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jeudi 30 juin 2016

Loi Travail et compagnie (et quelle compagnie! ) : faisons le ménage

L'article 2 du projet de loi Travail serait intangible et inamovible, pour des raisons éminemment contestables, et très contestées. Le premier ministre serait têtu, semble-t-il. Soyons-le, nous aussi.

Tout est bloqué, à ce propos-là, mais aussi à celui du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes où il est tout autant droit dans ses bottes. Là encore la contestation est vive, large et particulièrement justifiée par un monde d'irrégularités. Irrégularités telles, et tellement fréquentes, que Françoise Verchère, figure historique de l'opposition officielle à l'aéroport, en a tiré un livre implacable.  Tous les grands marchés publics depuis bien des années sont passés au crible et dénoncés, pour leurs entorses aux lois jamais sanctionnées.

Puisque le gouvernement tout entier, depuis la plus haute sphère et au-delà, est contesté, eh bien contestons. Prions avec amabilité, mais sans concession, toute cette camarilla de partir quelle qu'en soit la couleur politique affichée. Ceux qui "attendent leur tour" dans le parti d'en-face, dans LES partis d'en-face, ne valent pas plus cher. Il s'agit de faire place nette, avec des personnes nouvelles toutes issues de "la base", celle qui n'a pas le droit à la parole, surtout quand celle-ci va à l'encontre de CELLE DU PRINCE. On a l'impression de se retrouver dans l'École des Femmes.

« C’est assez.
Je suis maître, je parle, allez, obéissez. »

Oui, soyons encore plus têtus, et renvoyons tout ce personnel grassement payé toquer à la porte de Pôle Emploi sans aucun espoir de retrouver ne serait-ce qu'une place de chaudronnier stagiaire ou d'apprenti boulanger. A quoi sert-il de discuter avec la mauvaise foi assumée ?

Que n'existent plus les politiciens professionnels de la politique, que ne soient  amenés à décider que ceux qui n'en ont pas le goût, et qu'ils laissent vite leur tout à d'autres tout aussi vierges de grandes magouilles au long cours (dans la coulisse, "Des noms ! Des noms !" - ils ne manquent pas).

Citoyens, prenez le manche de VOTRE destinée, car vous seuls pouvez la conduire, pas des bavasseurs au verbe haut, et encore moins - dure subtilité - les assistants de ceux-ci dont on ne sait rien, et qui mènent la baraque en sous-main pendant que le Maître pérore.

La première tâche collective sera, EST, de constituer une Constituante chargée de remettre à plat un texte fondamental pourri par les nombreuses additions, soustractions qui en ont dépecé un équilibre déjà difficile au départ. Bien entendu, les Constituants seront honorés, mais ils ne pourront pas devenir avant longtemps les représentants du Peuple, s'il y en est prévu dans la nouvelle mouture. Et qu'on se le dise, comme je le suggère, c'est DÈS MAINTENANT qu'il faut commencer ce travail, au moins de défrichement de nouvelles solutions plus démocratiques. Des velléités existent çà et là depuis des années, mais leur dispersion les mène à l'impuissance. De plus, on note de forts antagonismes entre elles, car les aspirations sont multiples et contradictoires.

Il va falloir que des personnes simplement convaincues du bien commun, sans artifices, s'y mettent. Je ne donnerai qu'un exemple. Sur l'illustration jointe, un homme est mis en valeur au centre, chapeau à la main. Ce n'est pas sans raison.  Jacques Jallet, natif de La Mothe Saint Héray (Deux-Sèvres), était curé d'une petite paroisse aujourd'hui disparue, Chérigné. Élu député, il était à Versailles pour les réunions des 3 ordres des États Généraux convoqués par le roi. Le 13 juin 1789 il quitte la salle où étaient assemblés les représentants du  clergé, et suivi de deux autres curés poitevins il se rend faire un discours dans la salle du Tiers État. Petit à petit d'autres curés suivront, ce qui aboutira à la réunion des trois ordres, et au serment du Jeu de Paume.  Parce que se mettre en avant n'était pas dans sa nature, il fut bien peu reconnu pour ses mérites. Il décéda deux ans plus tard.  Je pense qu'il est un exemple, par son humilité et sa conviction de se mettre simplement au service d'une grande cause sans rien en attendre.

