européen, un livre qui laisse le roi nu. Ceux qui, comme François Hollande, sont convaincus que « Quitter l’Europe c’est quitter l’histoire », pourront constater que le Président dit vrai. Quitter une histoire écrite par les banquiers américains.

Jacques-Marie Bourget

Annie Lacroix-Riz : Aux origines du carcan européen (1900-1960) , coédition Delga-Le temps des cerises, avril 2014, 15 euros.
Le 16/05/14
URL de cet article 25635

vendredi 16 mai 2014

Pour notre avenir, surtout NE PAS voter le 25 mai 2014

Mais que faisons-nous, dans ce pays noyauté par nos ennemis (oui, nos ennemis) les faucons de Washington ? Il suffit de reprendre ce cri d'alarme de John Pilger dans le Guardian, relayé par Le Grand Soir. C'est pourtant assez clair. Pendant que se déroule une campagne tronquée pour les élections à un inutile parlement européen , les vrais opposants à l'union européenne sont interdits d'antenne, de journaux, de débats. D'ailleurs, de débats il n'y a pas puisque tous ceux qui parlent officiellement de la question ont leur petite phrase pour réformer l'U.E. en "oubliant" que réformer ce machin, ce qui nécessite l'unanimité de 28 pays totalement différents et contradictoires, est absolument impossible.

le quartier "européen" de Bruxelles

Bruxelles, c'est bien plus que les 56000 fonctionnaires européens, chapeautés par les 28 commissaires européens bientôt ramenés à 18. C'est bien plus que les 700 et quelques députés qui font la navette entre Bruxelles et Strasbourg. C'est surtout le lobbying institutionnel  et au grand jour de trois mille groupements d'intérêts divers, entretenant une armée permanente de 15000 à 20000 "conseillers", qui ont leurs entrées partout.  C'est bien plus intrusif encore que la pub envahissant chaque jour les logements grâce à la télévision. Il faut imaginer une ville de 1 kilomètre de rayon, au moins, dont chaque immeuble abrite presque uniquement DES cabinets soutenant aussi bien la région PACA que des géants comme Unilever ou Monsanto. Ce sont ceux-là qui écrivent les projets de directives européennes, et veillent à leur mise en application.

Que peut contre cet ensemble monstrueux le petit groupe de députés, dont les pouvoirs ne sont guère que de froncer le nez et les sourcils ? Autant demander à un enfant d'arrêter un char d'assaut en se mettant sur sa trajectoire. D'autant que, parmi ces députés, il en est de nombreux qui approuvent telle ou telle disposition décidée par la Commission. Si deux ou trois d'entre eux au maximum se lèvent et prennent la parole à la tribune pour dénoncer, fustiger, tonner contre cet état de fait, leur faible voix aura bien peu de chance de franchir les murs du parlement.

Nous avons cité quelques lobbies : les plus grandes entreprises du monde, les plus grandes banques ont ainsi leurs avocats, leurs techniciens de la manipulation dans la capitale belge, presque aussi nombreux que leurs homologues à Washington. Les mêmes causes ayant les mêmes effets, ce ne sont pas les élus qui commandent de fait, mais ces groupes de pression retors et.... bien fournis en argent. Le lobbying rien qu'à Bruxelles, c'est tout de même 120 millions d'euros par an.

C'est pourquoi la seule façon d'avoir une action visible, c'est de boycotter le scrutin amenant dans les quartiers nord de Strasbourg et Bruxelles la poignée de députés français censés nous représenter. Il faut dire NON de façon spectaculaire, en laissant les urnes vides partout dans le pays. C'est la seule méthode pouvant faire dresser l'oreille à "nos maîtres" de Paris, eux-mêmes serviles toutous du Grand Capital qui enserre le quartier "européen" de Bruxelles. Grand Capital lui-même en très grande partie anglo-saxon.