mardi 28 juin 2016

Différences entre le Brexit et un Frexit

Pauvres Anglais ! (tiens, pour une fois je les plains)

Ils n’ont pas, comme les Français, eu "la chance" de répondre non au TCE. Même si ensuite un COUP D’ÉTAT leur a imposé le traité de Lisbonne, les Français en toute légitimité peuvent virer les politicards actuels et les banquiers qui les financent, puis sortir IMMÉDIATEMENT, sans attendre la moindre permission, au nom du Principe de Nécessité, et selon les articles 61 et 62 de la Convention de Vienne (1969). Rejetant comme un a priori le traité de Lisbonne, ils n’ont pas à faire appel à l’article 50 du TUE qui en est un constituant.

Sortir officiellement, bloquer les flux financiers, ceux qui les provoquent éventuellement, déclarer la patrie en danger, tout cela peut se mettre en place en quelques heures. 48 heures plus tard les derniers "diplomates" US ont quitté leur bunker, tous déclarés persona non grata. En même temps une simple lettre adressée boulevard Léopold III à Haren annonce la sortie pure et simple de l’OTAN.
Dans les jours qui suivent, les grandes entreprises sont saisies et mises à la disposition du Peuple. Y compris éventuellement les filiales de grandes entreprises étrangères. L’interdiction des OGM et des défoliants est prononcée. Des personnalités sous le coup d’accusations de meurtre par refus de précaution (vu, la FNSEA ?) sont arrêtées.

Le Quai d’Orsay se met en contact immédiat avec les BRICS et d’autres pays, pour des accords bilatéraux, en coordination avec les ministères de l’Agriculture, de l’Industrie..... car bien entendu aussitôt et en urgence des personnalités ont remplacé toutes celles qui détenaient les portefeuilles précédemment.
Un mois plus tard, la France a un tout autre aspect, les cercles qui préparaient des idées pour une nouvelle Constitution envoient des délégués pour en assurer la synthèse, l’équilibrage, avec le concours de quelques juristes pour en vérifier la forme. Quelques mois plus tard les Citoyens sont appelés à entériner le texte, auquel ils auront eu loisir d’avoir accès (avec remarques éventuelles) avant sa forme définitive.

Toutes les lois récentes sur le travail, sur les retraites, sont abrogées, ainsi que d’autres issues des instructions de Bruxelles depuis le 29 mai 2005. Les syndicats sont invités à quitter la CES, et à provoquer des congrès exceptionnels en vue de nouvelles têtes de préférence issues directement de la base. Le SMIC est dans un premier temps majoré de 20%. Les banques accordent aux PME des facilités de trésorerie sans contrepartie. (bien sûr, ce ne sont plus des euros, mais une nouvelle monnaie NON CONVERTIBLE) D’ailleurs les banques d’affaires sont dissoutes, les banques de dépôt deviennent les simples succursales de la BdF, AU SERVICE des clients, et non d’obscurs actionnaires.

Voilà quelques-unes des mesures qu’on peut prendre très vite. Bien entendu, chaque personne qui le souhaite, et qui a un projet intéressant, peut monter son entreprise pour remplacer les apports extérieurs UTILES qui pouvaient provenir des pays anglo-saxons - ceux-ci ne manqueront probablement pas de frapper notre pays d’embargo !

lundi 13 juin 2016

Et la laïcité, palsambleu !


Citation d'une femme politique, aux antipodes  des Républicains tels que je peux les concevoir.