Soyons clairs : voter, c'est cautionner £€ $¥$T€M€, c'est approuver le crime, la forfaiture du 4 février 2008 où les pouvoirs exécutif et législatif français ont jeté à la poubelle la volonté du Peuple clairement exprimée le 29 mai 2005. En revanche, voter ne servira à .... rien. Ne votons pas, surtout pas. Pas cette fois. Non, pas cette fois. Ce sera une façon forte de dire à ce gouvernement : de cette union européenne qui nous tue, nous voulons sortir ! Nous voulons sortir !

L'avenir, ce sera autre chose que cette pseudo-Europe, dont les premiers jalons datent de 1957. Il faudra, si nous voulons nous en débarrasser, éradiquer jusqu'aux traités de Rome du 25 mars 1957.  Bien entendu, ce nouveau processus ne pourra se faire qu'avec de nouvelles bases pour notre Constitution, donc avec de nouvelles personnes qui écriront celle-ci, et d'autres encore qui la mettront en œuvre.

Ce n'est pas aux hommes de pouvoir d'écrire les règles du pouvoir
(Etienne Chouard)

mercredi 14 mai 2014

Il y a soixante-six ans, la Nakba

En 1947-1948 et jusqu'en 1950, en plusieurs vagues, les milices genre Irgoun, Haganah, Groupe Stern, Lehi, ont attaqué, terrorisé, chassé, blessé et tué des habitants de la Palestine dont le seul crime était apparemment une religion différente. Ces personnes chassées de chez elles par centaines de milliers (on avance le chiffre de 750 000) ne purent jamais revenir, la plupart du temps les villages furent rasés, à leur place d'autres villages ont été reconstruits pour les colons, ou la terre fut cultivée pour que plus rien ne subsiste.

 Ce Grand Malheur, c'est ce que les Palestiniens appellent la Nakba. On ne saurait l'oublier, et chaque année il faut commémorer ce crime, qui se commit dans l'indifférence des Nations, et l'ignorance des peuples. C'est en mai 1948 que se situe le point principal de ce que certains appellent pudiquement "un transfert".

C'est le 14 mai 1948, en plein au milieu de ce "transfert", que des chefs militaires proclament la création de ce qu'ils ont appelé État d'Israël : en même temps les différentes factions armées se sont regroupées en une seule "armée", la Tsva Hagana LeIsrael .

La Nakba continue à être commémorée avec désolation et ferveur parmi les populations chassées et leurs descendants : il est désormais de tradition chez elles, de confier au plus jeune enfant de la famille la clef de l'ancienne maison, dans l'espoir d'y revenir un jour. Rappelons que ces maisons, pour la plupart, ont été détruites. Malgré tout, les familles déplacées conservent précieusement leurs titres de propriété datant le plus souvent de l'occupation ottomane, il y a un siècle.

La Nakba, souvenons-nous.

Les partis (sans "e") en présence en France à la veille d'une controversée élection

le parlement de Strasbourg
Le Parti Européiste Français veut nous obliger à aller voter pour toujours plus d'Europe, puisque chaque bulletin donnera plus de légitimité à ce crime contre le Peuple et la Nation que commirent le Pouvoir Exécutif et son valet le Pouvoir Législatif, un matin de février 2008.

Le Parti Européiste Français ? Mais si, vous le connaissez : c'est le conglomérat que constituent la plupart des partis politiques en France, les principaux étant :

* le Front National (qui ne veut se défendre que contre les simples "étrangers", pas contre les banquiers amis des têtes du mouvements)

* l'UMP, qui professe les mêmes inclinations, plus ou moins exacerbées selon les courants qui la sillonnent

* le parti dit "socialiste", où des pseudo- "socialistes de gauche" restent attachés et servent de caution à d'autres dont les actes et les proclamations ne les diffèrent en rien des membres des deux premiers mouvements cités.

* l'UDI, ballotté, mal dans sa peau, mais où rares sont ceux qui dénoncent vraiment

* EELV, bizarre union entre des personnages attachés à la terre et à sa protection (ceux qu'on n'entend guère) et des européistes horriblement forcenés qui, par définition, ne peuvent agir que contre la volonté des premiers. Il est vrai qu'un soixanthuitard de rencontre les a largement cornaqués longtemps.

* même le vieux PCF, qui a décidément bien changé, vient frayer avec ceux mêmes qui ont la volonté d'asservir toujours plus les travailleurs qu'il dit défendre.


Que reste-t-il ? Amputé de sa composante PCF dans les faits, le Front de Gauche ressemble à une barque démâtée dans la tempête, oscillant au gré de courants qu'elle ne contrôle pas. Il tente de lancer des amarres en direction d'un NPA guère plus en forme. Le tronc de mât au centre de l'esquif a pour nom "Changer l'union européenne de l'intérieur". Vœu pieux, puisque ce n'est possible qu'à l'unanimité des voix au Conseil européen. Vingt-huit clameurs discordantes, poussées par des intérêts contradictoires. Réussir à une entente ? C'est parfaitement impossible. D'autant qu'on ne connaît guère les intentions des têtes de la maison FdG, qui ont un intérêt personnel à renouveler un mandat "alimentaire" à Strasbourg. Au point qu'on peut honnêtement se demander si le Front de Gauche n'est pas européiste lui aussi.

Dans le brouillard, de temps en temps, apparaît l'ombre de LO, qui suit son bonhomme de chemin selon des rails bien posés, rectilignes à l'infini. Bon vent.....

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Restent deux bouées bien assises, mais que personne ne voit, personne n'entend. Le Parti Européiste Français en a décidé ainsi, ainsi que les médias qui le servent, qu'il sert, au nom des Grands Financiers qui les avoinent copieusement tous les deux.

* L'Union Populaire Républicaine, sous la houlette du talentueux François Asselineau, œuvre de façon déterminée pour enfin en finir avec l'union européenne, en la quittant complètement au moyen de l'article 50 d'un pacte que les Français ont refusé le 29 mai 2005 (sous une forme différente, mais c'est le même). Pour ce faire, elle a pour ambition de faire élire les listes qu'elle présente partout au suffrage des électeurs le 25 mai 2014.




Elle veut donc des députés à un parlement aux pouvoirs inexistants : c'est Herman Van Rompuy lui-même qui le confirme, et il connaît son affaire puisqu'il est le président du Conseil européen. Oui, cette assemblée des présidents et premiers ministres des 28 pays de l'union ! Assemblée qui a plus de pouvoirs que le parlement, mais pas tant que cela. On se demande ce que cette pauvre UPR pourra bien faire dans cette galère, même si cela lui ouvre éventuellement une tribune qu'écouteront (!) d'autres députés vissés à leur smartphone pendant ce temps-là. Il vaut mieux penser à ce que NOUS ferons si NOUS le peuple, nous avons enfin la main. Attendre un homme providentiel... très peu pour moi, si comme certains autres il profite de sa renommée pour devenir tyran, tels Jules César ou Napoléon Bonaparte.

* Reste un regroupement plus ou moins lâche, mais au but identique : sortir de l'union européenne et de l'OTAN. Le PRCF, le M'PEP, les Clubs Penser la France, auxquels s'est joint le POI, ont résolu de prôner un BOYCOTT sourcilleux de ce scrutin inutile, appelant à élire des députés dans un dispositif illégitime, voire illégal. On n'oublie pas que notre peuple, et il n'est pas le seul ! a refusé cette union européenne des banquiers et financiers dressée contre lui afin de le plumer comme une volaille.

Le boycott sera la seule note acide capable de faire dresser l'oreille de politiciens soucieux qu'il n'y ait pas trop de vagues, surtout, jamais ! Il ne faut pas négliger cette arme, dont il semble bien que ces professionnels du grand parler inutile la craignent. Le nombre de listes en présence fera que le partage du gâteau électoral sera d'autant plus difficile, que celui-là sera petit. On imagine, si l'abstention portée par le boycott réussit à s'élever à 90 % ( ce n'est pas si impossible que cela) : sur une moyenne de 25 listes pour la France dans les 8 circonscriptions, dix pour cent répartis sur 25 listes donne 0,4 % en moyenne par liste. Hum ! Belle performance ! Même si l'une de ces listes se taille la part (rrrooaorr) du lion, elle aura tout au plus 2 %, 2,50 %, un exploit !