"L'un n'empêche pas l'autre. La religion chrétienne n'interdit pas la laïcité. Les deux ont été parfaitement compatibles pendant plus d'un siècle, il n'y a pas de raison que ça ne continue pas"

Encore heureux ! Mais cette dame (on aura sans doute reconnu Marine Le Pen)  inverse les rôles. La religion en France n'a pas à permettre quoi que ce soit, c'est la République qui reconnaît à chacun ses croyances tout en ne reconnaissant pas les religions en tant que telles.



Il est terrible que les politiciens en prennent autant à leur aise avec notre législation, déjà terriblement malmenée par la loi Debré (le père). La laïcité est l'un des piliers les plus essentiels, parce qu'elle permet la cohabitation de tous dans le respect de tous et chacun. Encore faut-il que personne ne vienne provoquer et attaquer l'autre au nom de ses propres principes. Cela est particulièrement vrai des élus du peuple, qui doivent encore plus que le commun des mortels appliquer une prudente réserve.

Qu'on ne me parle pas de "tolérance" : ce terme induit de la part de qui s'en sert une condescendance envers autrui. Il faut utiliser  plutôt "acceptation" : on s'accepte réciproquement, tel que chacun est  (mais pas forcément tel que chacun FAIT). Il est insupportable de voir une personnalité politique française, ministre de surcroit, se déplacer ès qualités à Rome pour une "canonisation" qui ne correspond à rien dans notre législation. Ce temps-ci, ce genre de déplacement devient même fréquent. Je le répète : c'est inadmissible.

Certes, il y a longtemps que nous l'avons compris. Ces gestes sont très exactement des provocations, de la part d'une classe politique sclérosée, vieillie, et surtout aux abois. Elle cherche donc à rallier à elle le pire : les plus rétrogrades, les intégristes de tous poils.

Il est temps de dire à tous ces gens-là : C'EST ASSEZ ! Rentrez chez vous, et n'en sortez plus jamais. Le Peuple ne s'y trompe pas. Il hue un premier ministre en déplacement. La vérité est ailleurs : dans la vie de tous, et tous, ce ne sont certainement pas les membres des coteries politico-"religieuses" attachés à leurs places et leurs prébendes. Tout le monde a compris qu'actuellement, la seule chose qui importe est le retrait de la loi Travail. Le reste n'est qu'écœurante poudre aux yeux, qui n'aveugle plus personne malgré "leurs" efforts.

De l'égalité viendra la fraternité : 
ensemble elles conduiront la liberté, en toute laïcité.

jeudi 9 juin 2016

Une alerte russe

Je considère comme un devoir en tant qu'être HUMAIN habitant une petite boule appelée la Planète Terre, de reproduire ici cet appel, de Russes vivant aux États-Unis.

A vous de juger.....


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Une alerte russe

Une alerte russe


Nous, soussignés, sommes des Russes qui vivons et travaillons aux États-Unis.

stock-photo-the-tablet-warning-of-danger-to-a-life-russian-letters-32323902Nous avons suivi avec une inquiétude croissante les politiques actuelles des États-Unis et de l’OTAN qui nous ont placés sur une trajectoire de collision extrêmement dangereuse avec la Fédération de Russie, ainsi qu’avec la Chine. Beaucoup d’Américains patriotes respectés, tels que Paul Craig Roberts, Stephen Cohen, Philip Giraldi, Ray McGovern et beaucoup d’autres ont fait part de leur crainte d’une troisième guerre mondiale. Mais leurs voix ont été totalement étouffées par le vacarme des médias de masse qui sont pleins d’histoires trompeuses et inexactes sur l’économie russe « qui est en ruines » et sur l’armée russe « qui est faible » – tout ceci sans aucune preuve. Mais nous, qui connaissons à la fois l’histoire russe et l’état actuel de la société russe et de l’armée russe, ne pouvons pas avaler ces mensonges. Et nous ressentons très fort, maintenant, le devoir, en tant que Russes vivant aux États-Unis, d’avertir le peuple américain qu’on lui ment, et de lui dire la vérité. La vérité est tout simplement ceci:

S’il y a une guerre avec la Russie, les États-Unis sont sûrs d’être détruits, et la plupart d’entre nous y perdrons la vie.