Oui, c'est à un BOYCOTT massif qu'il faut tendre, afin de rendre ce scrutin comparable par son ridicule à la morgue tout aussi ridicule de "nos maîtres" de Bruxelles. Ce sera une belle gifle en public, un entartage électoral, un pied de nez d'anthologie.

Ce sera une façon de forcer la main à nos tortionnaires, un dernier avertissement avant sanctions plus graves, puisque notre but, nous qui essayons de réfléchir dès à présent à un avenir enfin vraiment différent, est bien de mettre à bas £€ $¥$T€M€ afin de mettre en place une nouvelle donne où la Finance n'a plus du tout (non, plus du tout) sa raison d'être. Il ne suffira plus, alors, qu'à compter sur les citoyens de bonne volonté, et soucieux de l'avenir de tous. Si tous veulent bien s'en saisir, il est entre nos mains.

samedi 10 mai 2014

Le scrutin néfaste approche... le 25 mai nous n'irons pas voter aux européennes

démocratique.... pas démocratique....

Quand les citoyens (ou du moins nommés comme tels même si on n'en tient pas compte) n'ont à choisir qu'entre des noms, et non entre des façon réelles de conduire leur destin, est-ce de la démocratie ? Il est assez pervers de reprocher à nos concitoyens d'avoir voté pour des noms au milieu d'un enfumage généralisé, il y a deux ans. Et cinq ans plus tôt, aussi. Ont-ils été maîtres de leur destin ? Pas du tout.

Le seul vote depuis longtemps sans doute où les Français ont choisi leur destin, c'est celui du 29 mai 2005. Ce destin, on le leur a volé. Depuis, les ténèbres ont été déployées, et s'épaississent de jour en jour. On retrouve là la malice de Henry Ford, qui permettait que les acheteurs de sa Modèle T choisissent la couleur, à condition que ce soit le noir.

Est-ce anti-démocratique, de virer la pétaudière actuelle, et ensuite de proposer aux français de choisir leur destin, et ensuite encore de tenir compte de ce choix même s'il paraît funeste ? La seule façon démocratique de choisir son destin, c'est le référendum.

La seule faiblesse de cette façon de procéder, c'est de frustrer la minorité. Mais si ce vote a été largement précédé d'explications CONTRADICTOIRES et de débats, que peut-on faire de plus ? On ne mène pas un pays de 70 millions d'habitants comme une commune de 70 habitants. Encore ne s'agit-il pas d'une immensité comme la Russie.

 
Ce scrutin qui approche , où des union-européenniens non consentants sont amenés à voter pour des listes d'inconnus candidats à un parlement lointain, inutile, un hochet tentant de masquer la tyrannie de Bruxelles, la façon la plus judicieuse d'y répondre, c'est le

BOYCOTT.


Ils n'auront pas nos voix !




vendredi 9 mai 2014

Le 9 mai, jour de LA commémoration de la fin de la pire guerre, la Grande Guerre Patriotique

On ne s'y trompera pas.



C'est aujourd'hui que nous commémorons et chérissons ceux qui ont sauvé le monde en subissant, mais souvent en se sacrifiant au cours d'une guerre terrible. On devrait d'ailleurs dire, plus précisément : au cours d'une dramatique intensification de la guerre qui ne cesse guère dans le monde depuis 1910, peut-être. Est-ce un hasard ? La banque fédérale des USA a été fondée en 1913....

Cette phase du conflit a donc coûté à notre planète entre 50 et 70 millions de victimes. L'URSS à elle seule a payé le prix fort. Pour comparer, les États-Unis d'Amérique, si glorieux, ne déplorèrent que la perte de 0,3% de leur population, et essentiellement sur le front asiatique. Certes, c'est toujours trop. Mais un peu d'humilité de messied point. On se souviendra que la seule bataille de Stalingrad, certes atroce, a causé à elle seule plus de cadavres aux Russes et assimilés, que toutes les victimes étatsuniennes.