Prenons un peu de recul et plaçons ce qui se passe dans un contexte historique. La Russie a énormément souffert aux mains d’envahisseurs étrangers et perdu 22 millions de personnes dans la Seconde Guerre Mondiale. La plupart des morts étaient des civils, parce que le pays a été envahi, et les Russes ont juré de ne jamais laisser une telle catastrophe se reproduire. Chaque fois que la Russie a été envahie, elle en est sortie victorieuse. En 1812, Napoléon a envahi la Russie; en 1814 la cavalerie russe entrait dans Paris. Le 22 Juillet 1941, la Luftwaffe de Hitler a bombardé Kiev; le 8 mai 1945, les troupes soviétiques roulaient dans Berlin.

Mais, depuis, certaines  choses ont changé. Si Hitler attaquait aujourd’hui la Russie, il mourrait 20 à 30 minutes plus tard, son bunker réduit en cendres par un missile de croisière supersonique Kalibr lancé d’un petit navire de la marine russe, quelque part dans la mer Baltique. Les capacités opérationnelles de la nouvelle armée russe ont été démontrées de façon éclatante lors des actions récentes contre ISIS, Al Nusra et autres groupes terroristes financés par l’étranger, qui opèrent en Syrie. Autrefois, la Russie devait répondre aux provocations en livrant les batailles terrestres sur son propre territoire, puis en lançant une contre-invasion; mais aujourd’hui ce n’est plus nécessaire. Les nouvelles armes de la Russie rendent ses représailles immédiates, indétectables, imparables et parfaitement mortelles.

Ainsi donc, si demain une guerre devait éclater entre les États-Unis et la Russie, il est garanti que les États-Unis seraient effacés de la carte. Au minimum, il n’y aurait plus de réseaux électriques, plus d’internet, plus de pipelines de pétrole et de gaz, plus d’autoroutes, plus de transport aérien ou de navigation par GPS. Les centres financiers se retrouveraient en ruines. Le gouvernement, à tous les niveaux, cesserait de fonctionner. Les forces armées américaines stationnées tout autour du globe ne seraient plus réapprovisionnées. Au pire, l’ensemble du territoire des États-Unis serait recouvert d’une couche de cendres radioactives. Nous vous disons ceci non pas pour jouer les alarmistes, mais parce que, nous fondant sur tout ce que nous savons, nous sommes nous-mêmes alarmés. En cas d’attaque, la Russie ne reculera pas; elle répliquera, et elle anéantira complètement les États-Unis. Elle en a les moyens.

Le leadership américain a tout fait pour amener la situation au bord de la catastrophe. Tout d’abord, ses politiques obstinément anti-russes ont fini par convaincre les dirigeants russes qu’il est futile de faire des concessions ou de vouloir à tout prix négocier avec l’Occident. Il est devenu évident que l’Occident soutiendra toujours tout individu, mouvement ou gouvernement qui sera anti-russe, que ce soient des oligarques russes fraudeurs du fisc, des Ukrainiens reconnus coupables de crimes de guerre, des terroristes wahhabites soutenus par les Saoudiens en Tchétchénie ou des punks profanateurs de cathédrale à Moscou. Maintenant que l’OTAN, en violation de ses promesses antérieures, s’est étendu jusqu’à la frontière russe, avec des forces américaines déployées dans les États baltes mettant à portée d’artillerie Saint-Pétersbourg la deuxième plus grande ville de Russie, les Russes n’ont plus de place laissée à la retraite. Ils ne vont pas attaquer ni, non plus, reculer ou se rendre. La direction russe bénéficie à plus de 80% du soutien populaire; les 20% restants semblent penser qu’elle s’oppose trop mollement à l’empiètement occidental. Mais la Russie ripostera, et une provocation ou une simple erreur pourrait déclencher une séquence d’événements qui aurait pour résultat des millions d’Américains morts et les États-Unis en ruines.