Je n'ai pas commémoré le 8 mai, qui ne correspond dans le fond à rien. Aujourd'hui, j'invite les lecteurs à se recueillir. Toutes les batailles furent rudes, celle de Kourksk, celle de Léningrad..... et la plupart du temps dans des conditions pires encore, sans doute, que pour celle de Verdun en 1916. Le froid est un ennemi impitoyable pour tous.

En cette période difficile où l'agresseur permanent de Washington (que ce soit financièrement, par la propagande, ou par les armes) fait feu tous azimuts pour déstabiliser et abattre ceux qui pourraient faire ombrage à son hégémonie implacable, Iran, Syrie, Russie, Chine, divers pays d'Amérique Latine, et tente manifestement de déclencher un nouvel holocauste, cette fois généralisé, inclinons la tête, et honorons, regrettons nos amis russes, humbles et victorieux par leur sacrifice oublié.

mardi 6 mai 2014

DEUX ANS DE HOLLANDE !

Soyons brefs.....

Ce vote avait deux ans,  fallait que l'autre parte
Pourtant dès ce moment, ce n'était pas d'la tarte.
Un simple descendant de hobereau hongrois
Fit place au hollandais, Rouennais de surcroit.

Depuis lors, sans cesser, prolongeant son mentor,
L'ancien  maire de Tulle a bouté son effort.
L'insupportable ancien vit ses vœux exaucés
Et le sort citoyen fut encore plus bafoué.

En deux ans, le nouveau locataire du Palais
A simplement vécu, bravant les quolibets,
De ses secrets d'alcôve empli les quotidiens,
Mais le sac du pays continuait vraiment bien.

De chômage en reculs, de promesses en déroutes,
De grands mots en silences, des espoirs vinrent les doutes,
La confiance en lui en vain s'effilocha,
La République en ruine à la fin s'écroula.


Dernier sondage : 86% ne font plus confiance, dont 51% pas du tout.




lundi 5 mai 2014

Washington cherche la mise à mort de la Russie, par Paul Craig Roberts (relai d'Informaction)

Ce matin, il est recommandé d'avaler l'analyse percutante de Paul Craig Roberts, dont la clairvoyance n'est plus à prouver depuis longtemps. La leçon est amère, très amère.  On y apprend en clair que nous sommes aussi près d'une nouvelle guerre mondiale, voire plus, que lors de l'affaire des missiles de Cuba, en 1962. Merci à Informaction.

Bien entendu, l'agresseur est le régime terroriste de Washington, soutenu par les médias serviles des pays de "la communauté internationale" (en gros les valets européens) qui travestissent toutes les informations en les "renversant" si nécessaire. Le gouvernement étatsunien, ne le cachons pas, est l'ennemi public numéro un dans le monde, par sa politique violemment expansionniste, qui pour lui est parfaitement logique et compatible avec son rôle autoproclamé de gendarme et leader du monde.

A côté de cette affaire de nouvelle agression et invasion "occidentale", les prochaines élections au parlement européen paraissent dérisoires. Il n'en est rien : c'est une occasion pour les citoyens, que des bénévoles s'efforcent de renseigner, de démontrer par leur attitude de boycott du scrutin combien ils sont opposés à cette union européenne qui les pressure de plus en plus. Union, dont nous rappelons qu'elle se base sur le traité de Lisbonne rejeté dans sa mouture précédente par une confortable majorité de citoyens. Parfaitement illégitime, sa base légale est également sujette à caution, en raison du principe général que le pouvoir appartient au Peuple, et à lui seul.

Mais laissons parler Paul Craig Roberts.

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Washington cherche la mise à mort de la Russie, par Paul Craig Roberts

Portrait de Farthur
Date: 
04/05/2014
Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape…
Washington n’a pas l’intention de faire en sorte que la crise en Ukraine puisse être résolue. N’ayant pas réussi à s’emparer du pays et expulser la Russie de sa base navale de la mer Noire, Washington voit dans cette crise de nouvelles opportunités.

L’une d’elles consiste à redémarrer la guerre froide en forçant le gouvernement russe à occuper les zones russophones en Ukraine, où les manifestants s’opposent aux marionnettes du gouvernement anti-russe installé à Kiev par le coup d’Etat américain. Ces régions de l’Ukraine sont d’anciennes parties de la Russie elle-même. Elles étaient rattachées à l’Ukraine par les dirigeants soviétiques au 20ème siècle, quand l’Ukraine et la Russie faisaient partie du même pays, l’URSS.

Les manifestants ont essentiellement mis en place des gouvernements indépendants dans les villes. La police et les unités militaires envoyées pour réprimer les manifestants, appelés « terroristes » à la mode américaine, ont, pour la plupart, fait jusqu’à présent défection et ont rejoint les manifestants.

Avec leur incompétence Obamaïesque, la Maison Blanche le Département d’Etat ont raté la reprise de l’Ukraine par Washington, ainsi Washington a tout mis en œuvre pour en rejeter la responsabilité sur la Russie. Selon Washington et ses presstitués de médias [de l’argot presstitute], les manifestations sont orchestrées par le gouvernement russe et n’ont aucune réelle légitimité. Si la Russie envoie ses troupes pour protéger les citoyens russes dans ses anciens territoires, cette action sera utilisée par Washington pour confirmer sa propagande d’une invasion russe (comme dans le cas de la Géorgie), et la Russie sera encore diabolisée.
Le gouvernement russe est dans une situation difficile. Moscou ne veut pas assumer la responsabilité financière de ces territoires, mais ne peut pas non plus rester à l’écart et laisser les Russes être mis à terre par la force. Le gouvernement russe a tenté de garder l’Ukraine intacte, en s’appuyant sur les élections à venir en Ukraine pour laisser émerger des dirigeants plus réalistes que les « vendus » installés par Washington.

Néanmoins, Washington ne veut pas d’une élection qui pourrait remplacer ses pantins et qui amènerait à une coopération avec la Russie pour résoudre la situation. Il y a de bonnes chances que Washington dise à ses laquais à Kiev de déclarer que la crise provoquée en Ukraine par la Russie empêche la tenue de cette élection. Les marionnettes de l’OTAN vendues à Washington soutiendraient bien sûr cette déclaration.

Il est presque certain que, malgré ses espoirs, le gouvernement russe soit confronté à la poursuite de la crise [diplomatique] autant qu’au gouvernement fantoche de Washington installé en Ukraine.

Le 1er mai, l’ancien ambassadeur de Washington en Russie, désormais « commandant en second » [NdT : en fait secrétaire général adjoint] de l’OTAN mais en fait l’individu qui, étant américain, décide des frappes, a déclaré que la Russie n’était désormais plus un partenaire mais un ennemi. L’Américain, Alexander Vershbow, a déclaré aux journalistes que l’OTAN renonçait à « se rapprocher de Moscou » et qu’elle allait bientôt déployer un grand nombre de forces de combat en Europe de l’Est. Vershbow a appelé cette politique agressive de déploiement les “éléments défensifs de la région“.

En d’autres termes, nous sommes encore confrontés au mensonge que le gouvernement russe va oublier tous ses problèmes en Ukraine et lancer des attaques sur la Pologne, les pays Baltes, la Roumanie la Moldavie, ainsi que sur les régions d’Asie centrale de la Géorgie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Le pipeauteur Vershbow veut moderniser les forces armées de ces états fantoches à la botte des américains et « saisir l’occasion de prendre en compte la réalité du terrain en acceptant l’adhésion des pays candidats à l’OTAN ».