Contrairement à de nombreux Américains, qui voient la guerre comme une aventure étrangère, victorieuse et passionnante, les Russes connaissent, donc détestent et craignent la guerre. Mais ils y sont prêts aussi, et ils s’y préparent même, à toutes fins utiles, depuis plusieurs années. Leurs préparatifs ont été des plus efficaces. Contrairement aux États-Unis, qui dilapident un nombre inconnu de milliards sur des programmes d’armes douteux et hors de prix tels que l’avion de combat interarmées F-35, les Russes sont extrêmement avares de leurs roubles de défense, faisant jusqu’à 10 fois mieux par dollar que l’industrie de défense des États-Unis. Il est vrai que l’économie russe a souffert de la baisse programmée du prix de l’énergie, mais elle est très loin d’être en ruines, et un retour à la croissance est attendu dès l’année prochaine. Le sénateur John McCain a un jour qualifié la Russie de « station de gaz se faisant passer pour un pays». Eh bien, il a menti. Oui, la Russie est le plus grand producteur de pétrole du monde et le deuxième plus grand exportateur de pétrole, mais c’est aussi le plus grand exportateur mondial de céréales et de technologie de l’énergie nucléaire. C’est une société aussi avancée et sophistiquée que celle des États-Unis. Les forces armées russes, à la fois classiques et nucléaires, sont maintenant prêtes à se battre, et elles sont plus qu’un challenger pour les États-Unis et l’OTAN, en particulier si une guerre éclate n’importe où au voisinage de la frontière russe.

Mais un tel combat serait suicidaire pour toutes les parties. Or, nous croyons sérieusement qu’une guerre conventionnelle en Europe court grand risque de devenir très rapidement nucléaire, et que toute frappe nucléaire US / OTAN sur les forces ou le territoire russe déclenchera automatiquement une frappe nucléaire russe de rétorsion, non seulement sur l’Europe mais sur le continent américain. Contrairement aux déclarations irresponsables faites par certains propagandistes US, les systèmes de missiles antibalistiques américains sont incapables de protéger le peuple américain d’une frappe nucléaire russe. La Russie a les moyens de frapper des cibles aux États-Unis avec des armes nucléaires à longue portée aussi bien qu’avec des armes conventionnelles.

La seule raison pour laquelle les États-Unis et la Russie se sont retrouvés sur une trajectoire de collision, au lieu de désamorcer de concert les tensions éventuelles et de coopérer sur un large éventail de problèmes internationaux, vient du refus obstiné des dirigeants US d’accepter la Russie comme un partenaire égal: Washington veut mordicus être le « leader mondial » et la « nation indispensable », alors même que son influence n’en finit pas de décliner, dans le sillage d’une chaîne de désastres politiques et militaires tels que l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine. Un leadership américain absolu est une chose que ni la Russie, ni la Chine, ni la plupart des autres pays ne sont prêts à accepter. Cette perte graduelle mais visible de pouvoir et d’influence a rendu la direction des États-Unis hystérique, et de là aux aventures suicidaires, il n’y a qu’un pas. Les dirigeants politiques de l’Amérique doivent être placés sous surveillance médicale pour tendance pathologique au suicide.

Avant tout, nous appelons d’abord les commandants des forces armées américaines à suivre l’exemple de l’amiral William Fallon, qui, lorsqu’on l’a pressenti pour faire une guerre à l’Iran, aurait répondu « pas sur mon temps de travail ».  Nous savons que vous n’êtes pas suicidaires, et que vous ne voulez pas mourir pour cause d’hybris impériale inconsidérée. Si possible, dites, s’il vous plaît, à vos employés, à vos collègues et surtout, à vos supérieurs civils que la guerre avec la Russie ne se fera pas sur votre temps de travail. À tout le moins, prenez cet engagement envers vous-mêmes et, si jamais le jour venait où cet ordre suicidaire vous était donné, refusez tout simplement de l’exécuter parce qu’il ferait de vous des criminels. Rappelez-vous que, selon le Tribunal de Nuremberg, « lancer une guerre d’agression … est non seulement un crime international; c’est le crime international suprême, ne différant des autres crimes de guerre que parce qu’il contient en lui-même le mal accumulé de tous les autres ». Depuis Nuremberg, « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres » n’est plus un moyen de défense valable. S’il vous plaît ne soyez pas des criminels de guerre.