Ce que Vershbow a dit au gouvernement russe est qu’il doit compter sur la bonne volonté et le caractère raisonnable de l’Ouest pendant que nous mettons en place des forces militaires suffisantes pour empêcher la Russie de venir en aide à ses citoyens opprimés en Ukraine. Notre diabolisation de la Russie fonctionne bien. Elle vous a fait hésiter à agir lors de la courte période où vous pouviez nous devancer et saisir vos anciens territoires. En attendant vous nous donnez le temps de masser des forces à vos frontières; de la mer Baltique à l’Asie centrale. Cela va vous distraire et vous éloigner de l’Ukraine. L’oppression que nous allons  infliger aux Russes d’Ukraine va vous discréditer, et les ONG que nous finançons en Fédération de Russie feront appel aux sentiments nationalistes pour renverser votre gouvernement que ne sera ainsi pas venu à l’aide des Russes et n’aura pas protégé les intérêts stratégiques de la Russie.

Washington se lèche les babines, y voyant une occasion de convertir la Russie en Etat fantoche.

Poutine va-t-il rester assis tranquillement avec ses espoirs tout en attendant la bonne volonté de l’Occident afin de trouver une solution alors que Washington tente d’organiser sa chute ?

Le moment de vérité approche; la Russie devra soit à agir pour mettre fin à la crise, soit accepter l’enlisement actuel et les distractions dans son arrière-cour. Kiev a lancé des frappes aériennes sur les protestataires à Slavyansk. Le 2 mai le porte-parole du gouvernement russe Dmitri Peskov a déclaré que l’utilisation de la violence par Kiev avait détruit l’espoir de désescalade suite à l’accord de Genève. Pourtant, le porte-parole du gouvernement russe a de nouveau exprimé l’espoir du gouvernement russe que les gouvernements européens et Washington allaient faire en sorte d’interrompre les frappes militaires et mettre la pression du gouvernement de Kiev pour satisfaire les manifestants de manière à maintenir l’unité Ukrainienne et rétablir des relations amicales avec la Russie.

C’est un faux espoir. Il suppose que la doctrine Wolfowitz [1] n’est que des mots, mais ce n’est pas le cas. La doctrine Wolfowitz est la base de la politique américaine envers la Russie (et la Chine). La doctrine stipule que tout pouvoir assez fort pour rester indépendant de l’influence de Washington doit être considéré comme « hostile » :
« Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerai une menace sur l’ordre [des relations internationales] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération [dominante] sous-jacente à la nouvelle stratégie de défense régionale et qui demande que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, être suffisantes pour produire l’énergie mondiale.»

La doctrine Wolfowitz fournit la justification de la domination de Washington sur toutes les régions. C’est cohérent avec l’idéologie néoconservatrice des États-Unis comme étant le pays « indispensable » et « exceptionnel » donnant droit à l’hégémonie mondiale.

Russie et la Chine sont sur le chemin de l’hégémonie mondiale des États-Unis. Sauf si la doctrine Wolfowitz est abandonnée, la guerre nucléaire en sera la conséquence probable.

Paul Craig Roberts (www.paulcraigroberts.org)


[1] La doctrine Wolfowitz est la description d’une stratégie globale américaine qui devait rester confidentielle mais qui a été dévoilée dans le New York Times le 8 Mars 1992 (http://www.nytimes.com/1992/03/08/world/us-strategy-plan-calls-for-insuring-no-rivals-develop.html). Elle repose sur les 6 piliers suivants :
  1. maintien des USA comme seule superpuissance dans le monde (et visant à saboter toute émergence d’une superpuissance concurrente, Russie ou autre)
  2. établissement du leadership des USA dans l’ordre des relations internationales
  3. défense des interventions unilatérales ; minimiser le rôle des coalitions internationales
  4. institution des interventions [entre autres militaires] préventives
  5. prise en compte du danger causé par un potentiel renouveau de la Russie [du point de vue militaire]
  6. défense des intérêts occidentaux pour la mainmise sur les ressources pétrolières du Moyen-Orient et de l’Asie du sud-ouest [péninsule arabique]

Source: 
Paul Craig Roberts / traduction : les-crises
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