Nous faisons également appel au peuple américain pour qu’il s’oppose pacifiquement mais avec force à tout politicien ou parti qui provoque la Russie de façon irresponsable et autorise ou encourage une politique de confrontation inutile avec une superpuissance capable de détruire les États-Unis en un peu moins d’une heure. Parlez, brisez la barrière de la propagande massive des médias, et rendez vos compatriotes américains conscients de l’immense danger d’une confrontation entre la Russie et leur pays.
Il n’y a aucune raison objective pour que les États-Unis et la Russie soient des adversaires. La confrontation actuelle est entièrement le résultat des vues extrémistes du mouvement néo-conservateur, dont les membres ont infiltré le gouvernement fédéral américain, et qui considèrent tout pays qui refuse d’obéir à leurs diktats comme un ennemi à broyer. Par leurs efforts inlassables, plus d’un million de personnes innocentes ont déjà péri dans l’ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, au Pakistan, en Ukraine, au Yémen, en Somalie et dans de nombreux autres pays, tout cela à cause de leur insistance maniaque pour que les États-Unis soient un empire mondial, pas un pays normal comme les autres, et pour que chaque dirigeant de n’importe où se prosterne devant eux ou soit renversé. En Russie, la force apparemment irrésistible qu’est le mouvement néo-conservateur a finalement buté sur un os. Il faut qu’il soit contraint de reculer avant de nous avoir détruits tous.

Nous sommes absolument et catégoriquement certains que la Russie n’attaquera jamais les États-Unis, ni aucun État membre de l’UE, que la Russie n’est pas du tout intéressée à recréer l’URSS, et qu’il n’y a pas de « menace russe » ou « d’agression russe » en dehors des fantasmes néo-conservateurs. La majeure partie de la récente réussite économique russe est due à l’abandon des anciennes dépendances soviétiques. Elle lui a permis de poursuivre une politique de « Russie d’abord ». Mais nous sommes tout aussi certains que si la Russie est attaquée, ou simplement menacée d’attaque, elle ne reculera pas, et que les dirigeants russes ne faibliront pas. Avec une grande tristesse et le coeur lourd mais sans hésiter, ils feront le devoir auquel ils se sont engagés par serment et lâcheront un barrage nucléaire dont les États-Unis ne se remettront jamais. Même si l’ensemble de la direction russe doit être tuée dans une première frappe US, le système Dead Hand (« Périmètre ») lancera automatiquement assez de bombes nucléaires pour effacer les États-Unis de la carte géopolitique. Nous estimons qu’il est de notre devoir de faire tout notre possible pour éviter une telle catastrophe.

Eugenia V Gurevich, PhD
http://thesaker.ru/
The Saker (A. Raevsky)
http://thesaker.is/
Traduit par le Saker Francophone – Revu par c.l. pour Les Grosses Orchades

mercredi 1 juin 2016

"Comment la Russie se prépare à la Troisième Guerre mondiale", assure Le Saker Francophone

Bonjour.

Il est probablement bénéfique de lire un tel article. Cela fait du bien au moral. Les rodomontades des civils du Pentagone, servilement relayés par les politiciens de Cour européens, se brisent sur la certitude de deux évidences :

- la Russie n'est en RIEN agressive, bien que des propagandistes stupides et dangereux fassent tout pour le faire croire.

- la Russie s'est donné les atouts pour riposter contre toute vraie agression, y compris en détruisant ceux mêmes qui la conspuent, "l'asticotent" comme de débiles cabots braillards. Le "sanctuaire" étatsunien, jamais atteint par des agents de l'extérieur, volerait en éclats, et Washington en premier probablement.

Voici donc cet article, ou tout au moins son début.

bab


Comment la Russie se prépare à la Troisième Guerre mondiale

How Russia is preparing for WWIII



Saker US

Par The Saker – Le 26 mai 2015 – Source thesaker.is

J’ai récemment publié un article dans lequel j’ai essayé de discréditer quelques mythes populaires au sujet de la guerre moderne. A en juger par de nombreux commentaires reçus en réponse à ce texte, je dois dire que les mythes en question sont encore bien vivaces et que j’ai clairement échoué à convaincre de nombreux lecteurs. Ce que je propose de faire aujourd’hui, est de regarder ce que la Russie est vraiment en train de faire, en réponse à la menace croissante de l’Occident. Mais d’abord, je dois définir le contexte ou, plus exactement, re-définir le contexte dans lequel la Russie agit. 

Commençons par examiner les politiques des Anglo-sionistes envers la Russie.

Les actions de l’Ouest

Tout d’abord la première sur la liste est, bien évidemment, la conquête par l’OTAN de toute l’Europe orientale. Je parle de la conquête parce que c’est exactement ce que c’est, mais une conquête réalisée selon les règles de la guerre du XXIe siècle, que je définis ainsi : 80 % d’information, 15% de militaire et 5% d’économie. Oui, je sais, les bonnes gens en l’Europe de l’Est ont tout simplement rêvé d’être subjugués par les États-Unis/OTAN/UE / etc. Et alors ? Quiconque a lu Sun Zi, peut comprendre immédiatement que ce désir profond d’être incorporé dans la race anglo-sioniste des Borg de Star Trek, n’est rien d’autre que le résultat d’une identité écrasée, un complexe d’infériorité profond et, par conséquent, une capitulation qui n’a même pas besoin d’être induite par des moyens militaires. Tous comptes faits, peu importe ce que les gens pensaient du but qu’ils atteindraient – ils sont maintenant sujets de l’Empire et leurs pays sont des colonies plus ou moins pertinentes à la frange de l’Empire anglo-sioniste. Comme toujours, l’élite compradore locale se rengorge maintenant avec fierté d’être – croit-elle – acceptée comme égale par ses nouveaux maîtres (pensez à Porochenko, Tusk ou Grybauskaite), qui lui donnent le courage d’aboyer contre Moscou derrière la palissade de l’OTAN. Grand bien lui fasse…

Deuxièmement, il y a la colonisation maintenant totale de l’Europe occidentale par l’Empire. Alors que l’OTAN avançait à l’Est, les États-Unis ont également pris un contrôle beaucoup plus profond de l’Europe occidentale qui est maintenant administrée, pour le compte de l’Empire, par ce que l’ancien maire de Londres appelait autrefois les «grandes gelées affalées d’invertébrés protoplasmiques» – les bureaucrates anonymes à la François Hollande ou Angela Merkel.

Troisièmement, l’Empire a donné son soutien absolu à des créatures semi-démoniaques, allant de al-Khattab à Nadezhda Savchenko. La politique de l’Ouest est limpide et simple à l’extrême : si la créature est anti-russe, nous la soutenons. Cette politique trouve son meilleur exemple dans la campagne de diabolisation de Poutine et de la Russie, qui est, à mon avis, bien pire et beaucoup plus hystérique que tout ce qu’on a vu pendant la Guerre froide.

Quatrièmement, l’Occident a opéré un certain nombre de mouvements militaires très inquiétants, y compris le déploiement des premiers éléments d’un système anti-missile en Europe de l’Est, l’envoi de divers types de forces de réaction rapide, le déploiement de quelques unités blindées, etc. L’OTAN a maintenant déployé en hâte des postes de commandement qui peuvent être utilisés pour soutenir l’engagement d’une force de réaction rapide.

(pour la suite, comme indiqué, merci de cliquer sur ce lien : bonne lecture !)